HomeA la uneDECES DE JEAN-MARIE LE PEN, VU D’AFRIQUE : Le raciste s’en est allé

DECES DE JEAN-MARIE LE PEN, VU D’AFRIQUE : Le raciste s’en est allé


Jean-Marie Le Pen a tiré sa révérence, hier, 7 janvier 2025, à l’âge de 96 ans. Cette fois-ci, il n’aura donc pas pu défier la mort comme ce fut le cas en 2023 où, alors qu’il était à bord d’une ambulance qui le transportait suite à un malaise cardiaque « jugé sérieux », il avait créé la surprise en se mettant à chanter. « La mort a été présente tout au long de ma vie.  Donc, je ne la crains pas ; elle ne m’effraie pas », avait-il confié quelques jours plus tard après cet incident. L’homme qui vient de rendre son dernier souffle, a eu mille et une vies : mineur de fond, métreur d’appartenant, propriétaire d’une maison de disques et politique. Avec le Front national, l’œuvre de sa vie, il devient un acteur majeur de la vie politique française au point de mettre en ballotage, en 2002, le président d’alors qu’était Jacques Chirac. Si les Français retiennent du père de Marine Le Pen, l’image d’un « tribun trublion » qui excellait dans les frasques et les excentricités, l’Afrique, quant à elle, se souvient des « saillies les plus ignobles » de cet homme qui a marqué l’histoire politique en France. Raciste dans l’âme, il n’avait jamais caché son aversion pour les Noirs qu’il accusait d’être à l’origine de tous les malheurs de la France. Si fait qu’il ne manquait pas de propositions pour contrer le phénomène de l’immigration auquel fait face l’Europe dans son ensemble, et plus précisément la France.

 

Jean-Marie Le Pen s’en est allé sans avoir réussi à se faire élire président de la République française

 

 

 Sa dernière trouvaille en date pour réduire la démographie galopante en Afrique, a été d’encourager l’avènement de l’épidémie Ebola qui, faut-il le rappeler, avait endeuillé de nombreuses familles en 2014. « Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois », avait-il lancé, provocant un tollé général. En tout cas, Jean-Marie Le Pen se définissait toujours comme « un homme libre » qui ne connaissait ni « rédemption » ni « auto-censure », si fait qu’il n’a jamais exprimé le moindre remords suite à ses dérives langagières. Ce qui lui a valu, du reste, plusieurs condamnations judiciaires pour « apologie de crime de guerre », « contestation de crimes contre l’humanité » et « provocation à la haine raciale ». Finalement, il s’en est allé sans avoir réussi à se faire élire président de la République française. Sa fille Marine Le Pen qui lui a succédé, saura-t-elle réussir là où il a échoué ? L’avenir nous le dira. Mais d’ores et déjà, le constat est là, implacable. Car, en une décennie d’engagement politique, le moins que l’on puisse dire, c’est que Marie Le Pen bouscule au point de créer la surprise là où d’aucuns ne l’attendaient pas. Certes, elle n’a pas réussi, pour l’instant, à imposer la cohabitation au président Emmanuel Macron, mais elle lui donne de l’urticaire. Au point que n’ayant pas d’autre choix, ce dernier a dissous l’Assemblée nationale pour organiser des législatives anticipées. Et même là, les résultats du Front national devenu le Rassemblement national, sont très loin d’être ridicules.

B.O


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