HomeA la uneFETE NATIONALE DE LA FRANCE : Les adieux de l’ambassadeur Gilles Thibault

FETE NATIONALE DE LA FRANCE : Les adieux de l’ambassadeur Gilles Thibault


Le jeudi 14 juillet 2016, la France a commémoré le 227e anniversaire de la Prise de la Bastille ou la fête nationale. Au Burkina Faso, c’est à l’ambassade de France que cette fête a été célébrée. Ce fut d’ailleurs le dernier 14-Juillet de l’ambassadeur Gilles Thibault dans notre pays. Le diplomate français a saisi l’opportunité pour faire le bilan de sa mission après trois années d’exercice.

 

« Je quitterai bientôt Ouagadougou après trois belles années au service de l’amitié franco-burkinabè, des années passionnantes, parfois d’une vibrante et douloureuse intensité, mais aussi pleines d’instants précieux que j’emporte avec moi, comme autant de joyaux ». Voici qui résume quelque peu les propos, les derniers pour une célébration du 14-Juillet au Burkina, de l’ambassadeur de France au Burkina, Gilles Thibault. C’était le 14 juillet dernier à la résidence de l’ambassadeur de France lors de la commémoration du 227e anniversaire de la Prise de la Bastille, célébration qui marque son dernier 14-Juillet au Burkina où il a passé trois années en tant qu’ambassadeur. Et pour des adieux, il n’a pas manqué de livrer son bilan marqué par des séquences mouvementées de l’histoire sociopolitique du Burkina. En effet, l’ambassadeur Gilles Thibault rappelle qu’il est arrivé en septembre 2013, à la veille d’une période décisive où il était question d’alternance politique pendant que les ambitions du président du Faso, Blaise Compaoré, étaient de bénéficier d’un nouveau mandat. Ainsi, il ne manque pas d’évoquer cette date historique des 30 et 31 octobre 2014 avec l’insurrection populaire suivie de la mise en place des institutions de la Transition. Celle-ci fut agitée, remise en cause à moins d’un mois des élections couplées par le coup d’Etat du 16 septembre 2016. Mais, relève Gilles Thibault, le peuple burkinabè a su faire face, comme un seul homme, à ce putsch avec l’appui des Forces armées nationales. Et de souligner que la France l’avait fermement condamné.

 

« De fortes et légitimes attentes de la part du peuple burkinabè »

 

L’ambassadeur Gilles Thibault a alors rendu hommage aux martyrs de l’insurrection et de la résistance au coup d’Etat, à la Transition, aux femmes et aux hommes qui ont montré à la face du monde, « que les Burkinabè n’ont de leçon à recevoir de personne. Ils savent aussi, quand il le faut, écouter la voix de la raison ». Il a exprimé la fierté de la France d’avoir accompagné les Burkinabè pendant toutes les épreuves vécues. Si la démocratie sort renforcée de tous ces combats, l’ambassadeur de France n’occulte pas de rappeler que le Burkina fait encore face à des défis considérables. Ainsi, il y a de fortes et légitimes attentes de la part du peuple, mais particulièrement de sa jeunesse au niveau de la justice, du développement, de la formation, de l’emploi, de la sécurité, de la valorisation de la femme. C’est dans ce sens qu’il interpelle les élites, les élus, les serviteurs de l’Etat à être des exemples en œuvrant à mettre fin « aux rentes indues et aux prébendes, qui sont autant de freins au développement ». Face à tous ces défis qui s’imposent, Gilles Thibault rassure que la France soutient le Burkina Faso en plaidant sa cause au niveau international. Dans cette dynamique, il a annoncé que tous les amis du Burkina vont se retrouver à Paris à l’automne prochain, pour une conférence des donateurs. Le diplomate français a abordé la question sécuritaire en relevant le renforcement de la coopération dans le domaine du renseignement, de la formation et de l’équipement des Forces de défense et de sécurité. En évoquant l’excellence des relations franco-burkinabè à plusieurs niveaux, Gilles Thibault est convaincu que son successeur, Xavier Lapeyre de Cabanes, sera accueilli avec les mêmes égards et attentions qui lui ont été accordés. De cette célébration, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, fait savoir que c’est un moment pour les deux pays de magnifier l’excellence de leurs relations et de leur amitié qui date des années 1960. Notons que ce 14-Juillet au Burkina a été honoré par de nombreuses autorités et personnalités dont le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba et des membres de son gouvernement.

 

Antoine BATTIONO

 


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