HomeA la uneLES EDITIONS « LE PAYS » – AMBASSADE DE LA TUNISIE AU BURKINA FASO : Un partenariat fructueux en construction

LES EDITIONS « LE PAYS » – AMBASSADE DE LA TUNISIE AU BURKINA FASO : Un partenariat fructueux en construction


Une délégation des Editions « Le Pays », conduite par son fondateur, Boureima Jérémie Sigué, a rendu visite à l’ambassadeur de la Tunisie au Burkina Faso, Mohamed Kahloun, le lundi 30 avril 2018. Au menu, il était question de consolider les liens d’amitié naissante suite à la visite effectuée aux Editions « Le Pays » par l’ambassadeur Mohamed Kahloun, et de les renforcer.

 

« L’ambassadeur de la Tunisie nous a fait l’honneur et l’amitié de nous rendre visite, il y a moins de dix jours, et cela nous est allé droit au cœur. Dans la tradition africaine, nous devrions également lui rendre visite afin de consolider ces liens d’amitié naissante et les renforcer ». Ainsi s’exprimait Boureima Jérémie Sigué, fondateur des Editions « Le Pays », pour expliquer dans quel cadre se situait la visite que la délégation qu’il conduisait, effectuait à l’ambassadeur de la Tunisie au Burkina Faso. C’était le 30 avril dernier. En près d’une heure d’entretien, l’ambassadeur de la Tunisie, Mohamed Kahloun, et la délégation des Editions « Le Pays », ont échangé sur plusieurs sujets dont, entre autres, la politique, les médias, la société. Et pour introduire ces échanges, le diplomate tunisien a, d’emblée, indiqué que les médias constituent un facteur important pour le renforcement des relations entre deux peuples, deux Etats. C’est par la communication, dit-il, qu’on peut bâtir des relations solides. Et de relever que les Tunisiens déclarent toujours ceci : « Ce que nous avons réalisé après la révolution, c’est la liberté d’expression », ajoutant que la presse reste essentielle dans son pays. Pour montrer l’importance de la presse, il souligne que pour mesurer le degré de développement dans un pays, il faut voir le développement de la presse. Abondant dans le même sens, le fondateur des Editions « Le Pays », Boureima Jérémie Sigué, a fait savoir que même aux Etats-Unis, un pays qui est considéré comme la plus grande démocratie du monde, la liberté de presse y est un pilier ; elle est protégée par le premier amendement de la Constitution.

 

« Le président Habib Bourguiba est celui qui a bâti la nouvelle Tunisie »

 

L’ambassadeur Mohamed Kahloun a saisi l’occasion pour faire un bref rappel de l’histoire de la Tunisie qui, relève-t-il, a été pendant quatre siècles, sous domination turque et que c’est le 25 juillet 1957 que Habib Bourguiba a proclamé la république, mettant ainsi fin à la monarchie. De Habib Bourguiba, il dira que c’est un président audacieux qui s’est employé à mettre en place un Etat moderne en mettant l’accent sur l’éducation et l’émancipation de la femme. Ce que confirme Boureima Jérémie Sigué en confiant que le président Habib Bourguiba est celui qui a bâti la nouvelle Tunisie en contribuant énormément à l’émancipation du peuple. Tout en s’adressant à l’ambassadeur, il a relevé en ces termes : « Vous avez un très beau pays mais qui a souffert par moments de ses dirigeants », tout en ne manquant pas d’avouer que « nous avons une vision positive de la Tunisie ». De la révolution tunisienne en 2011, l’ambassadeur Mohamed Kahloun dit qu’il y a des similitudes avec l’insurrection d’octobre 2014 au Burkina, avec pratiquement les mêmes revendications et le départ des deux chefs d’Etat, tout en précisant que les Tunisiens préfèrent qualifier leur révolution de « révolution de la dignité ». Et le fondateur des Editions « Le Pays » a voulu savoir ce qui a été fait en la mémoire du jeune  Tunisien, Mohamed Bouazizi, le jeune vendeur ambulant de fruits et légumes, par qui tout est parti lorsqu’il s’est immolé par le feu après que les autorités de sa localité ont confisqué sa marchandise.

« Des rues baptisées au nom de Mohamed Bouazizi, l’icône de la révolution tunisienne »

 

A ce sujet, l’ambassadeur de la Tunisie fait savoir qu’on l’appelle l’icône de la révolution tunisienne et que des rues ont été baptisées en son nom. Avant de souligner que la révolution reste, pour les Tunisiens, un processus incomplet et il y a des déceptions tout simplement parce que les rêves étaient immenses. Il a aussi abordé la question sécuritaire en Tunisie et dans la région avec ses voisins. Et le diplomate tunisien de réagir en disant que les Forces de défense et de sécurité de son pays font un travail efficace. Avec l’Algérie, il souligne que les relations sont excellentes, à travers une bonne coopération sécuritaire et par rapport à la question libyenne, il indique qu’il y a une coordination tripartite, Algérie – Egypte – Tunisie, pour une solution qui est basée sur la volonté des Libyens eux-mêmes. Il insiste sur le fait que la Tunisie reconnait un seul gouvernement, celui de Tripoli reconnu par la communauté internationale. A travers cette démarche essentiellement amicale et fraternelle, le fondateur Boureima Jérémie Sigué, qui était accompagné de Beldh’or Cheick Sigué, directeur général et Boundi Ouoba, directeur de la rédaction, espère par l’entregent du diplomate tunisien, que les Editions « Le Pays » connaîtront davantage la Tunisie en y effectuant une visite de presse. Honoré par cette visite de la délégation des Editions « Le Pays », qu’il qualifie de journal respectable et important par son contenu très consistant, l’ambassadeur Mohamed Kahloun a déclaré être disponible pour une mission de presse en Tunisie afin de toucher du doigt des aspects de l’après-révolution et de renforcer les liens entre journalistes burkinabè et tunisiens.

 

Antoine BATTIONO

 

 


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