HomeA la uneCRASH DU VOL AH 5017 : Le comité de gestion des crises dit « merci » à la presse

CRASH DU VOL AH 5017 : Le comité de gestion des crises dit « merci » à la presse


Le comité de gestion des crises du crash du vol AH 5017 a organisé, le vendredi 7 août 2015 au mess des officiers à Ouagadougou, un dîner pour dire merci à la presse pour tout l’accompagnement dont il a bénéficié depuis le crash survenu le 24 juillet 2014 jusqu’à maintenant.

Dire merci à la presse pour son accompagnement lors du crash du vol AH 5017 et toujours solliciter cet accompagnement pour les étapes à venir. Voilà le sens que le comité de gestion des crises du crash du vol AH 5017 a donné au dîner qu’il a organisé le 7 août dernier, à Ouagadougou. Un dîner de reconnaissance donc qui a réuni autour de la table, les membres du comité avec, à leur tête le Général Gilbert Diendiéré, président du comité de gestion des crises, les associations des familles des victimes et des journalistes. Un dîner pendant lequel la douleur d’avoir perdu un être cher dans ce crash se ressentait toujours à travers les voix empreintes d’émotion du secrétaire général des associations des parents des victimes et celles des parents qui ont voulu savoir davantage sur ce crash. Pour Gilbert Diendiéré, le comité et les associations des familles des victimes ne pouvaient pas attendre plus longtemps sans dire merci à la presse qui a toujours été à leurs côtés pour relayer l’information à travers le monde. « Nous n’avons pas grand-chose à vous donner mais ce repas vous est offert du fond du cœur », a-t-il dit. Et le SG des associations des familles des victimes, Christophe Sandwidi, d’emboucher la même trompette pour témoigner la reconnaissance des parents des victimes à la presse et aux médias qui ont contribué à la mobilisation et à la sensibilisation. « Cela a soulagé notre peine », a-t-il ajouté. Gilbert Diendiéré et Christophe Sandwidi ont par ailleurs invité les journalistes à toujours les accompagner pour la suite des événements. Ils ont en effet mentionné qu’une autre étape sera enclenchée très prochainement, en l’occurrence la procédure judiciaire pour connaître la vérité et situer les responsabilités.

Dans son adresse à la presse, Christophe Sandwidi n’a pas manqué de signifier le mécontentement des parents des victimes quant au fait que la partie des restes humains retrouvés qui était restée au Mali y soit enterrée sans leur avis alors qu’eux avaient décidé de les enterrer ici au Burkina Faso, sous la stèle qui sera érigée en la mémoire des victimes. Aussi a-t-il lancé un appel aux autorités afin qu’elles œuvrent de sorte à ce que les restes de leurs parents soient transférés au Burkina Faso. Ce sont au total 116 victimes de 15 nationalités différentes et, à entendre M. Sandwidi, ceci n’est pas seulement le vœu des parents des victimes burkinabè mais de tous les parents de victimes car, d’une manière ou d’une autre, chacune des victimes a une attache au Burkina Faso.

A ce dîner, une minute de silence a été observée en la mémoire des victimes et en la mémoire du commissaire Emmanuel Nacoulma, commissaire de l’aéroport, membre de l’équipe de gestion des crises qui a quitté cette vie il y a de cela un mois. Journalistes et parents de victimes ont saisi l’occasion de cette soirée pour soumettre quelques interrogations au comité de gestion des crises, notamment sur l’origine du crash, d’aucuns estimant qu’il aurait pu être l’œuvre de groupes armés. Les interrogations ont également porté sur les restes de corps et bien d’autres aspects. Pour le président du comité de gestion des crises, l’hypothèse d’une frappe est à écarter car une frappe ne serait pas possible à 10 000 mètres d’altitude. A son avis, il n’y a pas de groupe armé suffisamment outillé dans la zone du crash pour le faire. A propos du rapatriement des restes des corps, c’est une affaire de chefs d’Etat, pas seulement celle du comité de gestion des crises, a estimé Gilbert Diendiéré. Parlant des restes, il a laissé entendre que le plus gros morceau de corps retrouvé était une main et tout ce qui a été retrouvé a été identifié. Parmi les victimes, une seule dont les restes n’ont pas été retrouvés, n’a pu être identifiée. Quant à l’épave de l’avion, elle est toujours entre les mains de l’enquêteur.

Christine SAWADOGO

 


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