CLEMENT P. SAWADOGO, COORDONNATEUR DE L’APMP
L’Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP) a animé une conférence de presse, le 7 mai 2020 à Ouagadougou. Au menu des échanges, la crise sanitaire liée au Covid-19, la question sécuritaire notamment la lutte contre le terrorisme, les élections couplées de novembre 2020 et la fronde sociale.
Le Covid-19 au Burkina, la situation sécuritaire marquée par la lutte contre le terrorisme, les élections couplées de novembre 2020 et la fronde sociale ont fait l’objet d’une conférence de presse animée par l’Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP), le 7 mai dernier à Ouagadougou. En réaction à une question, Clément P. Sawadogo, coordonnateur de l’APMP, estime que les grèves n’ont pas commencé sous leur régime. « D’abord, la crise sécuritaire nous a été imposée. Ceux qui ont déclenché ce phénomène ne pensaient pas que nous allions pouvoir répondre de cette manière et être toujours au pouvoir. Si nous sommes là, c’est du fait de leur échec. Ils vont continuer d’échouer parce que nous allons encore tisser des stratégies qu’il faut pour les repousser au maximum. La fronde sociale n’est pas propre à notre régime. Même le régime passé avec 27 années d’expérience a eu des problèmes avec la fronde sociale. La Transition aussi a eu des problèmes avec la fronde sociale. D’ailleurs, c’est la Transition qui nous a cédé tous les dossiers brûlants que nous avons été obligés de gérer, par exemple la loi 081, la grève des magistrats, etc. Compte tenu du fait que nous sommes un régime qui a réaffirmé les principes démocratiques, nous avons placé le dialogue au centre de notre stratégie en matière de gestion du front social. D’autres interprètent cela comme une faiblesse, multiplient les manifestations insensées, au risque d’être carrément dans des positions anti-patriotiques. Nous le constatons et nous le déplorons. Mais en tout état de cause, nous pensons que nous avons donné le maximum de réponses à nos partenaires sociaux », a-t-il dit. Tout comme lui, Vincent Dabilgou, par ailleurs président du Nouveau temps pour la démocratie (NTD), a regretté les positions trop tranchées de certaines organisations syndicales. Une démarche qui est contraire à celle empruntée par d’autres qui ont manifesté par la signature d’une déclaration conjointe de trêve.
Appel au dialogue
Au nom de l’APMP, il a lancé un appel au gouvernement, de poursuivre le dialogue permanent avec les partenaires sociaux d’une part et, d’autre part, d’inviter les partenaires sociaux à cultiver le sens du compromis et du patriotisme pour la reprise totale des activités au pays des Hommes intègres. Comme il fallait s’y attendre, le Covid-19 était également au menu des échanges avec les hommes et femmes de médias. Selon ses dires, l’APMP félicite le peuple burkinabè pour sa solidarité vis-à-vis des malades du Covid-19 d’une part, et envers les populations vulnérables d’autre part. C’est le lieu pour lui d’inviter la population au respect des mesures-barrières dans le cadre de la reprise progressive des activités, afin de réduire la maladie à sa plus simple expression au Burkina. La question sécuritaire a également retenu l’attention des conférenciers. Les efforts du gouvernement dans la lutte contre l’insécurité ont également été salués par l’APMP. Ce fut l’occasion pour elle de saluer la mobilisation des Volontaires pour la défense de la Patrie et leur farouche détermination. « Elle invite toutes les populations à faire corps avec les FDS en coopérant et en continuant de s’enrôler pour la défense de la Patrie », a laissé entendre Vincent Dabilgou qui a invité le gouvernement et l’ensemble des partenaires à s’investir énergiquement pour assister et sécuriser les déplacés internes. L’APMP dit prendre acte de la reprise de l’enrôlement à compter du 8 mai 2020, et invite la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et l’Office national d’identification (ONI) à prendre les dispositions nécessaires pour le succès des opérations d’établissement de Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB) et de révision du fichier électoral.
Issa SIGUIRE