HomeA la uneDRAMES LIES A DES EFFONDREMENTS D’IMMEUBLES AU BURKINA  : A quand la fin de la série noire ?

DRAMES LIES A DES EFFONDREMENTS D’IMMEUBLES AU BURKINA  : A quand la fin de la série noire ?


La semaine dernière, j’ai appris qu’un immeuble en construction s’est effondré à la Zone d’activités commerciales et administratives (ZACA) sise en plein cœur de Ouagadougou, provoquant la mort de deux personnes avec autant de blessés. Ce drame rappelle bien d’autres qui ont eu lieu aussi bien à Ouagadougou que dans d’autres villes du pays. Tant et si bien que l’on se demande quand prendra fin la série noire. En effet, comme on le dit, la meilleure manière de combattre un mal, c’est de travailler à en diagnostiquer les causes. Toute autre démarche sera vouée à l’échec puisqu’elle ne conduira nulle part. Souvent, on tourne en rond. Les uns et les autres font semblant alors qu’ils savent où se situent certains problèmes. Je le dis parce que la plupart des effondrements d’immeubles que l’on a enregistrés à travers le pays, ont révélé un sérieux problème lié à la qualité du matériau. Généralement, c’est le fer utilisé qui est contrefait si bien qu’il cède très facilement. A cela s’ajoute parfois la mauvaise qualité du ciment. Et parfois, même si le ciment est de bonne qualité, le dosage est très mal fait. Et dans ce dernier cas, la faute peut incomber au propriétaire du chantier tout comme au maître d’ouvrage qui, cupidité aidant, cherche à faire des retenues. Voyez-vous ? Il faut que l’on arrête de mettre inutilement en péril la vie des autres. Et à ce niveau, je ne peux m’empêcher de pointer un doigt accusateur sur ceux-là qui sont chargés du contrôle. Pour moi, si ces derniers faisaient normalement leur travail, les drames liés à des effondrements d’immeubles seraient moindres.

 

Il ne faut  pas permettre aux uns de sacrifier la vie des autres sur l’autel de leurs intérêts

 

Malheureusement, il faut le dire, ces contrôleurs, si tant est qu’on puisse toujours les appeler ainsi, se muent généralement en affairistes sur le terrain. Si bien que quand on leur tend des billets de banque, ils préfèrent fermer les yeux sur certaines dérives. Ce n’est pas moi qui le dis. La pratique est si courante qu’elle est connue de tous. C’est ce qui explique que très souvent, on voit des chantiers sommés d’arrêter les travaux, qui continuent comme si de rien n’était. Peut-il en être autrement si les contrôleurs ont empoché de l’argent ? Assurément, non ! Voyez-vous ? C’est la cupidité des uns qui entraîne souvent les malheurs des autres. Car, je suis sûr que si chacun faisait normalement son travail, il y a des choses que l’on éviterait dans ce pays. C’est pourquoi j’invite les autorités administratives et judiciaires à sévir rigoureusement afin que cessent certaines pratiques malsaines. Si à l’issue de l’effondrement mortel d’un immeuble, les responsabilités sont situées et des sanctions prises contre les coupables, je pense que cela dissuadera les uns et les autres. Il faut mettre fin à ce désordre qui continue d’endeuiller injustement des familles. Car, imaginez-vous un instant si l’immeuble en construction à la ZACA, s’était effondré en plein jour. Il va sans dire que les dégâts en termes de pertes en vies humaines auraient été incommensurables. Pour moi, il faut travailler à durcir les conditions pour ceux qui souhaitent construire des immeubles en ville. Car, pour moi, construire un immeuble, n’est pas une obligation. Et si quelqu’un décide de le faire, c’est parce qu’il estime qu’il en a les moyens. Il ne faut donc pas permettre aux uns de sacrifier la vie des autres sur l’autel de leurs intérêts.

 

« Le Fou »   


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