DEUXIEME SORTIE DU BURKINA A LA CAN 2021: Les Étalons n’ont pas droit à l’erreur
En match d’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Cameroun 2021, après une première prestation en demi-teinte contre les Lions indomptables du Cameroun, qui s’est soldée par une défaite (2-1), les Etalons du Burkina livrent aujourd’hui leur second match et cette fois-ci, contre l’équipe du Cap-Vert. En termes de points engrangés, les Requins Bleus, comme on surnomme ladite équipe, s’octroient, pour l’heure, une longueur d’avance sur les Etalons (3 points contre 0 pour les Etalons), après que ces mammifères marins se sont farcis les Walyas d’Ethiopie sur le score de 1-0. Une victoire du Burkina Faso, sur le Cap-Vert, permettra à l’équidé burkinabè de rattraper son retard. A contrario, une deuxième défaite (on croise les doigts) compliquerait sa tâche et compromettrait sérieusement ses chances de qualification pour le deuxième tour. Certes, ces Requins Bleus ne passent pas pour être des foudres de guerre. Mais attention, ils sont capables de faire très mal et les poulains de Kamou Malo sont bien placés pour le savoir. Ces derniers n’avaient-ils pas, en effet, dû concéder deux défaites face à cet adversaire, à l’occasion de deux matches (Cap-Vert vs Burkina Faso) en 2008 et 2011 ?
Autant dire que les Etalons seraient mal inspirés de regarder de haut, cette jeune équipe qui ne manque pas de talents, au risque de s’en mordre les doigts. Quant aux Requins Bleus, il faut croire qu’ils feront tout pour s’offrir le trophée de l’équidé, pleinement conscients qu’ils devraient l’être, que leur match d’après face au Cameroun, pays organisateur, ne sera pas une mince affaire. Toujours est-il que les Requins Bleus sont prenables d’autant qu’ils avaient, eux aussi, essuyé deux défaites face au Onze national burkinabè en éliminatoire coupe du monde-Afrique en 2016 et en 2017.
Les Burkinabè attendent bien plus que du rêve
Une autre victoire sur l’adversaire cap-verdien, n’est donc pas au-dessus des forces des Etalons, surtout qu’à l’occasion de leur deuxième sortie, aujourd’hui, ils obtiennent du renfort. En effet, absents du premier match contre l’équipe du Cameroun, après avoir été, comme huit autres membres du groupe, testés positifs au Covid-19, Edmond Tapsoba et Kamou Malo retrouvent le stade camerounais après avoir été déclarés, cette fois, clean ; toute chose qui devrait regonfler le moral de l’écurie et lui apporter un plus. Même s’il faut regretter que Bertrand Traoré ait à son tour, été testé positif au virus. En tous les cas, tout le mal que l’on puisse souhaiter à nos braves défenseurs du drapeau national au Cameroun, c’est qu’ils aillent jusqu’à croquer le mors aux dents s’il le faut. Car, une victoire s’impose ! Un match nul contre le Cap-Vert, n’est ni envisageable, ni souhaitable, ni permis pour les Etalons. Cela ferait plutôt l’affaire des Requins Bleus qui, même avec un match nul, pourraient s’offrir le ticket de qualification.
Quoi qu’on dise, les poulains de Kamou Malo ont toujours leur destin en main, s’ils arrivent du moins à s’imposer à l’issue de ce match décisif contre les jeunes Cap-verdiens. Ils peuvent et doivent y arriver. Ils n’ont pas droit à l’erreur. Mais pour chevaucher le plus loin possible dans cette compétition, encore faut-il que nos Etalons sachent tirer leçon de leurs erreurs lors de leur précédent match, qui leur ont coûté bonbon. Notamment en restant concentrés de bout en bout, lors des matchs qu’ils livrent.
Pour reprendre un slogan si cher à nos braves supporters burkinabè : « Etalons y a buts ! » Au-delà d’eux, tous les Burkinabè mobilisés autour de leur équipe nationale, attendent bien plus que du rêve; ils veulent des victoires qui permettront aux Etalons d’aller loin voire très loin. En ces temps de graves tourments liés à leurs nombreux problèmes domestiques, filles et fils du Burkina espèrent des Etalons qu’ils leur apportent de la joie, inestimable éclaircie dans la tenace grisaille devenue leur lot quotidien et qui continue d’être alimentée, entre autres, par les attaques terroristes et leurs lots de personnes déplacées internes.
« Le Pays »