CREATION DE L’AGENCE NATIONALE DE PROMOTION DU TOURISME : Réussir le pari de faire du neuf avec du vieux
Le gouvernement burkinabè a décidé de la mise à mort de l’Office national du tourisme burkinabè (ONTB) pour faire renaitre de ses cendres, à l’image du phœnix, une nouvelle structure qu’est l’Agence nationale de promotion du tourisme (Faso Tourisme). Ainsi, en a décidé le dernier Conseil des ministres qui a adopté, pour ce faire, un décret y relatif. Ce nouveau décret prévoit plusieurs innovations qui vont permettre à la nouvelle structure de mener à bien ses missions. Il s’agit, entre autres, de la reconfiguration du Conseil d’administration pour prendre en compte les organisations professionnelles du tourisme, l’élargissement des attributions de l’Agence pour une promotion plus accrue du tourisme interne, la création d’un Conseil de la promotion du tourisme qui est l’organe consultatif chargé d’émettre des avis sur la stratégie de promotion du tourisme externe et interne et le développement de l’image de marque de la destination Burkina Faso. Et selon le ministre en charge du tourisme, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, tout ce réaménagement institutionnel vise à donner une nouvelle dynamique au secteur. Tout le mal que l’on puisse souhaiter à ce nouveau dispositif institutionnel qui se met en place, est qu’il apporte les bénéfices escomptés pour un secteur qui souffre aussi bien de son inorganisation que de la crise sécuritaire.
Vendre la destination Burkina Faso à l’international
En effet, l’activité touristique burkinabè, malgré son énorme potentiel, est confrontée à d’énormes difficultés : cherté du transport, inaccessibilité des sites touristiques en raison de l’insuffisance des aménagements, mauvaise connaissance des sites et snobisme de la part de la population nationale, insuffisance de la formation des acteurs, etc. Cette situation, déjà difficile, s’est aggravée du fait de l’impact des crises sécuritaire et humanitaire qui ont fortement ralenti l’arrivée des touristes au Burkina Faso. Au regard de toutes ces difficultés, la tasse de thé de l’Agence nationale de promotion du tourisme (Faso Tourisme) qui vient d’être portée sur ses fonts baptismaux, est bien connue : relever le défi d’une nouvelle réorganisation pour non seulement intéresser les Burkinabè à leurs richesses touristiques nationales, mais aussi pour vendre la destination Burkina Faso à l’international. Et l’on espère que tous les moyens seront mis à la disposition de la structure pour réussir le pari. Mais plus que les moyens, l’on espère que les hommes qui animeront la structure feront montre d’ingéniosité pour rendre attrayante l’image du Burkina Faso tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Sidzabda