CRISE DANS LES CITES UNIVERSITAIRES : Les étudiants exigent la démission du DG du CENOU
Décidément, les étudiants ne sont pas prêts de lâcher prise quant à leur ferme volonté d’exiger le départ du directeur général du Centre national des œuvres universitaires (CENOU), Pr Serge Bayala. Ils ont battu le pavé à cet effet, de l’université à leur ministère de tutelle hier 4 novembre 2015, pour attirer l’attention des autorités ministérielles sur leur plateforme revendicative qui exige, entre autres, le départ du premier responsable dudit centre.
« DG Ebola » ; « DG démissionne » ; « DG on est fatigué » ; « DG lacrou dégage ». Ce sont, entre autres, des messages que l’on pouvait lire sur les pancartes des étudiants dans la matinée du mercredi 4 novembre dernier. Venus des différentes cités universitaires de la capitale, les étudiants se sont d’abord réunis sur le terrain Dabo Boukary situé au sein de l’université de Ouagadougou où après quelques minutes de rassemblement, ils ont pris la direction de leur ministère de tutelle, le ministère des Enseignements secondaire et supérieur (MESS) en vue de « remettre une lettre de protestation aux autorités ministérielles au regard de l’insouciance avec laquelle celles-ci traitent notre plateforme revendicative ». En plus de leurs pancartes demandant le départ du directeur général du CENOU, les manifestants brandissaient des branches d’arbres. Quant à certaines étudiantes, elles brandissaient des spatules et des balais. Autant de moyens utilisés par les manifestants pour exprimer leur mécontentement. Au MESS, c’est tout un dispositif sécuritaire qui se trouvait, puisque les Forces de l’ordre avaient, tôt dans la matinée, quadrillé les lieux. Impossible donc d’avoir accès au ministère. Interrogé, un étudiant en SEA a laissé entendre que cela fait plusieurs jours qu’ils ont remis leur plateforme revendicative au ministère et jusqu’à présent, rien n’a été fait. Pour lui, les négociations ont tout simplement été un échec, toute chose qui a conduit à l’organisation de leur marche qui vise à savoir ce qui a été fait ou sera fait de leurs revendications. « A l’université de Ouagadougou, nous sommes déjà en retard. Or, cela fait des jours que nous sommes à la maison, sans rien faire. Nous voulons savoir ce qu’ils veulent faire de nos revendications. Nous souhaitons pour ce faire rencontrer le ministre », a-t-il confié. Mais à défaut du ministre, les étudiants ont été reçus par le secrétaire général du MESS, Bila Dipama, qui a promis de transmettre leur message à qui de droit. Il faut noter qu’en plus du départ exigé du DG du CENOU, les étudiants réclament aussi le retrait de la plainte déposée par ce dernier, le rétablissement sans condition et sans délai des œuvres universitaires, l’arrêt des velléités répressives contre certains étudiants, l’établissement d’un calendrier raisonnable de paiement des loyers en milieu universitaire, etc.
Tout en affirmant être ouverts au dialogue, les manifestants ont promis d’intensifier la pression et mener des actions plus vigoureuses sur le terrain, si toutefois rien n’est fait pour la satisfaction de leur plateforme revendicative.
Colette DRABO