HomeOmbre et lumièreEPANOUISSEMENT DE LA FEMME RURALE DANS LE MONDE : Les quatre facteurs de Sika Kaboré

EPANOUISSEMENT DE LA FEMME RURALE DANS LE MONDE : Les quatre facteurs de Sika Kaboré


La Première Dame du Faso, présidente de la Fondation KIMI, Sika Kaboré, accompagnée des ministres de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, et de l’Action sociale, de la femme, de la famille et de la solidarité nationale, Laure Zongo, a pris part à une rencontre organisée conjointement par la FAO, la FIDA et ses parténaires L’évènement s’est déroulé sous le thème « Aux côtés des femmes rurales, intensifions nos efforts pour en finir avec la faim et la pauvreté », le vendredi 16 décembre 2016 au siège de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Rome en Italie. Sika Kaboré a exposé « les quatre  facteurs » de l’épanouissement de la femme rurale. Elle a affirmé sa disponibilité  à soutenir toute action d’autonomisation de la femme.

 

La manifestation de haut niveau dont le thème est : « Aux côtés des femmes rurales, intensifions nos efforts pour en finir avec la faim et la pauvreté », est une initiative conjointe de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du Fonds international de développement de l’Agriculture (FIDA), du Programme alimentaire mondial (PAM), ONU-Femmes, de  l’Union européenne et de  la Slovaquie.

Ouvrant la série des interventions, le Directeur général de la FAO, José Graziano Da Silva a indiqué que l’événement est « une occasion de renforcer l’élan mondial de promotion du genre et de renforcement de l’autonomie des femmes ». Le patron de la FAO a expliqué qu’il s’agit, au cours des échanges, d’identifier les défis et les actions susceptibles de constituer la plateforme  internationale d’actions au profit des femmes rurales. Les axes dégagés par les participants à cette rencontre seront soumis, a dit Da Silva, à  l’Organisation des Nations unies (ONU), à New York, en mars 2017.

Le président du FIDA, Kanayo Nwanzé, a relevé que « les femmes rurales sont l’épine dorsale de la société ». Il est convaincu que « lorsque vous investissez dans un homme vous investissez dans un individu. Mais lorsque vous investissez dans une femme ; vous investissez dans une communauté ».

Le Ministre de l’Agriculture et du développement rural de la Slovaquie, Gabriela Matecena,  a salué «  une occasion de réaffirmer notre engagement à appuyer les femmes rurales pour construire un monde meilleur, libéré de la faim ».

A la suite de ce plaidoyer général en faveur de la femme rurale, l’épouse du chef de l’Etat burkinabè,  Mme Sika Kaboré, a dressé, à cette prestigieuse tribune,  un tableau objectif de  la condition des femmes burkinabè. La Première Dame du Faso a souligné : « Les femmes burkinabè, représentant 52% de la population du pays, et 51%  de la population agricole  sont affectées par le faible niveau d’exploitation du potentiel agricole national,  l’insécurité alimentaire, la malnutrition et  la pauvreté ».

Elle a également fait mention de l’action des femmes dans la lutte pour le développement par l’agriculture, pour la sécurité alimentaire et contre la pauvreté. « Elles constituent la majorité de la main d’œuvre agricole familiale. Elles abattent 55% de la charge de travail : il faut savoir que ce sont les femmes qui s’occupent entièrement de l’entretien des champs et de travaux de la récolte. Elles génèrent d’importants revenus estimés à environ 54% des produits agro-sylvo-pastoraux », a dit Sika Kaboré. Elle a aussi fait observer que les femmes burkinabè contribuent grandement aux charges  relatives à l’éducation des enfants et aux dépenses  de santé.

Elle a  énuméré les difficultés auxquelles les femmes burkinabè sont confrontées, notamment l’inaccessibilité des terres agricoles, l’insuffisance des périmètres aménagés à leur profit, le manque de crédit et  d’équipement agricoles. La Première Dame du Faso attribue ces entraves aux effets pervers des pesanteurs sociales défavorables aux femmes.

La présidente de la Fondation KIMI a dit sa foi de voir   les filles et les femmes du pays contribuer davantage à la croissance économique si les ressources de production étaient suffisamment mises à leur disposition.

A la tribune de la FAO, l’épouse du président du Faso a lancé  un appel pressant pour la mise à la disposition des femmes de quatre moyens de production : la terre, les ressources financières, les intrants et équipements agricoles, et les infrastructures agricoles.  « En leur favorisant l’accès à ces quatre facteurs de production, nous allons gagner la lutte contre la faim et contre la pauvreté qui, partout dans le monde, présente un visage féminin », a-t-elle déclaré.

Si la condition de la femme est dominée par des contraintes, selon Sika Kaboré,  de nombreuses opportunités existent et permettent d’espérer des lendemains meilleurs. Elle en veut pour preuves la ferme volonté politique au sommet de l’Etat, l’engagement des partenaires exprimé, lors de la  conférence de Paris tenue les 7 et 8 décembre derniers, l’existence de chaînes de valeurs régionales et mondiales.

La patronne de la Fondation KIMI a dit sa disponibilité personnelle à soutenir la cause de la femme et a invité la communauté internationale à en faire autant. « En somme, favoriser l’autonomie de la femme, c’est créer un monde à l’abri de la terreur, de la guerre ; un monde de paix et de bonheur partagés », a-t-elle ajouté.

A l’issue de son allocution qui a suscité plusieurs salves d’applaudissements, la Première Dame du Faso,  a été reçue en audience par le Directeur général de la FAO, José Graziano Da Silva, en présence des ministres Jacob Ouédraogo et   de Laure Zongo, ainsi que de la représentante adjointe du Burkina Faso auprès de la FAO, Alice Sidibé. Sika Kaboré a présenté des idées de projets dans le domaine du renforcement des capacités des femmes rurales et de la promotion du niébé. Elle a abordé avec le premier responsable de la FAO la tenue de la clôture de l’année internationale des légumineuses à Ouagadougou, en février prochain. L’épouse du chef de l’Etat a également été invitée à participer et à porter un  symposium international sur la malnutrition.

Dame Kaboré a, en outre, échangé avec  l’assistant exécutif de la Directrice du Programme alimentaire mondial (PAM), Manoj Juneja, sur le renouvellement du  projet de distribution de lait dans les écoles du Sahel. Elle a plaidé pour une extension de l’initiative en faveur d’autres localités du pays.

La première dame du Faso a reçu le président du FIDA, Kanayo Nwanze, dont la structure a consenti au profit  du Burkina Faso une rallonge de son intervention à hauteur de 7 millions de dollars. Kanayo Nwanze a, en sus, autorisé le gouvernement, à  redéfinir ses priorités actuelles pour l’utilisation de son portefeuille initiale.

La mission burkinabè a également  accordé des audiences à  plusieurs autres partenaires séduits par la sincérité et la pertinence de l’intervention de Sika Kaboré à la tribune de la FAO. Ils ont exprimé leur grand intérêt  à accompagner le Burkina Faso dans ses actions en destination des femmes rurales.

La délégation burkinabè a tiré un bilan satisfaisant de sa mission. Sika Kaboré a convenu avec les ministres Jacob Ouédraogo et Laure Zongo de la nécessité d’élaborer des documents de projets   en faveur de la femme rurale,  à soumettre sans délai aux partenaires techniques et financiers.

 

Ministère de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques

 

 


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