COUPE DU FASO 2016 : Le RCK réalise le doublé en remportant le graal
La finale de la Coupe du Faso, jouée le vendredi 5 août 2016 au stade du 4-Août, a été remportée avec panache par le RCK devant l’AS SONABEL par 2 buts à 0. Ce qui permet au club des Faucons de réaliser son premier doublé de l’histoire, après avoir remporté de fort belle manière le titre de champion du Faso foot. Cette 30e édition de la Coupe du Faso a enregistré la présence du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
2 buts à 0, c’est par ce score que le RCK s’est imposé devant l’AS SONABEL le 5 août dernier au stade du 4-Août, remportant ainsi l’édition 2016 de la Coupe du Faso. Une victoire bien méritée au sortir du temps réglementaire et qui permet au club des Faucons de réaliser son premier doublé historique, au lendemain d’un titre de champion national également mérité. Si le RCK partait avec la faveur des pronostics dans cette partie, les uns et les autres se disaient que c’est une finale de coupe, avec ses incertitudes et qu’il faudrait s’attendre à toutes les sensations où l’AS SONABEL pouvait avoir son mot à dire. Mais, l’entame de la rencontre va être tout autre, puisque c’est le RCK qui impose son rythme à travers une bonne occupation du terrain et un dispositif tactique qui priorisait le jeu offensif. Et pour la circonstance, Kamou Malo a aligné son onze majeur qui a su donner du tonus et un gros volume de jeu au RCK, à l’image de Yacouba Mando qui a donné des frayeurs à la défense adverse avant de sortir, ou encore le milieu de terrain, Elisée To qui a abattu un grand travail dans l’entre-jeu de son équipe. Ce qui a souvent mis en difficulté l’équipe des Electriciens qui a longtemps joué repliée dans sa deuxième moitié de terrain, en tentant de procéder par des contres. Le premier quart d’heure est ainsi difficile pour l’AS SONABEL et malheureusement pour les Faucons du RCK, les attaquants passent à côté de l’ouverture avec, en plus, un manque d’inspiration de son milieu offensif, Augustin Abem qui n’a pas su réaliser la production habituelle qu’on lui a connue en championnat national et qui a dû être remplacé en début de deuxième période.
Et, alors que l’AS SONABEL donnait l’impression de résister longtemps, c’est son gardien de but, Amadou Séré, qui commet une bourde à la 22e mn et en opportuniste, l’attaquant du RCK, Jérôme Ouiya, en profite pour inscrire le premier but de la partie. A 1 but à 0 pour le RCK, le jeu devrait pourvoir prendre une autre allure puisque l’AS SONABEL se retrouvait à courir derrière l’égalisation. Il fallait alors une réorganisation tactique mais, on avait l’impression que les joueurs, à l’image de Saidou Sanou, Ilias Tiendrébéogo, Mikahilou Drabo, Bassirou Compaoré et bien d’autres, étaient formatés dans le jeu défensif que l’équipe affectionne bien. Mais en face, il y avait un rythme déjà imposé sur lequel Blaise Yaméogo, Jérôme Ouiya, Narcisse Bambara et leurs partenaires étaient bien confortés et qui ne permettait pas à la formation des Electriciens de retrouver ses repères. C’est à l’entame de la deuxième partie qu’on a senti un peu d’envie du côté de l’AS SONABEL, avec son milieu Youssouf Kaboré qui a donné du rythme au jeu de son équipe. Il était sur tous les ballons, orientait le jeu, accélérait quand il le fallait. Malheureusement, il ne semblait pas avoir le soutien qu’il fallait. Et, bien organisés tactiquement, les Faucons savaient donner la réplique et créer le danger dans le camp adverse. C’est ainsi qu’à la 63e mn, Yacouba Mando va corser l’addition en inscrivant un superbe but d’une frappe à l’entrée de la surface de réparation, comme il sait si bien le faire. A 2 buts à 0, les carottes étaient bien cuites pour l’AS SONABEL qui devra se contenter d’une place en coupe de la Confédération de la CAF pendant que le RCK jouera la ligue des champions. Il faut rappeler qu’en finale de la Coupe du Faso des dames, jouée le jeudi 4 août au stade Dr Issoufou Joseph Conombo, les Princesses du Kadiogo ont battu les Etincelles par 5 tirs au but contre 3 (1 but partout à l’issue du temps réglementaire).
Antoine BATTIONO
