HomeA la uneETABLISSEMENTS SECONDAIRES DES CASCADES : En grève, la F-SYNTER dénonce une mauvaise gestion financière  

ETABLISSEMENTS SECONDAIRES DES CASCADES : En grève, la F-SYNTER dénonce une mauvaise gestion financière  


 

La coordination F-SYNTER de la région des Cascades a lancé le 9 mars 2016, à partir de zéro heure, une grève de 24 heures pour protester contre ce qu’elle appelle la mauvaise gestion financière dans les lycées et CEG de la région des Cascades. Selon le secrétaire général de la coordination, trouver une solution à ce phénomène revient à trouver une solution à tous les maux qui minent le secteur de l’éducation dans la région des Cascades.

 

La coordination F-SYNTER de la région des Cascades n’entend plus rester indifférente face à ce qu’elle appelle la mauvaise gestion des ressources financières des établissements scolaires de la région. Pour montrer sa détermination, elle a déclenché une grève de 24 heures le 9 mars 2016 sur toute l’étendue du territoire régional. Dès 8 heures, le siège de la CGT-B Banfora accueillait les militants de ce syndicat qui y sont restés jusqu’en fin de matinée, avant de s’organiser pour aller constater l’effectivité du mouvement dans les établissements de la ville de Banfora. Lassané Ouédraogo, secrétaire général de la coordination régionale F-SYNTER des Cascades, explique que la mauvaise gestion financière continue d’avoir droit de cité dans les établissements alors qu’il y a plusieurs années de cela, la F-SYNTER a interpellé la direction régionale des enseignements secondaire et supérieur.  Du reste, martèle le SG Ouédraogo, « la DR MESS dans son rapport de fin d’année 2012, l’a reconnue lorsqu’elle dit que l’arbre ne doit pas cacher la forêt et que le mouvement général des économes a mis à nu une gestion malheureuse dans nombre d’établissements. Ce qui veut dire qu’elle est consciente de la situation ». Selon lui, cette mauvaise gestion se manifeste par des rackets de toutes sortes et dont les élèves, leurs parents et enseignants sont les principales victimes. « Dans la région, les cartes d’identité scolaires ont coûté par moment 2500 F CFA alors qu’elle n’ont qu’une seule année de validité. La CNIB qui dure 10 ans coûte seulement 500 F CFA. Il y a également la question des dossiers  du BEPC et du BAC.

Des classes non déclarées dans certains établissements

Au plan national, les frais afférents n’excèdent pas 3000F CFA alors que dans certains établissements de la région des Cascades, ils (les frais de dossiers) s’élèvent à 7500 F CFA pour les garçons et 8000 F CFA pour les filles », a martelé le SG de la coordination F-SYNTER qui indique au passage que malheureusement, ils ont fait ce constat cette année encore. Dans la région, a-t-il renchéri, il existe dans certains établissements des classes qui ne sont pas déclarées à la DR MESS. Pourtant dans ces classes, les responsables desdits établissements perçoivent les frais de scolarité des élèves. Et de s’interroger en ces termes : « qui gère cet argent ?, ou bien y a-t-il un établissement privé au sein de nos établissements publics ? » Toujours de l’avis de Lassané Ouédraogo, la mauvaise gestion financière des établissements se manifeste par le tripatouillage des heures de vacations et celles supplémentaires. C’est face à ces maux et las d’interpeller la DR MESS des Cascades sur le phénomène, a-t-il expliqué, que la F-SYNTER a observé un arrêt de travail de 24 heures ce 9 mars 2016. Et à l’en croire, cette grève est un avertissement pour dire à l’administration de prendre ses revendications avec tout le sérieux qu’il faut. « D’autres actions suivront si dans un délai assez raisonnable, nous n’obtenons pas satisfaction ».

Un audit sur la gestion des établissements et APE

Et en termes de satisfaction, la F-SYNTER demande que soient relevés de leurs fonctions, les auteurs de malversations et que des poursuites judiciaires soient engagées à leur encontre. Elle demande prestement à la DR MESS de diligenter un audit dans les établissements de la région et au sein des structures des parents d’élèves APE. De plus, les militants de ce syndicat demandent qu’on tienne à leur disposition les états nominatifs des heures de vacation et heures supplémentaires dans la région des Cascades. Selon Lassané Ouédraogo, les réponses de la DR MESS à leur plateforme qui a été déposée auprès des autorités il y a de cela quelques années, ne les satisfont pas. « Lorsque la direction dit qu’elle est incompétente pour les poursuites judiciaires, nous disons non. A notre avis, il suffit qu’elle se constitue partie civile et les auteurs de malversations seront poursuivis. Ensuite, quand on nous dit que certains faits que nous incriminons sont intervenus avant l’arrivée de l’actuelle équipe de la DR, nous estimons que l’administration est une continuité », a indiqué Lassané Ouédraogo qui précise que les intendants des CEG de Tiéfora, de Bérégadougou, de Ouo et de Kankalaba qui avaient été suspendus de leur poste suite à leur plainte en 2012, ont repris leur activité au grand dam des syndicats. « C’est pourquoi nous estimons que ces sanctions sont insuffisantes car la responsabilité des ordonnateurs n’a pas été située. De plus, ceux qui ont reconnu avoir détourné des sous et à qui on a demandé de rembourser ne s’exécutent pas », a conclu le SG de la coordination F-SYNTER des Cascades.

Mamoudou TRAORE


Comments
  • les etudiants sont les fondements pour le developpement dUne nation

    11 mars 2016

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