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DEMOCRATIE EN AFRIQUE : La jeunesse du MPP pour l’édification de la social-démocratie


La réunion annuelle du comité Afrique de l’Union internationale des jeunes socialistes  s’est tenue les 16 et 17 décembre 2016 à Ouagadougou sous le thème : « Démocratie en Afrique : l’importance de la participation de la jeunesse dans l’édification de la social-démocratie ». La cérémonie de clôture de ladite réunion est intervenue le 18 décembre dernier, en présence du Dr Salifou Diallo, président par intérim du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).

 

Les jeunes du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) veulent participer au rayonnement de la social-démocratie. C’est dans cette perspective que les 17 et 18 décembre derniers, ils se sont penchés sur l’état des lieux de la démocratie en Afrique et  l’importance de la participation de la jeunesse dans l’édification de la social-démocratie. C’était à l’occasion de la réunion annuelle du comité Afrique de l’Union internationale des jeunes socialistes. Pour les membres du comité d’organisation, ce fut une première dans l’histoire politique africaine que la capitale d’un pays africain abrite une grande rencontre de l’international socialiste.  A cette expression de fraternité militante, le MPP a voulu marquer cet évènement d’une pierre blanche en mobilisant le 18 décembre dernier, à la cérémonie de clôture de ladite réunion tenue à la maison de la culture Jean Pierre Guinganné,  ses jeunes militants.  Selon  le porte-parole de l’Union nationale de la jeunesse du MPP,  Bachir Ismaël Ouédraogo, cette rencontre qui a réuni plusieurs jeunes venus d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique, vise à renforcer la cohésion au sein de la jeunesse. « Le message divulgué au cours de la conférence publique visait à faire comprendre aux jeunes que nous sommes riches dans notre solidarité et diversité », a-t-il soutenu. Pour le président par intérim du MPP, Dr Salifou Diallo, le thème choisi pour cette session de formation est d’actualité en ce sens que la démocratie n’est jamais un acquis pérenne. « Bien au contraire, elle est l’objet d’une conquête de tous les instants. Et l’histoire politique du Burkina en est une parfaite illustration », a-t-il soutenu. Pour lui, il n’y a pas un standard de démocratie ; et convaincu que  personne ne peut soutenir que la démocratie d’un pays est meilleure que celle d’un autre pays, il a indiqué que chaque démocratie se veut propre et ne vaut que dans son contexte. Cette observation revient à dire, à son avis, que chaque pays construit sa démocratie en fonction de son histoire, de sa culture, etc.  De l’avis du président de l’Assemblée nationale, une démocratie se distingue par l’existence et la garantie des éléments portant, entre autres, sur l’Etat de droit, les libertés fondamentales et les droits humains, les élections qui autorisent l’alternance, la séparation des pouvoirs Exécutif, Législatif et Judiciaire, le pluralisme démocratique, l’existence d’un gouvernement et d’une opposition, l’existence d’une opinion publique et une presse libre. Ces éléments fondamentaux sus-énumérés témoignent, à son avis, que l’Afrique n’a pas toujours été une terre de prédilection de la démocratie. « Elle est un vaste chantier de la démocratie en construction », a-t-il constaté. Pour lui, il n’est pas convenable de parler d’approfondissement du processus démocratique sans que la participation de toutes les catégories de la société, notamment des jeunes, ne soit effective et croissante. Cela, parce que, pour lui, la jeunesse constitue la majorité de la plupart des Etats, le fer de lance des Etats. Il va s’en dire que sans l’engagement de celle-ci en politique, la machine de la démocratie ne pourra pas s’ébranler.

 

L’appel à la jeunesse

 

Faisant le lien entre l’engagement politique des jeunes et la construction de la social-démocratie, Dr Salifou Diallo a noté que le socialisme démocratique est fondé sur des valeurs d’égalité, de liberté, de solidarité, de justice et de paix. Valeurs que les jeunes doivent défendre pour l’épanouissement des individus, l’expansion économique, la lutte contre la corruption, le respect et le renforcement des droits fondamentaux de la personne humaine, etc. Du reste, il est convaincu que l’engament de la jeunesse en politique, permettra non seulement de mieux prendre en compte les besoins spécifiques propres à la jeunesse dans les programmes des partis politiques, mais aussi de contribuer au renouvellement de la classe politique dans les différents pays. Parlant toujours de la démocratie en Afrique, Dr Salifou Diallo, a condamné le coup d’Etat en Gambie et appelle Yahya Djameh à transmettre le pouvoir à Adama Barrow, président démocratiquement élu.  Les participants à cette rencontre annuelle du comité Afrique de l’Union internationale des jeunes socialistes, notamment la coordinatrice du comité Afrique des jeunes de l’international socialiste, Bénédicta Lasi,  le président du comité Afrique de l’international socialiste, Emmanuel Golou, et le président de l’Union internationale de la jeunesse socialiste (IUSY), Honrad Lee, ont en chœur salué la bravoure et l’engagement politique de la jeunesse burkinabè en général et celle du MPP en particulier. C’est d’ailleurs pour cette raison que le pays des Hommes intègres a été choisi pour abriter cette rencontre internationale. « Le choix du Burkina se justifie par le fait que la jeunesse du MPP a fait un travail formidable. Vu tout ce qui s’est passé lors de l’insurrection populaire d’octobre 2014 jusqu’à l’élection de Roch Marc Christian Kaboré, il était important que nous venions encourager le travail de la jeunesse du MPP, mais aussi échanger avec elle afin de  jeter les bases pour une perspective. Le message le plus important en démocratie, c’est la solidarité entre peuples, entre Etats », foi de Honrad Lee. 

 

Mamouda TANKOANO

 

 


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