COMMERCIALISATION DES HUILES ALIMENTAIRES DE MAUVAISE QUALITE : L’ANLF promet de sévir
L’Autorité nationale de lutte contre la fraude (ANLF) a organisé, le 11 mai 2018, sa première session ordinaire de l’année. Placée sous le thème : « Règlementation et contrôle dans le domaine des huileries alimentaires », cette rencontre a permis à l’ANLF de réunir producteurs, consommateurs et contrôleurs afin de leur donner les rudiments nécessaires pour combattre la production et la commercialisation des huiles alimentaires de mauvaise qualité.
Combattre la production et la commercialisation des huiles alimentaires de mauvaise qualité ! Tel est le leitmotiv de l’Autorité nationale de lutte contre la fraude (ANLF). Pour ce faire, elle y a consacré sa première session ordinaire de l’année 2018, le 11 mai dernier. L’objectif global de ce conclave était de présenter aux participants, la réglementation sur la production et la commercialisation des huiles alimentaires, le contrôle et les sanctions encourues en cas de non-respect des textes en vigueur. Il s’est agi, pour l’ANLF, d’informer le public cible sur la règlementation en vigueur dans le secteur, les actes prohibés dans la commercialisation des huileries alimentaires, le contrôle des huiles alimentaires et bien entendu les sanctions prévues pour les brebis galeuses.
Ces produits peuvent être cancérigènes
D’ailleurs, a indiqué Issaka Tapsoba, coordonnateur par intérim de l’Autorité nationale de lutte contre la fraude (ANLF), ces sanctions peuvent aller des amendes à des peines privatives de liberté. Mais en attendant, la structure dont il a la charge veut commencer par la dissuasion. C’est pourquoi la rencontre a réuni à la fois les commissaires de l’autorité, les producteurs et des consommateurs des huiles alimentaires de telle sorte que tout le monde soit au même niveau d’information. « La rencontre porte sur la réglementation et le contrôle dans le domaine des huiles alimentaires. Le domaine des huiles alimentaires est très sensible parce que ce sont des produits de grande consommation. Nous avons procédé à des contrôles et nous avons constaté qu’il y avait des manquements au niveau des procédures d’implantation, et même la production et la commercialisation. C’est la raison pour laquelle nous avons estimé qu’il était opportun que la première session se penche sur le phénomène. L’objectif est d’informer, sensibiliser, passer l’information à ceux qui sont dans le secteur mais également sensibiliser les consommateurs. Comme ce sont des produits de grande consommation, il est bon que le consommateur soit informé de la réglementation qui entoure la production et la commercialisation non seulement pour leur information, mais aussi pour préserver leur santé », a indiqué Issaka Tapsoba, coordonnateur par intérim de l’ANLF. A l’en croire, l’implantation d’une unité de production d’huile alimentaire nécessite une longue démarche à laquelle il faut nécessairement obéir. Il faut d’abord, a-t-il poursuivi, une étude de faisabilité. Après cette étape, il y a un certain nombre d’autorisations que le promoteur doit avoir. « Si vous n’avez pas les différentes autorisations et vous exercez, cela veut dire que vous ne respectez pas la réglementation », a prévenu Issaka Tapsoba. Mais qu’à cela ne tienne, le consommateur doit aussi vérifier la date de production et de péremption des huiles avant de les acheter, puisque ces produits peuvent être cancérigènes s’ils ne sont pas produits dans les conditions requises.
Issa SIGUIRE