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ELIMINATOIRES COUPE DU MONDE QATAR 2022


Initialement prévu pour mars dernier, le coup d’envoi des éliminatoires zone Afrique de la Coupe du monde Qatar 2022, a été finalement donné le 1er septembre 2021, sur le continent. Six rencontres étaient au programme de cette première journée, avec un alléchant Sénégal # Togo joué au stade Lat Dior de Thiès. A l’occasion, Les Lions de la Teranga, première nation africaine au dernier classement Fifa (21ème rang mondial), n’ont pas manqué de rassurer leurs supporters en venant à bout d’une volontaire équipe du Togo en pleine reconstruction, sur le score de 2 buts à 0. Avec une telle entrée réussie dans la compétition, le Sénégal se positionne comme l’un des sérieux prétendants à l’une des cinq places qualificatives du continent africain. En tout cas, avec un effectif qui compte dans ses rangs de gros calibres comme Sadio Mané, attaquant de Liverpool, Idrissa Gana Guèye, solide milieu de terrain du Paris Saint Germain et le gardien de but Edouard Mendy, vainqueur de la Champions League européenne avec le club anglais de Chelsea en étant sacré meilleur gardien UEFA de l’année, le Sénégal a de véritables arguments pour tirer son épingle du jeu.

 

 

Il n’y a que 5 places qualificatives pour 40 prétendants

 

 

Reste maintenant à savoir si ces éliminatoires réserveront des surprises ou si les traditionnels favoris tiendront encore le haut du pavé. Une chose est sûre, à côté de certains habitués des phases finales que sont l’Algérie, le Nigeria, le Cameroun, le Ghana, le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, la Côte d’Ivoire et on en oublie, des pays comme le Burkina Faso qui entrent en compétition ce 2 septembre contre le Niger, auront à cœur de chercher à décrocher une première qualification à une phase finale de Coupe du monde. Un objectif noble qui reste cependant un énorme défi à relever sur le terrain. Car, il n’y a que 5 places qualificatives pour 40 prétendants répartis en 10 groupes de 4, avec un second tour prévu entre les 10 premiers de groupes qui s’affronteront en matches à élimination directe pour déterminer enfin les 5 représentants du continent noir. Alors, qui pour représenter l’Afrique, l’année prochaine, au Qatar ? Bien malin qui saurait répondre, pour l’instant, à cette question. Une chose est sûre, la compétition promet d’être âprement disputée car chaque point glané vaudra son pesant d’or au décompte final.  Mais la fête du football ne sera pas totale sur le continent africain puisque certaines sélections nationales, obligées de jouer tous leurs matches à l’extérieur pour des raisons d’homologation des stades, seront privées de leur public. Il s’agit du Mali, du Burkina Faso, du Niger, de la République centrafricaine, la Guinée-Bissau, de la Namibie, du Malawi et de Djibouti. C’est une décision qui a certes ses raisons d’être, mais qui est d’autant plus regrettable que le problème de fond est plus une question de modernisation que de trop grande vétusté desdits stades qui ont eu à accueillir de nombreuses compétitions internationales voire des matches de Coupe d’Afrique des nations (CAN). 

 

 

Il faut donner le temps à l’Afrique de se construire sans faire du football un fardeau supplémentaire pour elle

 

 

Pour une compétition qui se tient sur deux mois et demi, soit du 1er septembre au 15 novembre 2021, avant le tour final prévu en mars 2022, la Fifa aurait pu faire, ne serait-ce qu’une dérogation spéciale, cette fois-ci, pour permettre à ces pays d’accueillir les matches, quitte à se montrer intraitable pour les prochaines éliminatoires dans quatre ans. Car, comme on le sait, en termes de modernisation des stades, l’Afrique ne peut pas aller au même rythme que les autres continents, surtout l’Europe. Car, sans mettre en doute l’importance du football, sous nos tropiques, les priorités de nos pays sont malheureusement ailleurs. D’autant plus qu’à la crise économique aggravée par la pandémie du coronavirus, est venue se greffer, dans le cas des pays du Sahel comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger, par exemple, une crise sécuritaire d’envergure qui mobilise la plupart des énergies. Il faut donc donner le temps à l’Afrique de se construire sans faire du football un fardeau supplémentaire pour elle. Dans ce sens, l’on peut aussi regretter la décision de certains grands clubs européens de ne pas autoriser certains de leurs joueurs à rejoindre leurs sélections nationales à l’occasion de ces éliminatoires pour des raisons sanitaires liées à la pandémie du Covid-19. Au-delà de la question d’équité que cela pose, c’est une décision qui va forcément peser dans la balance, quand on sait qu’elle privera certaines sélections africaines de leurs meilleurs éléments.  En tout état de cause, maintenant que les dés sont jetés, que la fête soit belle et que les meilleurs gagnent !

 

« Le Pays »

 


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