HomeA la uneCORONAVIRUS EN AFRIQUE

CORONAVIRUS EN AFRIQUE


Après l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte et le Cameroun, et bien d’autres encore, c’est au tour du Burkina Faso, de la RDC et de la Côte d’Ivoire d’enregistrer leurs premiers cas de coronavirus qui, à présent, n’épargne plus aucun continent. Récemment habités par l’idée erronée que le virus ne s’attaque qu’aux Blancs, les Africains réalisent maintenant que le covid’19 ne se fixe aucune limite raciale ni spatiale. Et Dieu seul sait si bien d’autres fausses informations continuent de se répandre en Afrique comme ailleurs, à l’instar de celle qui avait circulé en Iran, selon laquelle l’alcool frelaté était un remède contre la maladie. Les conséquences furent désastreuses en raison de la vingtaine de décès enregistrés. A l’ère du numérique, les réseaux sociaux accentuent malheureusement le drame de la désinformation, alimentée et amplifiée par des internautes et autres véhiculeurs d’intox virales, aux motivations bien souvent obscures. Hélas, le Burkina n’échappe pas à cette triste réalité. Comme cela a été récemment le cas du fake new (fausses informations) selon lequel les autorités burkinabè auraient décidé d’envoyer en congés anticipés, les élèves des établissements scolaires du Burkina, pour se prémunir contre d’éventuels nouveaux cas. Qui est derrière tout cela ? Qui s’amuse à vouloir installer la psychose au sein des populations ? Parmi les auteurs, on y rencontre certainement de tout. Il y a d’abord ces individus qui fantasment à l’idée de se faire peur et de donner la trouille aux autres. Il ne faut pas non plus exclure tous ceux qui, constamment dans la dynamique de règlements de comptes politiques, voient dans tout malheur qui frappe le Burkina, une occasion de s’en prendre à tort ou à raison, à leurs adversaires politiques, en l’occurrence les tenants du pouvoir actuel.

Il y a lieu de rester vigilant

Face à ce qui peut être considéré ailleurs comme du libertinage numérique et sanctionné comme tel, que faire, surtout dans un contexte aussi sensible que délicat ? En tout cas, on peut se féliciter de la prompte réaction des autorités burkinabè qui ont trouvé bon de démentir l’info faisant état de la fermeture desdites écoles. De là à contrôler l’information sur la toile, en rapport au coronavirus, et à prendre des sanctions, c’est un pas qu’il serait périlleux de franchir, au risque, pour le gouvernement, de se voir taxé de prédateur de la liberté d’expression. Sans doute n’est-ce pas la solution, d’autant que, après tout, le fake new n’est pas une spécificité burkinabè. Tout juste y a-t-il lieu de rester vigilant, afin de toujours couper l’herbe sous les pieds des colporteurs invétérés de fausses nouvelles. Mais il est aussi vrai que l’on n’a pas toujours la bonne information sur le covid’19 du fait que les voix autorisées censées donner la bonne information, se réservent parfois pour ne pas courir le risque de parler plus qu’il n’en faut, la maladie étant, c’est connu, toute nouvelle et tous ses contours n’étant donc pas encore bien cernés. Comme on peut l’imaginer, tout ceci peut ouvrir la voie aux rumeurs. En tous les cas, l’entrée du coronavirus en Afrique, n’est pas sans conséquences. La décision de certains pays en Occident ou ailleurs, de mettre systématiquement en quarantaine les passagers qui y débarquent, entraîne déjà une chute drastique du nombre de voyageurs à travers le monde. Le secteur du transport aérien vit des moments sombres et c’est peu de le dire. D’une façon ou d’une autre, l’Afrique aussi accuse le coup. Et si les choses venaient à empirer, le désastre serait encore plus grand sur un continent où les occasions de grandes mobilisations sont légion et dont certaines se voient déjà reportées. Mais un espoir pointe à l’horizon avec la forte régression de la maladie par la considérable baisse du nombre de personnes contaminées en Chine d’où est partie la maladie.

« Le Pays »


No Comments

Leave A Comment