HomeFocusCOUPE DU MONDE 2014 :Une finale des plus incertaines

COUPE DU MONDE 2014 :Une finale des plus incertaines


Au lendemain de la déroute historique du Brésil, battu 7 buts à 1 par l’Allemagne, ils étaient nombreux à s’interroger si le même scénario pouvait se produire lors de la deuxième demi-finale entre les Oranje des Pays-Bas et l’Albiceleste d’Argentine. Mais, ce ne fut rien de cela puisqu’il fallait avoir les nerfs solides pour un match qui s’est disputé jusqu’au bout. En effet, les 90 minutes du temps réglementaire n’ont pas suffi pour départager ces formations, tout comme les prolongations de deux fois quinze minutes. Le suspense était à son comble dans une partie où Oranje et Albiceleste n’ont laissé aucun espace à l’adversaire. Un match très tactique, fermé où même le talent de Lionel Messi n’a pu trouver la faille. Le deuxième finaliste de cette 20e coupe du monde s’est donc longtemps fait désirer entre des Néerlandais qui tenaient à jouer leur quatrième finale pour espérer monter sur la plus haute marche et des Argentins à la recherche d’une troisième étoile. Et comme, il fallait absolument trouver un adversaire contre l’Allemagne pour l’apothéose du dimanche 13 juillet au mythique stade Maracana, les deux équipes ont dû passer par l’épreuve fatidique des tirs au but. Le sélectionneur hollandais, Louis Van Gaal n’a pas répété le même scénario des quarts de finale face au Costa Rica, en remplaçant le gardien titulaire Cillissen par Tim Krul qui avait réussi un superbe exploit. Mais cette fois-ci, son choix tactique n’a pas marché puisque les Pays-Bas ne joueront pas leur quatrième finale en coupe du monde. Ce sera donc l’Argentine qui affrontera la grande Nationalmannschaft.

Ce ne fut pas un match de haut vol parce que la méfiance était de part et d’autre. Mais, on retiendra que le quadruple ballon d’or, Lionel Messi jouera, pour la première fois de son histoire, une finale de coupe du monde avec l’espoir de brandir le trophée et de rejoindre dans l’histoire, son aîné El Pibe de Oro « le pied en or » Diego Armando Maradona. Mais là encore, il faudra bien au jeune Léo d’élever le niveau de son jeu parce que ce qu’il a démontré lors des deux dernières rencontres n’a pas mis en exergue l’immensité de son talent dont on vante tant le mérite. Il n’est pas resté dynamique comme ce fut le cas pendant les matchs de groupe où son éclair de génie avait souvent fait la différence. Il est resté terne, pas comme ces grands joueurs qui prennent les matchs à leur compte comme Diego l’a fait en 1986 avec cette même Albiceleste. Malgré tout, Messi, qui aura tout gagné en club, tient sa toute première finale de coupe du monde et il l’a bien célébrée à l’issue des tirs au but comme un jeune garçon qui, après plusieurs tentatives à un examen, est finalement admis. Maintenant, il faudra la gagner s’il veut rentrer dans la légende du football mondial comme les Pelé, Maradona et bien d’autres comme Zidane. Et pour cela, le capitaine qu’il est, devra forcément être au-dessus du lot, en assumant ses responsabilités de véritable patron qui peut faire basculer l’issue d’une rencontre et non douter comme il l’a parfois fait devant la Belgique en quart de finale et les Pays-Bas en demi-finale parce qu’en face, ce ne sera pas n’importe quel adversaire. Léo aura en face un véritable mastodonte du football mondial nommé Allemagne. Ce sera une finale qui s’annonce indécise à première vue, même si pour certains, la Nationalmannschaft a été plus qu’époustouflante en demi-finale et part avec un léger avantage. Mais pour d’autres, l’Albiceleste pourrait davantage se métamorphoser avec un Lionel Messi qui sait, plus que jamais, que c’est l’une des rares occasions pour lui de prouver qu’il est le meilleur joueur au monde de ces dix dernières années, en remportant ce fameux Graal. Si lors de leurs deux dernières sorties en quarts et en demi-finales, l’Allemagne a un peu plus ouvert le jeu, l’Argentine l’a davantage fermé. On peut relever que cette opposition reste malgré tout ouverte. Tout en ne pouvant rien prédire, on peut affirmer par contre que l’Allemagne et l’Argentine savent mieux que quiconque qu’une finale ne se joue pas mais qu’elle se gagne.

 

Antoine BATTIONO

 


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