HomeA la uneDR DJAMILA CABRAL, REPRESENTANTE DE L’OMS A PROPOS DE LA FIEVRE EBOLA:Aucun cas n’a été signalé au Burkina Faso

DR DJAMILA CABRAL, REPRESENTANTE DE L’OMS A PROPOS DE LA FIEVRE EBOLA:Aucun cas n’a été signalé au Burkina Faso


La représentante de l’OMS au Burkina Faso, Dr Djamila Cabral, a fait le point de l’épidémie de la maladie à virus Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest, avec les hommes de médias. C’était le 11 juillet 2014, au ministère de la Santé, à Ouagadougou, à l’issue de la réunion de cabinet dudit ministère, à laquelle elle a participé.

 

« Aucun cas de la maladie à virus Ebola n’a été détecté au Burkina Faso. Toutefois, un plan de riposte est en train d’être mis en place pour parer à toute éventualité. » C’est en ces termes que la représentante de l’OMS au Burkina Faso, Djamila Cabral, a rassuré l’opinion nationale le 11 juillet dernier, à Ouagadougou. C’était après avoir fait le point de la réunion des ministres de la Santé des pays affectés par le virus Ebola et leurs pays limitrophes, tenue à Accra les 2 et 3 juillet derniers, au ministre de la Santé du Burkina et à ses proches collaborateurs. Selon elle, les pays jusqu’alors touchés par l’épidémie sont la Guinée Conakry, le Liberia et la Sierra Léone ; et l’OMS est en train de redéployer son personnel sur le terrain pour aider les pays à détecter tous les cas de maladie à virus Ebola, pouvoir identifier les malades et les personnes qui ont été en contact avec eux, afin de pouvoir les suivre. Quant au risque que le virus Ebola pénètre au Burkina Faso, Djamila Cabral a estimé que le risque zéro n’existe pas.  « C’est pour cela que depuis que l’épidémie s’est déclarée, le ministère de la Santé a entrepris des actions. Il a notamment élaboré, un plan de riposte, et l’OMS a aidé à avoir des kits de protection qui sont repositionnés. Nous travaillons ensemble pour avoir le minimum de matériel nécessaire et pour partager les informations », a-t-elle ajouté.

Selon elle, la maladie à virus Ebola est d’apparition nouvelle en Afrique de l’Ouest et des études sont en cours pour comprendre pourquoi le virus a quitté l’Afrique Centrale où il était. En outre, a-t-elle fait noter, un vaccin est en étude depuis quelques années, mais il n’est pas encore disponible. Rappelant que la maladie à virus Ebola a des symptômes plus ou moins généraux tels que la fièvre, les maux de tête et la diarrhée, Djamila Cabral a demandé la vigilance des uns et des autres pour s’assurer qu’il ne s’agit pas de fièvre Ebola dès qu’un cas suspect se présente.

Parlant de la rencontre des ministres de la Santé tenue à Accra, elle a déclaré que ces derniers ont convenu que le virus Ebola constitue une grande menace pour tous les pays de la sous-région et au-delà, d’où l’adoption d’une stratégie commune inter-pays pour une réponse accélérée à l’épidémie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest. Une stratégie qui souligne, entre autres, le besoin d’actions coordonnées de toutes les parties prenantes, la collaboration transfrontalière renforcée, la participation des communautés. Le besoin de leadership au plus haut niveau par les chefs d’Etat et de gouvernement, afin de faciliter les interventions intersectorielles et la coordination requise pour arrêter l’épidémie, a été également souligné.

Par ailleurs, la réunion d’Accra a fait des recommandations. Aux gouvernements, il leur a notamment été demandé de mobiliser les secteurs concernés, les communautés, les leaders religieux et politiques pour travailler en synergie afin d’améliorer l’information, le soutien psycho-social et la compréhension de l’épidémie à virus Ebola par les communautés en vue d’une réponse plus efficace ; de déployer des ressources humaines nationales complémentaires avec des qualifications adéquates et des ressources requises pour renforcer la lutte dans les foyers épidémiques majeurs et, dans l’esprit d’une collaboration Sud-Sud, de travailler et de partager les expériences avec les pays ayant géré des épidémies à virus Ebola. Aux partenaires techniques et financiers, il a été demandé de continuer à participer aux activités de riposte en lien avec les domaines prioritaires identifiés par les pays et d’assurer l’appui technique et financier pour soutenir les interventions de riposte à l’épidémie à virus Ebola dans les pays affectés et les activités de préparation dans les pays à risque. De même, à l’OMS, la réunion d’Accra a, entre autres, demandé de mettre en place de façon urgente un centre de contrôle sous-régional basé en Guinée pour servir de plateforme de coordination, afin de consolider et harmoniser l’appui technique aux pays de l’Afrique de l’Ouest par les principaux partenaires et contribuer à la mobilisation des ressources, a-t-elle indiqué.

 

Thierry Sami SOU

 

 


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