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DIRECTION REGIONALE DU TRAVAIL ET DE LA SECURITE SOCIALE : Les travaileurs en sit-in contre une « visite inopportune » de la gendarmerie


Les travailleurs de la Direction régionale du travail et de la sécurité sociale ont   observé un sit-in le 25 mars 2015, pour exprimer leur mécontentement contre une visite de la gendarmerie qu’ils ont qualifiée « d’inopportune ».

Contrôleurs et inspecteurs du travail de la Direction régionale du travail et de la sécurité sociale du Centre, ont marqué un arrêt de travail le 25 mars 2015, pour, ont-ils dit, exprimer leur indignation contre un incident qui s’est produit la veille. En effet, a confié Hamidou Belem, secrétaire général du Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT), une séance de conciliation entre un employeur et ses employés a été interrompue par des gendarmes. «Nous sommes en sit-in spontané parce que nous avons eu un incident hier, lors d’une conciliation. En effet, pendant la séance de conciliation, l’employeur a demandé qu’on suspende la conciliation afin qu’il appelle son conseil pour avis. A notre grande surprise, c’est la gendarmerie qu’il a appelée et des éléments sont venus, lourdement armés, pour arrêter les travailleurs dans nos bureaux lors de la conciliation. Et ce, sans avertir la direction, sans dire aux intéressés pourquoi ils sont venus les arrêter », s’est t-il indigné. Nous avons arrêté le travail, a-t-il poursuivi, parce que cela est contraire à ce qui devait se passer pour que la mission de conciliation se tienne normalement. Pour Hamidou Belem, il n’est pas normal que des gendarmes investissent les locaux sans la procédure normale. « Nous ne voulons pas que les forces de l’ordre s’introduisent dans les locaux sans suivre la procédure normale. Nous dénonçons la complicité qu’il y a eu entre les employeurs et la Gendarmerie», a-t-il martelé. C’est pourquoi, a-t-il soutenu, le SYNACIT entend se battre pour que des mesures soient prises pour assurer la sécurité des travailleurs. Selon ses propos, un travailleur a averti ses parents gendarmes qui sont venus eux aussi armés. En plus des dispositions sécuritaires, Hamidou Belem a indiqué qu’il est nécessaire qu’une rencontre entre leur direction et les forces de l’ordre ait lieu, pour éviter de telles situations. A l’en croire, une situation similaire a déjà eu lieu à Ouagadougou et à Kaya. A noter qu’un préavis de grève avait été déposé par la même structure. Une grève prévue du 30 mars au 1er avril 2015 et du 13 au 17 avril 2015. A l’ancienne plateforme revendicative s’ajouteront de nouveaux points sur la sécurité des travailleurs.

Issa SIGUIRE

 


Comments
  • Encore les pandores, il n’y a pas longtemps, un journaliste a été traité par les Gendarmes pour ne pas dire les ’’Gens d’Armes’’ comme un bandit de grand pour un simple gel qu’il a utilisé devant un boutiquier et aujourd’hui sur simple coup de fil ces gens envahissent un service public pour arrêter des partenaires en conflit dans un service de conciliation. On est tenté de dire que la formation est fait au rabais car s’était le corps où il y avait le minimum de retenu avec des actes réfléchis. On aurait compris si les gendarmes étaient allés dans l’entreprise pour sauver une vie en danger mais à l’inspection du travail sans prendre de gant c’est trop osé. Il faut revoir le mode de recrutement des” Gens d’armes”

    26 mars 2015
  • Incompréhensible scénario. qui est aux commandes de dette force que nous aimons pourtant et qui vient d’agir de cette façon (paradoxale) si les faits sont avérés qui à ordonné les deux descentes autrement dit ces deux mission? on a l’impression selon les faits que telle une marionnette la gendarmerie est manipulée? de quel coté se trouve la légalité
    éclairez moi.
    ce sit-in spontané en vaut la peine.

    26 mars 2015

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