CONCERTATIONS AVEC LES ENVOYES SPECIAUX DE LA CEDEAO : L’ex-CFOP pointé absent
« Nous sommes à l’hôtel Laïco et il est 22h30 lorsque les OSC sortent de leur rencontre avec les envoyés spéciaux de la CEDEAO. Elles disent ne pas reconnaître les autorités du CND, condamnent le coup d’Etat, appellent à la libération sans condition du Premier ministre. Elles exigent aussi la remise du pouvoir aux autorités de la Transition. Bien avant les OSC, les envoyés spéciaux ont reçu les sages, les députés et le corps diplomatique. La majeure partie des structures politiques membre du Cadre de concertation des partis politiques (CCPP), par ailleurs membre de l’ex-CFOP, ne sont toujours pas présents à la rencontre. Pour le compte de l’ex-CFOP, seuls le président du MAP, Victorien Tougma, Mouvement pour la démocratie en Afrique (MDA) de Ahmadou Tall et Yacouba Ouédraogo se sont présentés pour rencontrer les médiateurs. Il est 23h35 et les envoyés spéciaux sont avec l’ex-majorité. On note la présence de Léonce Koné et de Diomdioda Dicko”.
Mamouda Tankoano, depuis l’hôtel Laïco où se tient la rencontre
Njonji Eyoum-Ebele
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Le général Gilbert Diendéré ne peut pas avoir réussi ce coup d force sans l’appui extérieur et la bénédiction de la France. Il se murmure que l’issue de ces élections ne garantirait les intérêts de la France dans la région raison pour laquelle sa réaction est molle, presqu’inexistante comme c’est le cas en Côte d’Ivoire pour le non respect de la constitution par le président Ouattara.
19 septembre 2015Il faut être naif et ne pas pouvoir comprendre ce jeu. Sauf cas de force majeure, cette médiation est vouée á l’échec. Le préalable avant toute négociation exigerait la libération sans condition du président Kafando le premier ministre et sa suite. Et c’est dans ce cadre qu’on aurait pu désamorcer le putsch et engager des discussions sur l’avenir des putschistes. C’est ce qui soutiendrait la position de tous ceux qui condamnent réellement le coup de force du RSP.
Faire le contraire serait reconnaitre et donner la légitimité aux putschistes et baserait uniquement la négociation sur la garantie de la continuation du processus en cours mais sous le contôle du CND. Le reste de l’armée majoritaire doit faire entendre sa voix en condamnant explicitement ce coup de force de leurs camarades. Sa réaction reste mitigée . Elle doit se faire entendre pour éviter les morts inutiles.
Encore plus de temps et les burkinabé sauront la triste vérité de ce qui leur est arrivé.