HomeA la uneEDUCATION DANS LE SOUROU : Les syndicats et les chefs de service exigent le départ du nouveau DPENA

EDUCATION DANS LE SOUROU : Les syndicats et les chefs de service exigent le départ du nouveau DPENA


Le lundi 3 octobre 2016, il n’y a pas eu de rentrée des classes au Sourou. Et pour cause, la Coalition des syndicats et des chefs de service de l’éducation du Sourou (CSCSES) a observé un sit-in au Haut-commissariat pour exiger le départ sans condition de Adama Dayo, nouveau Directeur provincial de l’éducation nationale.

 

Depuis la nomination de Adama Dayo à la tête de la Direction provinciale de l’éducation au Sourou, une crise sans précédent s’est installée dans cette province. La raison, beaucoup soutiennent que le nouveau DPENA n’est qu’en A3,  sans expérience, et qu’il aurait menti sur son curriculum vitae pour se faire nommer. Déjà, le jour de la passation des charges, la communauté éducative s’était démarquée en boycottant la cérémonie. Un boycott qui a été le sujet du quotidien « Le Pays » dans sa livraison N°6189 du vendredi 23 septembre 2016. Ce 3 octobre, c’est une autre étape  que la CSCSES  a franchie en organisant un sit-in au Haut-commissariat. La forte mobilisation des différents acteurs de l’éducation témoigne de leur détermination à résoudre une fois pour toute ce problème. En plus de ce problème de nomination, les enseignants du Sourou ont d’autres préoccupations qui se résument, entre autres, aux conditions difficiles et précaires de travail, la démotivation et au faible taux de réussite aux différents examens scolaires. C’est la raison pour laquelle, dans leur déclaration lue devant le Haut-commissaire par Kiendéga Saïdou, conseiller du secondaire, dont une copie nous est parvenue, la coalition exige l’annulation pure, simple et sans condition de la nomination de M. Dayo, la relecture consensuelle de l’organigramme du ministère de l’Education en séparant les différents ordres d’enseignement, l’élaboration d’un référentiel conséquent qui décrit les profils et critères de nomination à la tête des structures déconcentrées du MENA, afin d’éviter la mise sous ordre, la construction en matériaux définitifs des salles de classe sous abris précaires (paillotes, tentes…), le payement diligent des arriérés de vacation au post-primaire et au secondaire. La CSCSES, en attendant un examen minutieux de sa plateforme, suspend toute collaboration avec le DPENA Dayo et sa participation à toutes les activités pédagogiques, administratives et aux instances scolaires (commission de recrutement, session de COGES, conseil de rentrée…). Ainsi, au Sourou, les activités pédagogiques sont mises en veille en attendant que M. Dayo soit relevé de ses fonctions. A entendre les uns, il est impensable de chapeauter l’éducation de la province par la catégorie A3, avec une personne sans expérience, qui n’a que trois ans de service alors qu’il y a les compétences et les ressources nécessaires. Pour l’inspecteur Boniface Douamba, Directeur de l’EPFEP Sainte Edwige, les principes de base de la nomination du nouveau DPENA n’ont pas été respectés. Pour lui, dans une structure où il y a des agents qui sont en catégorie A1, qui ont une certaine expérience, on ne peut nommer une personne en A3, qui n’a que trois ans d’expérience, pour les diriger. Des propos corroborés par Saïdou Kaboré, SG provincial de la F-Synter, pour qui « M. Dayo se retrouve dans une configuration administrative où il n’a pas d’avenir ». Pour Kaboré, ce n’est pas l’individu en tant que tel qui pose problème, mais c’est l’organigramme actuel et la cacophonie au niveau des textes de nomination qui font que cette personne, portée à la tête de la DPENA du Sourou, coiffe un personnel de catégorie supérieure. Après avoir reçu la déclaration de la CSCSES, le Haut-commissaire, entouré des premiers  responsables de la sécurité, a remercié les manifestants pour le caractère pacifique de ce sit-in, tout en les rassurant qu’elle sera transmise à qui de droit, dans les meilleurs délais. Mais certains manifestants, visiblement plus remontés, appelaient à la fermeture de la DPENA et à la remise des clefs aux autorités. Il a fallu d’âpres négociations pour que les frondeurs renoncent à leur projet.

 

Bangréyemba (Correspondant)

 

 


Comments
  • Nous avons réellement a faire à des tetes brulées à l’éducation nationale au burkina faso. Aucune notion rn droit administratif ni en rédaction administratif. Le poste de DPENA est une fonction un principe de droit dit que la fonction prime le grade.Donc mème un agent de liaison, si l’autorité le juge compétent à assumer ce poste elle le nomme. Le DPENA est chargé d’appliquer la politique gouvernementale de l’éducation sur le terrain.Je crois que ces prétendus syndicalistes doivent se resaisir et se cultiver davantage pour ne pas se faire ridiculiser inutilement.

    12 octobre 2016

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