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CREATION DES FORCES SPECIALES


Au lendemain du massacre de Solhan, dans la région du Sahel, qui a coûté la vie, officiellement, à 132 personnes, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a, par décret, rendu publique, la semaine dernière, la création d’une unité dénommée « Forces spéciales » (FS). Placées sous l’autorité du chef d’Etat- major général des armées, les FS auront pour mission de « mener des opérations spéciales visant à atteindre des objectifs d’intérêt stratégique le plus souvent en dehors des cadres d’opérations conventionnelles ». Il n’en fallait pas plus pour que d’aucuns y voient un retour déguisé du RSP (Régiment de sécurité présidentielle ) dissous au lendemain du coup d’Etat dirigé contre les autorités de la Transition en 2015. Moi, je n’ai pas envie d’entrer dans une telle polémique. Mais, je ne vois pas en quoi les FS ressemblent au RSP qui avait été conçu pour la sécurité d’un seul individu qu’est le président d’alors. Et ce n’est pas tout. Le RSP, si ma mémoire est bonne, était sous le commandement d’un chef d’Etat-major particulier. Ce qui n’est pas le cas des FS. Voyez-vous ? Le RSP, si vous voulez, était une armée dans une armée quand on sait que les éléments du RSP étaient non seulement bien équipés et entraînés. Mais aussi, ils étaient bien choyés si bien qu’ils n’avaient pas de considération pour les autres. Ce n’est pas moi qui le dis. Les militaires eux-mêmes en parlaient.  Cela dit, pour revenir à la création des FS, je dois dire que personnellement, j’adhère à l’initiative. Je la trouve d’ailleurs louable même si je regrette au passage que l’on ait perdu autant de temps.

 

 

Je veux d’une unité spéciale au service de la République

 

 

 Car, pour moi, on aurait pu y songer dès 2018, soit au moment où ç’avait commencé à tirer dans tous les sens. Là, nos FS auraient aujourd’hui eu près de trois ans d’expérience sur le terrain. Ce qui n’est pas rien. Car, en matière de lutte contre le terrorisme, l’expérience compte beaucoup. Ce n’est pas pour rien que l’armée tchadienne fait peur aux djihadistes et leurs complices. Mais comme le dit l’adage, « mieux vaut tard que jamais ». Car, au regard du contexte actuel, presque tous les pays de la sous-région disposent d’une force spéciale.  Je me rappelle encore le travail remarquable et remarqué que la Brigade d’intervention rapide (BIR) a fait au Cameroun en 2018. Elle a nettoyé toutes les zones occupées et traqué les terroristes jusque dans leurs chiottes. Si fait qu’aujourd’hui, la peur a fini par changer de camp.  C’est ce genre d’exploits que j’attends des FS sur le terrain. Je souhaite qu’elles libèrent notre pays dont on sait qu’une bonne partie est occupée par les terroristes. Je ne veux pas que ce soit une unité de plus mais plutôt une unité qui produira des résultats sur le terrain. Pour cela, je demande aux autorités de leur donner les moyens qu’il faut. Car, comme on le sait, une force spéciale mérite un traitement spécial et tout ce qui va avec. Je ne dis pas de fabriquer un monstre qui échappera plus tard à notre contrôle. Je n’en veux pas. Je veux d’une unité spéciale au service de la République et non d’une unité qui passera le temps  à défendre ses intérêts.

 

« Le Fou »


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