HomeA la uneDISPARITION DE SOLDATS AU MALI:Comment arrêter l’hydre terroriste?

DISPARITION DE SOLDATS AU MALI:Comment arrêter l’hydre terroriste?


L’armée malienne a encore été frappée le 14 juin dernier. Selon un communiqué officiel, douze véhicules pick-up des FAMA du camp de Goma Coura en patrouille, ont été la cible d’une attaque au Nord de Bamako près de Diabaly vers la frontière mauritanienne. Une quarantaine de soldats sont portés disparus. Y-a-t-il vraiment un espoir de retrouver ces soldats sains et saufs ? On croise les doigts. En attendant que Dieu leur vienne en aide, l’on ne peut s’empêcher de se poser la question suivante : comment arrêter l’hydre terroriste? Car, malgré la présence de la MINUSMA et de Barkhane,  l’armée malienne continue de payer un lourd tribut à cette crise sécuritaire et Dieu seul sait quand s’arrêtera ce décompte macabre. A travers cette énième embuscade, les terroristes montrent que même après l’élimination de l’un de leurs leaders, en la personne d’Abdelmalek Droukdel, ils peuvent toujours faire mal. C’est d’autant plus vrai que la nébuleuse semble avoir étendu ses tentacules au-delà des frontières du Sahel puisque des pays comme la Côte d’Ivoire et le Bénin qui étaient plus ou moins épargnés, sont eux aussi aujourd’hui frappés. C’est à croire que tous les efforts des cinq pays du G5 Sahel n’auront pas terrassé la bête immonde. En tout cas, malgré la multiplication des rencontres et du nombre des partenaires, force est de constater que le Sahel reste un chaudron.

Il faudra peut-être repenser la stratégie globale de lutte

 Et tout porte à croire que ce n’est pas demain la veille que les terroristes arrêteront le massacre. Il urge donc pour les armées du Sahel, de mutualiser davantage leurs efforts et surtout les renseignements afin de traquer plus efficacement ces ingénieurs du mal qui se moquent éperdument des frontières. Toujours est-il que si ce n’est pas l’armée malienne qui est victime d’attaques terroristes, c’est celles du Burkina ou du Niger qui en prennent plein la figure. Cela dit, si les pays du Sahel veulent réduire conséquemment la voilure de la vermine, il leur faudra peut-être repenser la stratégie globale de lutte.

De toute évidence, la disparition de ces quarante soldats est une très mauvaise nouvelle. C’est peu dire que le président Ibrahim Boubacar Keita a du pain sur la planche. Ce d’autant qu’il est entre trois feux : le terrorisme, le Covid-19 et la colère des partisans de l’imam Mahmoud Dicko. C’est dommage que le Mali soit devenu aujourd’hui un pandémonium. Et comme pour ne rien arranger, la nouvelle de cette attaque intervient au lendemain du discours du chef de l’Etat qui dit avoir compris ses compatriotes. En tout cas, on est fondé à croire que tant qu’IBK ne changera pas son fusil d’épaule, les Maliens continueront de vivre sous la terreur des terroristes. Et l’on ne peut pas gagner une guerre contre des terroristes dans un pays où la corruption le dispute au népotisme.

Dabadi ZOUMBARA    

 

   


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