HomeA la uneDELESTAGES AU BURKINA : « C’est l’approvisionnement en combustible qui pose problème », selon le DG de la SONABEL

DELESTAGES AU BURKINA : « C’est l’approvisionnement en combustible qui pose problème », selon le DG de la SONABEL


Des plaintes de consommateurs suite aux coupures intempestives d’électricité étant parvenues à la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), celle-ci a décidé de donner de la voix. C’est dans ce sens qu’elle a sollicité une rencontre avec la Direction générale de la SONABEL, rencontre qui a eu lieu le mercredi 22 avril 2015 au siège de la Nationale de l’électricité.

 

« Le problème actuel est la question de logistique pour l’approvisionnement en combustible qui fait qu’il est difficile d’acheminer le combustible actuellement en stock au niveau des ports. La SONABHY nous a rassuré qu’il y a suffisamment de combustible dans les ports d’Abidjan, Cotonou et Lomé. » C’est ce qu’on peut retenir en substance des propos du directeur général de la SONABEL, François de Salle Ouédraogo, suite aux échanges avec la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) le 22 avril dernier. Des échanges qui font suite à une demande de la LCB de rencontrer la Direction générale de la Nationale de l’électricité suite à des plaintes, dit-elle, reçues de la part de consommateurs, relatives aux coupures intempestives d’électricité ces derniers temps. Ainsi, avant toute forme de dénonciation ou manifestation, le président de la LCB, Gilbert Hien Somda, indique que la LCB, conformément à sa démarche, se devait dans un premier temps de passer par cette étape. La Ligue des consommateurs a voulu comprendre les raisons de ces délestages. Pour régler le problème de combustible, le directeur général de la SONABEL fait savoir que des concertations ont déjà été entamées avec la SONABHY. Pour lui, il ne s’agit pas forcément d’un problème d’argent pour faire venir le combustible, même si la SONABEL doit dans ce sens à la SONABHY qui, relève François de Salle Ouédraogo, fournit les efforts nécessaires pour approvisionner la Nationale de l’électricité. Il reconnaît tout de même que le non-paiement de la facture pétrolière cause des difficultés à la SONABHY tout en soulignant qu’au-delà, ces deux sociétés appartiennent au même propriétaire qu’est l’Etat et une solution doit être trouvée.

La résolution de ce problème de logistique ne règle pas la question de déficit, nous a confié le directeur général de la SONABEL, mais va résoudre le problème d’approvisionnement en combustible. Il s’agit plutôt, dit-il, de travailler à réduire un déficit de 50 mégawatts et des mesures sont prises dans ce sens. Malheureusement, avec ce problème de combustible, François de Salle Ouédraogo souligne qu’on ne peut pas mettre en œuvre ces mesures. Il explique que si le problème de combustible est réglé, les différentes mesures pourront être mises en œuvre pour diminuer le délestage. Par rapport à un arrêt définitif du délestage, le directeur général, François de Salle Ouédraogo, avoue que cela demande beaucoup d’argent à investir pour pouvoir produire et faire face à la demande. Des projets, il y en a pour permettre de réduire le déficit, relève-t-il, comme la ligne Bolgatanga – Ouagadougou, des centrales solaires. Mais le directeur général tient à relever que le Burkina est un pays en construction, avec une demande galopante. Pour cela, il faut investir et de façon énorme. Une occasion pour parler de l’interconnexion avec la Côte d’Ivoire et à ce sujet, François de Salle Ouédraogo a fait savoir que contractuellement, ils ont 50 mégawatts en moyenne avec ce pays et il y a des moments, dit-il, où il donne un peu moins ou un peu plus.

Suite aux explications du directeur général de la SONABEL, le président de la LCB indique que cela leur permettra de donner les informations nécessaires aux consommateurs. Quelles que soient les explications, selon Gilbert Hien Somda, il est difficile pour un consommateur privé régulièrement d’électricité d’être satisfait, mais il dit avoir compris pourquoi les choses se passent ainsi. Des propositions, la LCB en a faites comme par exemple veiller sur le programme de délestage, même s’il est difficile à respecter. Pour le président Gilbert Hien Somda et ses camarades, le consommateur paie pour avoir le courant; il doit savoir qu’il en aura à des heures précises et qu’on le lui donne vraiment. La LCB a compris ce qui se passe mais n’est pas satisfaite de la situation actuelle, parce qu’elle estime qu’il a manqué de la prospective au Burkina.

Antoine BATTIONO

 

 


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  • CONTENT DE LIRE LE TEXTE INTEGRALE DE MA VISION DE LA SITUATION NATIONALE.

    23 avril 2015

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