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CORRIDOR BANFORA-FRONTIERE DE COTE D’IVOIRE : Les travaux de l’entretien périodique lancés


Le ministre d’Etat, chargé de l’Administration du territoire, de la décentralisation et de la sécurité intérieure Simon Compaoré a procédé le 10 novembre 2016 à Banfora, au lancement des travaux de l’entretien périodique du tronçon Banfora-frontière Côte d’Ivoire. Long de 73 kilomètres, sa livraison est attendue dans 10 mois.

 

Dans 10 mois en principe, c’est-à-dire à partir de septembre 2017, le calvaire des usagers du tronçon Banfora-frontière Côte d’Ivoire passera dans les oubliettes. En effet, le gouvernement burkinabè a décidé de réhabiliter cette route qui jouit d’une importance capitale dans les échanges commerciaux et humains entre les deux pays.  Le lancement des travaux de cet entretien périodique a eu lieu le 10 novembre 2016 à Banfora, sous la présidence du ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure Simon Compaoré qui a représenté le Premier ministre Paul Kaba Thièba. Selon le ministre des infrastructures Eric Bougma qui était présent au lancement, ces travaux consisteront à la reprise de la couche de roulement, à la purge des zones de bourbier, à la réparation ou reconstruction des ouvrages d’art et à la remise en l’état de la signalisation et des dispositifs de sécurité routière. A côté de cela, la sensibilisation des populations locales, la réalisation de 26 forages positifs et la mise en œuvre de mesures environnementales et sociales sont attendues. Longue de 73 kilomètres, la réhabilitation de cette route, confiée au Groupement Globex/ Entreprise Oumarou Kanazoé, va coûter au budget de l’Etat environ 6 milliards 652 millions de francs CFA. En rase campagne, elle aura une largeur de 7m avec des accotements de 1m chacun et en agglomération 8m avec des accotements de 2m chacun. Pour le ministre Bougma, le début effectif de ces travaux est un soulagement à tous les niveaux. « Chose promise, chose due puisque, le président du Faso avait lui-même promis aux populations et aux transporteurs qu’une fois au pouvoir il prendrait les mesures pour que les routes soient réhabilitées, en particulier cette route dont vous connaissez l’importance dans les échanges commerciaux et humains entre notre pays et la Côte d’Ivoire. C’est un soulagement non seulement pour les populations situées le long de cette route, les transporteurs, usagers mais aussi pour nous qui œuvrons  inlassablement à ce que les engagements qui ont été pris par le président et le gouvernement soient respectés », a-t-il relevé. Simon Compaoré pour sa part, a insisté pour de bons comportements une fois les travaux terminés car, a-t-il martelé « Il y aura assurément plus d’aisance, plus de fluidité dans les allers et venir à la fin des travaux». Et de poursuivre en disant qu’en lançant la réhabilitation de cette route, le gouvernement se montre soucieux de la sécurité des populations. «Avec les nids de poules c’est extrêmement dangereux. On est obligé de slalomer et à vouloir les éviter, des accidents, souvent mortels, peuvent survenir. Sur cette route il y a non seulement des véhicules poids lourds qui transportent des marchandises, mais il y en a aussi qui transportent des hommes. Le fait que la route soit suffisamment abimée joue sur la sécurité des personnes et des marchandises qui y passent. Je crois que sa réhabilitation va faire la joie de tous ceux qui ont acquis des véhicules et qui entendent les rentabiliser ». Aussi, attire-t-il l’attention des transporteurs qui, par leur action abîme la chaussée. «Il n’est pas rare de voir des gens qui excèdent le tonnage autorisé. Six milliards pour 73 km, ça vaut la peine que chacun prenne toujours la mesure de la chose pour que cette voie serve le plus longtemps possible », a lancé le ministre Compaoré qui au passage a promis que le gouvernement mettre tout en œuvre pour assurer la sécurité des hommes sur ce corridor. « A quoi sert la route s’il n’y a pas de sécurité », s’est-il interrogé du haut de la tribune.

Les Banforalais pour leur part, n’ont pas marchandé leur mobilisation à cette cérémonie de lancement et la plupart des députés des Cascades étaient aux côtés de l’ensemble des corps constitués de la région. C’est la preuve, a laissé entendre l’un d’eux, qu’ils attachent du prix à ces travaux qu’ils attendaient déjà il y a plusieurs années. Et, pour montrer au ministre d’Etat qu’ils sont satisfaits de ce lancement, le maire Aboubacar Héma a demandé à ses administrés d’ovationner longuement le gouvernement. Il a surtout insisté pour que la population collabore avec les ouvriers durant les travaux. La même satisfaction se lisait sur le visage du gouverneur des Cascades Léontine Zagré et du représentant des transporteurs qui, d’une même voix ont souhaité que le gouvernement jette désormais le regard sur certains axes de la région notamment celui qui va de Banfora à Mangodara et celui qui relie Banfora à Sidéradougou. S’adressant à Simon Compaoré et pour mieux étayer l’enclavement de sa région, Léontine Zagré a dit que pour se rendre dans certains villages de sa région, elle est obligée de traverser les régions des Hauts-Bassins ou du Sud-Ouest.

Ce projet d’entretien périodique de la RN 7 fait partie des 5 projets qui vont être mis en œuvre à partir de cette année. Après Banfora-frontière de Côte d’Ivoire, il sera procédé au lancement et au début des travaux des axes Yako-Yaba, Fara-Poura, Dori- Seba en chaussés et en ouvrage, a relevé le ministre Eric Bougma.

Mamoudou TRAORE                    


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