CONGRES DU MPP : Seuls comptent les résultats
Lorsque la bande des 3 (Roch, Salifou et Simon) claquait la porte du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) pour porter sur les fonts baptismaux le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès) en janvier 2014, les observateurs avisés de la scène politique burkinabè savaient que le bébé était né avec des dents acérées. Et ils n’ont pas eu tort. En effet, le parti du soleil levant, en seulement deux ans d’existence, a réussi le tour de force non seulement de porter son champion, Roch Marc Christian Kaboré à la tête de l’Etat, mais a aussi raflé la mise à l’Assemblée et ce, avec l’appui d’autres partis qui constituent avec lui aujourd’hui la majorité présidentielle. C’est ce parti, le plus grand du Burkina en termes d’élus tant nationaux que locaux, et qui est aux affaires aujourd’hui, qui a tenu à Ouagadougou, les 10, 11 et 12 mars derniers son deuxième congrès ordinaire, sous le thème : « Mise en œuvre opérationnelle du programme présidentiel : quelles perspectives et quels engagements ? » Il faut préciser que ce congrès est le premier sous l’ère Kaboré.
Salifou et Simon auront-ils la capacité de discipliner les chevaux indélicats de leur écurie ?
C’est pourquoi il constitue un grand moment dans la vie du parti et partant, dans celle de la nation. De ce fait, les petits plats ont été mis dans les grands pour que la mobilisation et la participation soient au rendez-vous. Et si l’on s’en tient aux chiffres avancés par le président du comité d’organisation, Salifo Tiemtoré, l’on peut faire le constat que ce défi a été relevé. En effet, selon lui, plus de 5 000 congressistes participent à cette rencontre statutaire. A eux, s’ajoutent des Unions nationales de jeunes, de femmes, d’anciens et des coordinations socio-professionnelles. Etaient également de la partie, des formations politiques venues d’Afrique et d’ailleurs et des délégations représentant le parti, en Afrique, en Europe et en Amérique. Sur le plan donc des statistiques, le parti du soleil levant peut se frotter les mains. Mais ce satisfecit est à consommer avec modération. Car, en Afrique de façon générale, les partis politiques qui sont au pouvoir, pour des raisons que les uns et les autres peuvent aisément imaginer, brillent par leur capacité à remplir les stades à chaque fois qu’ils organisent des manifestations. De ce point de vue, il est difficile de faire le distinguo entre les militants qui servent le parti, parce que convaincus de son offre politique et ceux qui se servent du parti pour se servir. Cela dit, et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce congrès a accouché de dirigeants dont les noms étaient attendus. Les plus emblématiques sont incontestablement Salifou Diallo, l’enfant terrible du Yatenga et l’ancien maire de Ouagadougou, Simon Compaoré qui, lui aussi, peut se prévaloir du qualificatif d’enfant terrible de Makoudougou, du nom d’un vieux quartier de la capitale. Le premier cité a désormais entre ses mains la plénitude de la responsabilité du parti. Il est secondé dans le navire battant pavillon MPP par le patron de la sécurité intérieure, Simon Compaoré. La grande question est de savoir maintenant si ces deux fortes personnalités au tempérament explosif, vont pouvoir tenir le gouvernail du bateau de sorte à accompagner le plus que pondéré Roch Marc Christian Kaboré, le mieux possible. Et au nombre des grands défis qui les attendent, l’on peut citer les suivants : premièrement, il y a le défi de la cohésion du parti. Sur ce chantier-là, ils ont du pain sur la planche.
Quand viendra l’heure de la grande évaluation, la note ne sera pas attribuée à X ou à Y, mais à l’ensemble du groupe
En effet, c’est un véritable truisme de dire aujourd’hui que la principale menace qui guette le parti du soleil levant est l’indiscipline de certains de ses militants. L’illustration en a été donnée lors des élections municipales. A cette occasion, en effet, la chose la plus partagée dans bien des localités par certains camarades, a été de torpiller les consignes du parti. Et très souvent, ce comportement est motivé par des considérations bassement égoïstes. Et cela, peut-on dire, fait partie de l’héritage du parti des entrailles duquel est né le MPP, c’est-à-dire le CDP. Les « 2S », c’est-à- dire Salifou et Simon auront-ils la capacité de discipliner désormais les chevaux indélicats de leur écurie ? L’avenir nous le dira. En tout état de cause, le futur du MPP dépend de la façon dont le nouveau bureau va gérer la question. Mais ce dont l’on peut être sûr, c’est que la foultitude de passagers qui ont pris place dans le train du MPP, ne regardent pas tous dans la même direction. Et cela n’est pas sans rappeler le labour des singes. Pendant que les uns arrachent les mauvaises herbes, les autres se plaisent à arracher les jeunes pousses de mil. Et ce qui rend davantage la scène suicidaire, c’est que l’on peut avoir l’impression que les uns et les autres ont des tuteurs et non des moindres au sein de la haute hiérarchie du parti. Le deuxième défi à relever est lié au thème du Congres. Ce thème est, on ne peut plus pertinent. Car, le peuple burkinabè attend beaucoup du mandat présidentiel de Roch en termes d’approfondissement de la démocratie, d’amélioration significative de son vécu quotidien et, contexte oblige, de sécurité. De ce point de vue, le MPP serait bien inspiré de faire bloc autour de son champion pour l’aider à traduire dans les actes, son ambitieux programme. Et cela ne peut pas s’accommoder de la lutte de clans et d’intérêts qui semblent faire rage au sein de l’appareil du parti. Bien sûr, un grand parti comme le MPP ne peut pas cloner tous ses militants au point d’étouffer tout débat contradictoire à l’intérieur. Mais de là à dérouler le tapis rouge à des anarchistes et à des indisciplinés notoires, il y a un pas que le MPP ne devrait pas franchir au risque justement de compromettre l’exécution du programme pour lequel l’enfant du Ganzourgou a été élu. Les militants du parti « du soleil levant » doivent d’autant plus en prendre conscience que l’adversité à laquelle ils font face aujourd’hui, est multiforme. Il y a d’abord, l’adversité sourde ou déclarée de leurs anciens camarades. Ceux-ci, et c’est peut-être de bonne guerre, peuvent ne pas voir d’un bon œil « les traîtres » réussir là où Blaise Compaoré a échoué. De ce point de vue, et comme c’est sous nos tropiques, tous les coups sont permis et la fin dans ce contexte pourrait justifier les moyens. L’autre adversité est sans conteste le phénomène du terrorisme qui est en train d’infester pratiquement tout le Nord du Burkina. L’on peut se demander comment le Burkina peut y faire face avec efficacité, pendant que les membres du parti au pouvoir s’entredéchirent. Si c’était une guerre autour de la ligne idéologique, on aurait compris. Mais dans le cas d’espèce, l’on peut avoir l’impression que l’on a affaire à une bataille rangée autour des postes et des individus. Si cela était avéré, le MPP renverrait l’image d’un parti tropical qui ne peut pas porter de grandes ambitions pour le Burkina. En tout cas, le nouveau bureau doit se convaincre d’une chose. Seuls les résultats vont compter. C’est à l’aune de ceux-ci que les Burkinabè les jugeront. Et quand viendra l’heure de la grande évaluation, la note, salée ou pas, ne sera pas attribuée à X ou à Y en particulier, mais à l’ensemble du groupe.
« Le Pays »
Alex BIRNE
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Voici le commentaire qe je viens de mettre sur: Le pays.bf avec ce lien affirmant que les partis Politiques sont Totalement inutile: https://www.facebook.com/mouvementraelienburkinafaso/photos/a.351997131674188.1073741828.351863575020877/592397454300820/?type=3&theater
La dernière nomination d’un fils de Général sous Compaoré, Cheriff Moumina Sy nommé : Haut représentant de Kaboré, avec les Avantages du poste, j’avoue qe je commence à Comprendre ce qe des Burkinabés me disent, à savoir que c’est la CNT qui a Tout fait pour qe ce soit Le MPP de Roch Kaboré Ancien 1er Ministre du Blaiso qi soit élu Président du Faso… Et Notre Pauvre Peuple du Burkina qui a lutté pour son Indépendance se retrouve avec l’ancienne cliq du Blaiso à nouveau au Pouvoir avec encore Salifou Dialo et Plusieurs “ministres” de la nouvel équipe de Paul Kaba, qui a aussi été au Service du Blaiso par l’intermédiaire de sa bank sénégalaise… Peuple du Burkina la Lutte n’est donc hélas pas finie Et je Nous recommande de faire Très attention à ce qi se passe dans Notre Pays: Le Burkina
13 mars 2017Alors j’informe le MPP ET son organe dirigeant, assoiffé de Pouvoir, qu’ils ne seront pas éternels et que nous Peuple du Burkina, nous somme pret à recommencer notre Lutte pour le Changement du régime actuel, ou quasiment Rien a changé depuis l’éviction du Blaiso…
Respect à Tout le Peuple du Burkina