HomeA la uneCOMMISSAIRE HONORE D. KIENTEGA, SG DE l’UNAPOL « Le Burkina est en guerre et le premier responsable de ce pays a besoin de sa police»

COMMISSAIRE HONORE D. KIENTEGA, SG DE l’UNAPOL « Le Burkina est en guerre et le premier responsable de ce pays a besoin de sa police»


Des membres du syndicat de l’Union police nationale (UNAPOL) étaient face à la presse hier, 4 octobre 2018, à Ouagadougou, pour informer l’opinion sur la situation qui prévaut au sein de ladite structure depuis un certain temps. Pour les conférenciers, l’UNAPOL n’a pas besoin d’une crise, au regard du contexte sécuritaire actuel.

Dans notre livraison du jeudi 27 septembre 2018, nous annoncions, dans la rubrique « Révélations », que l’UNAPOL, à l’issue de son congrès extraordinaire tenu le 24 septembre à Ouagadougou, a mis en place un nouveau bureau composé de 11 membres, piloté par Bonsdawendé Armiyaho Zongo, le secrétaire général. Mais dans notre livraison du 2 octobre, toujours dans la rubrique « Révélations », nous faisions cas d’un droit de réponse d’un groupe de personnes qui contestait ledit bureau. Ces intéressés ont déclaré ne pas se reconnaître dans ladite déclaration. Mieux, ils ont soutenu reconnaître pour le moment le seul congrès du 8 septembre qui a vu la validation de la liste du commissaire de police, D. Honoré Kientega. Hier, 4 octobre, c’est cette équipe qui était face à la presse pour dépeindre la situation qui prévaut au sein de l’UNAPOL. La structure aurait-elle deux bureaux ? « A notre avis, il n’y a pas deux bureaux parce qu’il ne peut y avoir de bureau que pour ceux qui sont militants de l’UNAPOL… La légalité est avec nous. Ceux qui disent cela n’ont qu’à prouver leur appartenance au syndicat. L’appartenance réside dans le fait d’avoir sa carte de membre et être à jour de ses cotisations. Tous ceux qui observent cela sont détenteurs de la carte bleue qui prouve qu’ils sont membres de l’UNAPOl…Il est trop facile, pour quelqu’un ou un groupe d’individus se trouvant à la direction générale, de venir dire qu’ils ont constitué un bureau de l’UNAPOL. Dites-leur de prouver qu’ils sont membres de l’UNAPOL », a déclaré le SG, Honoré Kientega qui a tenu à préciser que : « Tous les membres de l’UNAPOL sont des policiers mais tous les policiers ne sont pas forcément de l’UNAPOL». Au regard de cette situation, doit-on s’attendre à des troubles au sein de la police dans les prochains jours? « Je pense que non, nous n’en avons pas besoin », a répondu M. Kientega. A son avis, au regard du contexte sécuritaire, le pays n’en a pas besoin.

Le récépissé de reconnaissance attendue au plus tard le 25 octobre

« Le Burkina est en guerre et le premier responsable de ce pays a besoin de sa police, dans la sérénité. A la date d’aujourd’hui, l’autorité politique n’en a même pas besoin. Quelle est cette autorité qui forcerait la situation pour qu’on se retrouve avec des troubles au sein de la police ? Qui est-ce que cela arrangerait ? Ce ne sont ni les policiers, encore moins les autorités », a laissé entendre le SG qui a lancé un appel aux autorités politiques ayant « leur main » dans la situation qui prévaut au sein de la structure, « d’arrêter ce qu’elles ont commencé et laisser l’UNAPOL faire son travail ». Celui de continuer à engranger des acquis au profit des policiers. «  L’UNAPOL a une portée nationale. Nous sommes un des syndicats ayant des points focaux dans les derniers départements », ont confié les conférenciers pour qui une crise au sein des policiers ne ferait que « desservir toute la Nation ».
Pour le SG, l’UNAPOL a été mise en place après de rudes luttes. De ce fait, si à un moment donné l’on trouve qu’elle dérange, il est de bonne guerre que les politiciens veuillent politiser la structure pour pouvoir mieux la contrôler. Toute chose à laquelle la structure ne cèdera pas. « Il est hors de question pour nous de quitter le cadre syndical pour en faire un organe politique. Nous, membres fondateurs de l’UNAPOL, n’avons jamais pensé à cela… Si nous avons opté de faire du syndicalisme, ce n’est pas à la date d’aujourd’hui qu’on va accepter que des gens tentent d’infiltrer notre structure et de la politiser », a-t-il martelé avant d’ajouter : « Nous disons à ces personnes qui veulent faire la politique, de laisser le nom de l’UNAPOL… et aller créer leur parti politique ».
En tout cas, le bureau du commissaire de police Honoré Kientega attend son récépissé de reconnaissance au plus tard le 25 octobre prochain, après avoir déposé la déclaration d’existence et le renouvellement du bureau le 25 septembre dernier.

Colette DRABO


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