COTE D’IVOIRE : Simone Gbagbo et le FPI aux prises avec la Justice
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Front populaire ivoirien traverse l’une des plus sombres périodes de son histoire. Car, de toutes parts, ses membres sont aux prises avec la Justice. Si ce n’est pas une descente aux enfers, cela y ressemble fort. Car, depuis que son mentor, Laurent Gbagbo, est reclus dans les geôles de la Cour pénale internationale (CPI), en attente de son procès, c’est la mésintelligence entre ses héritiers politiques qui n’arrivent pas à s’entendre sur l’orientation de la lutte à mener pour la reconquête du pouvoir d’Etat. Pour le président du parti, Pascal Affi N’guessan et ses partisans, il faut faire preuve de réalisme et orienter les objectifs du parti en fonction des réalités du moment. Pour leurs détracteurs qui les soupçonnent de vouloir mettre le parti, à moindre frais, au service de l’ennemi juré, le président Alassane Ouattara, c’est « Gbagbo ou rien ».
Alors, de tiraillements en tiraillements, cette guerre ouverte entre les frères ennemis au sein du FPI, a fini par les amener à laver leur linge sale devant les tribunaux, au sujet de la tenue du 4e congrès pour l’élection du président du parti. Cette guerre devant les tribunaux a vu Affi N’Guessan remporter la première manche, en ce sens que le tribunal l’a suivi, le 17 décembre dernier, dans sa décision de reporter la tenue dudit congrès, et a par conséquent débouté ses adversaires qui soutiennent la candidature de son ex-mentor contre la sienne. Le lendemain, la même Justice devait départager les protagonistes sur la candidature de Laurent Gbagbo à la présidence du parti, mais au final, l’audience a été reportée à une date ultérieure.
A l’analyse, l’on se rend compte que le FPI n’aurait vraiment pas eu besoin d’aller devant les tribunaux pour régler cette affaire, s’il y avait eu une volonté d’appliquer tout simplement les textes du parti. Pour des gens qui se disent attachés à la démocratie, l’on est surpris de la facilité avec laquelle cette entorse aux textes fondamentaux du parti est faite, en foulant allègrement aux pieds, les règles élémentaires du parti.
Dès lors l’on peut douter sérieusement de la sincérité des partisans du « Gbagbo ou rien » et se demander si tout ce ramdam n’a pas pour objectif inavoué, la scission du parti. Au-delà, cette situation au sein du FPI, vient confirmer une fois de plus, le constat qu’en Afrique, en règle générale, il est difficile qu’un parti politique survive à son fondateur, lorsque ce dernier subit certaines contingences de la vie, comme la mort ou la détention prolongée. Quoi qu’il en soit, cette bataille fratricide va laisser sans aucun doute des séquelles profondes voire indélébiles au sein du FPI. Et si l’on n’y prend garde, le parti mettra du temps à retrouver sa splendeur d’antan et c’est peu dire.
Abidjan gagnerait à engager au plus vite le procès de Simone Gbagbo
Pendant ce temps, la vice-présidente et épouse du père fondateur du parti, Simone Gbagbo, attend de connaître l’issue du bras de fer qui oppose le pouvoir d’Abidjan à la CPI, par rapport à son transfèrement devant cette juridiction. En effet, la présidente de cette Cour, Fatou Bensouda, est encore revenue à la charge, pour sommer Abidjan de lui livrer l’épouse du Christ de Mama contre qui son institution a émis un mandat d’arrêt, depuis février 2012, pour crimes contre l’humanité durant les violences postélectorales de 2010-2011. Cette attitude de la CPI se comprend, d’autant plus que les autorités ivoiriennes, qui jurent la main sur le cœur qu’elles peuvent mener à bien le procès de Simone sur le sol ivoirien, ne vont pas au-delà des simples déclarations. La CPI a donc raison de vouloir aller jusqu’au bout de sa procédure, parce que du côté d’Abidjan, depuis trois ans que Simone est détenue, l’on n’a pas encore vu le début de son procès, sans que l’on ne sache vraiment pourquoi. Est-ce parce que deux pro-Gbagbo sont déjà à la Haye, et qu’on est quelque peu gêné aux entournures d’en envoyer un troisième, de surcroît une femme, alors qu’aucun pro-Ouattara ne s’y trouve ? Est-ce en raison du fait que Simone est justement l’épouse de Laurent Gbagbo, lui-même déjà écroué ? Seul ADO pourrait répondre à ces questions.
Quoi qu’il en soit, il faut admettre qu’en manquant d’ouvrir le procès de Simone Gbagbo en Eburnie, les autorités ivoiriennes prêtent le flanc. Surtout qu’elles professent à chaque fois, qu’elles sont capables de la juger. Abidjan gagnerait donc à engager au plus vite le procès de Simone Gbagbo, si ADO ne veut pas laisser penser qu’il fait de l’obstruction à la procédure de la CPI. Au-delà de Simone Gbagbo, il serait de bon ton que les autorités pensent aussi à tenir le procès de tous les autres pro-Gbagbo incarcérés en Côte d’ivoire, car il est indécent de maintenir aussi longtemps des gens en détention, sans les juger ni les libérer, pendant que dans son propre camp, des criminels ou présumés tels se la coulent douce.
Outélé KEITA
rogers akufa lobi
/
Madame SIMONE GBABGO est une africaine nationaliste, batailleuse, dynamique, courageuse, déterminée, dévouée, . . . ne trahit jamais, . . .
19 décembre 2014yao alain depuis abidjan
/
Attention à l’effet boomerang! ADO n’enverra jamais Simone Gbagbo à la CPI , suivez mon regard!
20 décembre 2014Dommage qu’on ne puisse pas pardonner! Les jours ne sont pas meilleurs aujourd’hui qu’avant.
Harouna
/
Depuis deux mois je me sens vraiment burkinabé dans mon ame mon corps et mon esprit…..et je veux venir vivre et mourir dans le village de kikideni…avec tene,leticia,marie,ladji le curé et surtout avec le chef et sa femme..bibata….
20 décembre 2014Le village ses murs me rappel…le nord du benin
Kader goueu
/
Ado est tombe dans un guetapan,soit il livre ses partisans en evoyant simone a la cpi soit il refuse et on
26 décembre 2014Libere gbagbo et ble