CONSEIL REGIONAL DE L’EST: Le président Paripouguini Lompo Installé
La cité de Yendabli était dans une ambiance particulière le samedi 12 novembre 2016. Tôt le matin, chacun selon son moyen de locomotion, se hâtait d’arriver au Conseil régional pour ne pas se faire conter la cérémonie de présentation de son nouveau Président. Pour cet évènement, des délégations sont venues de toutes les 27 communes des 5 provinces de la région de l’Est et du reste du pays ainsi que de la région de Tillabéry au Niger voisin.
« Ceci n’est pas la cérémonie d’installation officielle du Président du conseil régional (PCR) et des membres du bureau. Il s’agit là, de présenter les membres du Conseil régional à la population du Gulmu en vue de permettre à son président de décliner les grandes lignes de son programme de développement aux citoyens de l’Est ». Ainsi s’est exprimé le secrétaire d’Etat chargé de la décentralisation, Alfred Gouba, représentant Simon Compaoré, parrain de la cérémonie. Selon lui, les responsables des collectivités sont installés le jour de leur élection. Il a invité les conseillers régionaux « à faire du principe de la redevabilité leur cheval de bataille », s’ils veulent réussir le pari du développement avec les populations à la base. Pour l’occasion, il a tenu, au nom du ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, à réaffirmer la disponibilité du gouvernement à travers le PNDES, à accompagner les collectivités pour la mise en œuvre de leur programme de développement. « Des actions sont en cours dont notamment l’élaboration d’un nouveau référentiel pour la décentralisation à l’orée 2025 et entre autres un projet de loi sur l’élu local ». Le PCR de l’Est, Paripouguini Lompo, en s’adressant à ses concitoyens, a témoigné toute sa reconnaissance à toutes les filles et tous les fils de la région qui ont bien voulu placer leur confiance en lui et ses pairs conseillers pour travailler à construire un Gulmu rayonnant et prospère pour les cinq prochaines années. Pour cela, il a pris l’engagement solennel, devant ses frères de l’Est sous l’œil vigilant du Secrétaire d’Etat en charge de la décentralisation, des partenaires techniques et financiers, des amis et de la délégation nigérienne de la Région de Tillabéry, « de tout mettre en œuvre pour le développement de notre région. Au cours de notre mandat, nous travaillerons pour la jeunesse et pour les femmes, au grand bonheur de tous. La région regorge d’énormes potentialités dans tous les domaines et c’est ce que nous voulons valoriser avec le soutien de tous », a-t-il ajouté. Aussi, je lance un appel aux partenaires techniques et financiers à venir à l’Est pour investir ». Le Conseil régional (CR) de l’Est compte 54 membres dont 52 actuellement, pour une population de près de 1 300 000 habitants. La spécificité de l’actuel CR est qu’il est composé à 100% d’intellectuels et de jeunes. Issus de milieux socio-professionnels divers, ces fils de paysans ont fait leurs preuves pour la plupart au pays et, pour d’autres, au niveau d’organisations internationales comme le jeune PCR de 33 ans qui a dirigé des structures comme Diakonia. C’est un carnet d’adresses garni que les membres du CR mettent au service de leurs concitoyens pour les années à venir. En témoigne la présence massive des ONG. On notait également la présence du conseiller spécial du Président du Faso, Mathias Tankoano , du secrétaire d’Etat chargé de la recherche scientifique, Urbain Coulidiaty, du président de l’Association des régions du Burkina, des PCR du Sud-Ouest, des Cascades, des Hauts-bassins, du Centre, du Centre-Ouest et de nombreuses personnalités venues témoigner leur soutien au Conseil régional et leur amitié à la région de Diaba Lompo. Il est nécessaire de souligner que c’est la première fois, depuis le temps de l’ODP/MT, que les gulmulais se mobilisent de la sorte sans connotation politique. Pour cette rencontre populaire entre le Conseil régional et les forces vives, personne n’a pensé politique. Cela, de l’avis de Lankoandé Tissa, montre que quand c’est celui qu’il faut à la place qu’il faut, on oublie nos différences. Si Paripouguini Emmanuel suscite une telle solidarité, « les conseillers régionaux doivent être attentifs à cela et travailler pour l’intérêt général. Bon vent à eux ».
Guy Moïse Moussa NABA
(Correspondant)
