HomeA la uneFELIX TSHISEKEDI DEVANT LE PARLEMENT  

FELIX TSHISEKEDI DEVANT LE PARLEMENT  


« Félix Tshisekedi face au parlement en RDC : Le discours de la confirmation de la rupture ». Ainsi écrivions-nous dans notre édition du 14 décembre dernier, soit quelques heures seulement avant ce speech présidentiel très attendu qui intervient après plusieurs mois de tensions entre le Front commun pour le Congo (FCC) et le Cash, du nom de ces deux alliés au pouvoir depuis bientôt deux ans. On ne pensait pas si bien dire, puisque le président Félix Tshisekedi n’a pas fait de quartier à ses alliés d’hier qu’il accuse d’être à l’origine de tous les péchés… de la République démocratique du Congo. C’est donc clair. Le divorce est consommé entre l’ex-président Joseph Kabila et son successeur Félix Tshisekedi qui, actuellement, fait des pieds et des mains pour obtenir une nouvelle majorité au sein de l’Assemblée nationale. Ce faisant, il compte ainsi se débarrasser de tous les pro-Kabila pour se donner les coudées franches dans la mise en œuvre de son programme politique. C’est de bonne guerre quand on sait que la prochaine présidentielle se profile à l’horizon et que le locataire du palais de marbre pourrait mordre la poussière s’il ne parvient pas à démonter la machine de Kabila qui l’empêche d’avancer sur les chantiers du développement et de la démocratie.

 

Il ne faudrait pas que ces chamailleries entre alliés d’hier, prenne en otage la vie de la nation

 

 Certes, il peut déjà se féliciter d’avoir obtenu le scalp de la présidente de l’Assemblée nationale, en la personne de Jeanine Mabunda qui n’avait de cesse de lui tailler des croupières. Mais de là à crier victoire, c’est un pas de trop qu’il doit se garder de franchir, tant les pro-Kabila sont loin d’avoir dit leur dernier mot. La désormais ex-occupante du perchoir n’a-t-elle pas déclaré qu’elle ne se laisserait pas faire ; elle qui promet de saisir le Conseil d’Etat pour faire valoir ses droits ? On attend de connaître la suite du bras de fer judiciaire qui s’annonce. Cela dit, il ne faudrait pas que ces chamailleries entre alliés d’hier, prenne en otage la vie de la nation congolaise au point d’affecter le fonctionnement des institutions de la République. Les risques de troubles sont d’autant plus grands que des voix s’élèvent de plus en plus pour exiger la démission, dans les brefs délais, du Premier ministre dont on sait qu’il est issu du clan  de Joseph Kabila. En tout cas, s’il a pris le risque d’entrer en conflit ouvert avec les Kabilistes, c’est parce que Tshisekedi a le soutien de certains poids lourds de la scène politique congolaise, en l’occurrence Moïse Katumbi et Jean- Pierre Bemba, pour ne pas les nommer, qui, on le sait, ont eu maille à partir avec l’ex-président. A  ces soutiens politiques de taille, il faut ajouter celui de l’Eglise catholique qui n’a de cesse de rappeler Kabila et ses affidés à l’ordre, chaque fois que cela est nécessaire.

 

B.O


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