HomeA la uneELECTIONS CONSULAIRES 2016 : Le CNOSC interpelle le chef de l’Etat

ELECTIONS CONSULAIRES 2016 : Le CNOSC interpelle le chef de l’Etat


La Coalition nationale d’organisation de la société civile a animé une conférence de presse le 27 août 2016 à Ouagadougou pour dénoncer des pratiques qu’elle juge malsaines dans l’organisation des élections consulaires. La conférence a connu la participation de plus  d’une dizaine de structures de la société civile.

 

L’organisation des élections consulaires continue de faire des gorges chaudes. En effet, le 27 août dernier, 20 organisations de la société civile, réunies au sein de la Coalition nationale d’organisation de la société civile (CNOSC), ont rencontré  les Hommes de médias pour prendre l’opinion à témoin sur les insuffisances qu’elles constatent dans le processus de renouvellement des instances de la Chambre de commerce. Le porte-parole par intérim de la CNOSC, Assad Mamadou Ouédraogo, a tout d’abord indiqué que les voix qui s’élèvent au sein du milieu économique pour dénoncer les manœuvres suspectes orchestrées par le ministère du Commerce en complicité avec la direction générale de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) interpellent la société civile. «  Nous jugeons  pertinentes et objectives les revendications grandement médiatisées des différents regroupements d’acteurs économiques qui prônent le changement dans la gestion de la vitrine économique de notre pays », s’est-il exclamé. Ces revendications vont de la publication de l’audit sur la gestion antérieure de la CCI-BF, en passant par la dénonciation de la mauvaise répartition des sièges, l’exigence de la mise en place d’une commission électorale indépendante, la remise en cause du délai de dépôt des dossiers liés à l’enrôlement,  le retrait du directeur général de la CCI-BF de la commission électorale, à en croire Assad Mamadou Ouédraogo. Le président du Collectif Balai citoyen de Bobo-Dioulasso, Moussa Serge Dao, n’a pas manqué de souligné que la coalition est dans une posture d’impartialité. «  Nous ne sommes pas contre des individus, mais plutôt un système mis en place pour favoriser certaines personnes au détriment d’autres. Nous exigeons simplement qu’il y ait des textes claires qui soient acceptés de tous et appliqués sans manœuvres obscures », a-t-il dit.

Des groupuscules manipulés

Tout en prônant le dialogue, le porte-parole de la CNOSC a interpellé le gouvernement et plus précisément le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, afin qu’il prenne ses responsabilités dans cette situation que la coalition a qualifié d’atteinte aux acquis de l’insurrection populaire. Il a déclaré que «  la main-mise programmée des hommes d’affaires de l’ancien régime sur la CCI-BF sera une insulte à la mémoire de nos martyrs. Il est temps pour le chef de l’Etat d’agir afin de mettre fin à la parodie d’élection qui vise à hypothéquer une fois de plus notre économie ». Assad Mamadou Ouédraogo a, en outre, martelé que le gouvernement est devant ses responsabilités et le chef de l’Etat fait face à l’histoire. La coalition a profité  de l’occasion pour dénoncer l’attitude peu recommandable de certains groupuscules manipulés au sein du milieu économique, rien que pour satisfaire la basse  besogne d’opérateurs économiques, en déphasage avec les visions nouvelles du peuple. «  La société civile continuera d’observer avec intérêt l’évolution de la situation, mais elle refuse d’être complice de la caporalisation planifiée de la vitrine de notre économie », a conclu le porte-parole par intérim de la CNOSC.

Ismaël Sougrinoma GANSORE

(Stagiaire)

 


No Comments

Leave A Comment