HomeBaromètreDENOUEMENT DE LA CRISE AU PALAIS DE JUSTICE DE MANGA : Trois ministres effectuent le déplacement

DENOUEMENT DE LA CRISE AU PALAIS DE JUSTICE DE MANGA : Trois ministres effectuent le déplacement


La salle de conférences du gouvernorat de Manga a servi de cadre le 15 juin 2017, à la rencontre  d’une délégation gouvernementale et de celle des forces vives de la commune autour du point à savoir, la concertation  et le dialogue pour que plus jamais, cette situation ne se reproduise dans la commune. Après les présentations d’usage, le chef de la délégation gouvernementale n’est pas passé par quatre chemins pour déplorer les actes perpétrés le  8 juin dernier contre le personnel du palais de justice de Manga. Tout le gouvernement a d’ailleurs condamné ces actes dans la mesure où nous sommes dans un Etat de droit qui  cependant n’est pas un Etat de toutes les lois. Des voix de recours sont là pour ceux qui s’estiment brimés ou lésés.

 

La délégation a par la suite   rendu un hommage aux personnes-ressources de la localité à savoir Mgr Gabriel Sayao, Evêque, Naaba Kiiba II et bien d’autres personnalités qui se sont investies au moment de la crise pour éviter le pire.

Le Secrétaire général (SG) du ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique a fait un bref cours sur le mandat de dépôt. Il a dit : « Lorsqu’un procureur émet un mandat de dépôt, il ne peut plus le lever. Seul, le président du tribunal  a le pouvoir de le faire ». Tout ceci pour éviter les abus.

Le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Manga quant à lui a  fait un rappel des faits du 8 juin dernier. Il a demandé par ailleurs  la réintégration du présumé à la Maison d’arrêt et de correction de Manga, l’interpellation des personnes fortement impliquées dans ces actes de vandalisme.

Du côté des forces vives présentes, M. Gabriel Yerbanga, président  de l’Association des personnes âgées du Centre-Sud, sans vouloir remuer le couteau dans la plaie  a demandé pardon au nom de  cette jeunesse souvent aveuglée ou manipulée. Les différents représentants notamment, commerçants, femmes, jeunes, leaders religieux, tous ont embouché la même trompette pour demander pardon à M. le procureur, pardon aux magistrats de Manga, aux greffiers et aux gardes de sécurité pénitentiaires. Que plus plus jamais de tels actes ne se reproduisent dans la belle cité de Naaba Silga.

  1. Réné Bagoro, ministre de la Justice , des droits humains et de la promotion civique après tous ces messages de pardon des forces vives, a lancé un appel aux magistrats, et greffiers du Burkina Faso   pour une reprise du travail dans les meilleurs délais. Pour lui, le message de soixante douze (72h) heures a eu un écho favorable, il n’est pas tombé dans l’oreille de sourd. Une reprise de travail dans les autres juridictions est vraiment nécessaire en attendant  réparation matérielle et psychologique pour celle de Manga. Les dégâts causés à Manga seront réparés dans un bref délai.

La délégation gouvernementale repart satisfaite  de la mission et elle  compte maintenant sur les syndicats des magistrats et greffiers pour une reprise de travail pour le bonheur de la population.

 

Jean SAWADOGO

(Correspondant)

 

 

 

 

 


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