HomeA la uneCRISE ENTRE LE PREMIER MINISTRE ET SES FRERES D’ARMES : L’UNIR/PS demande au RSP de « mettre de l’eau dans son fusil »

CRISE ENTRE LE PREMIER MINISTRE ET SES FRERES D’ARMES : L’UNIR/PS demande au RSP de « mettre de l’eau dans son fusil »


L’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) était face aux Hommes de médias dans la matinée du 13 juillet 2015, à Ouagadougou. A l’occasion, le président du parti, Me Bénéwendé Sankara, a exprimé, sans langue de bois, son point de vue sur l’actualité « tumultueuse » marquée par des remous au sein du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

L’une des questions de l’heure qui aura beaucoup attiré l’attention du président de l’UNIR/PS, Me Bénéwendé Sankara, est sans conteste l’affaire Zida et ses frères d’armes du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Sur cette question, Me Sankara n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour « cracher » ses mille vérités. Pour lui, il est temps que le RSP « mette de l’eau dans son fusil  pour permettre au peuple de continuer sa marche radieuse vers l’idéal d’une vraie démocratie qui fera la fierté du Burkina et de toute l’Afrique ». A son avis, si à trois mois des élections, certains éléments du RSP font tant parler d’eux en termes de pouvoir et remettent même en cause la Transition et tous les acquis issus de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, c’est que comme le dit le chanteur ivoirien Daouda Koné, « quand le margouillat veut se coudre un pantalon, c’est qu’il sait où il va mettre sa queue ». Pour répondre aux revendications du RSP qui exigeait la démission du chef du gouvernement, Yacouba Isaac Zida, et tous les autres militaires du gouvernement de la Transition, Me Sankara a souligné que les organes de la Transition sont le résultat d’un compromis politique, voire d’un accord politique, y compris la désignation du Premier ministre et des membres de son gouvernement. « Le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, quoique militaire, a été choisi sur la base d’un accord signé par l’ex-Chef de file de l’opposition (CFOP) », a-t-il indiqué.

« Si nous sommes élus, nous allons dissoudre le RSP »

A son avis, si les éléments du RSP s’agitent aujourd’hui contre leur frère d’armes Yacouba Isaac Zida, c’est parce que celui-ci a perdu la confiance de son corps d’origine en posant des actes qui font que l’étau se resserre sur eux, en témoignent, entre autres, la réouverture du dossier Norbert Zongo, l’ordre de poursuite de l’affaire Thomas Sankara, la traque des gros débiteurs de l’Etat, une éventuelle mise en accusation des dignitaires de la IVe République devant la Haute cour de justice. Autant d’actes du Premier ministre fortement appréciés, à son avis, par le peuple. En tout état de cause, Me Sankara n’a pas hésité à se prononcer une fois de plus sur la dissolution du RSP. « Si nous sommes élus, nous allons dissoudre le RSP. Il y a certains qui louvoient ; nous, nous sommes clairs sur la question », a-t-il soutenu. Prenant acte de la déclaration de la présidente de la commission de l’Union africaine (UA), Dr Nkosazana Dlamini Zuma, à savoir l’impérieuse nécessité de la subordination des Forces de défense et de sécurité à l’autorité politique conformément à la Charte africaine, l’UNIR/PS s’oppose à toute velléité de changement du Premier ministre ou de quelque membre du gouvernement que ce soit, à trois mois de la fin de la Transition et partant de leur mandat. Ainsi, le parti de l’œuf réaffirme son soutien à la Transition, exige le respect de l’agenda électoral, félicite le président Michel Kafando pour sa clairvoyance et l’exhorte à poursuivre dans cet élan pour parachever l’œuvre des organes de la Transition, en toute lucidité. Sur la question du verdict de la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur le recours de l’ex-majorité par rapport au nouveau Code électoral, Me Sankara s’est exprimé avec réserve. Pour lui, l’article 135 du nouveau Code électoral n’est pas une « exclusion définitive ». Mais si la CEDEAO se prononce en faveur de l’ex-majorité, il appartient aux autorités de la Transition d’aviser. « Quand une décision est rendue, vous avez toujours des voies de recours », a-t-il estimé. Du reste, pour lui, tout dépendrait du délai d’exécution de la mesure, surtout que d’ores et déjà, le Premier ministre s’était prononcé sur la question avant que le recours ne soit introduit à la CEDEAO. Toutes les questions relatives à la crise qui sévit au sein de la Convention des Sankaristes ont été éludées par le président de l’UNIR/PS. Toutefois, il entend organiser un autre cadre de rencontre dans les jours à venir pour expliquer la situation à l’opinion publique. Par ailleurs, initialement prévue pour se tenir le 14 juillet courant, l’installation de la direction nationale de campagne a été reportée à une date ultérieure, au regard des récentes évolutions de la situation nationale.

Mamouda TANKOANO


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  • FELICITATIONS A L’UNIR/MS. TOUS LES AUTRES PARTIS INDIVIDUELLEMENT PRIS DOIVENT SE PRONONCER CLAIREMENT SUR CETTE QUESTION COMME LE CDP ET LES FRONTISTES L ONT DEJA FAIT. LA LUTTE SE CORSE ET LES LOUVOIEMENTS DES OPPORTUNISTES DE TOUS BORDS NE SERONT PAS PARDONNES PAR LE PEUPLE SOUVERAIN DU FASO

    15 juillet 2015
  • soutien à l’UNIR/MS

    15 juillet 2015

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