HomeA la uneFIN D’UNE AVENTURE SUICIDAIRE ET SOLITAIRE : Où es-tu mon général ?

FIN D’UNE AVENTURE SUICIDAIRE ET SOLITAIRE : Où es-tu mon général ?


C’est le terme d’une aventure suicidaire et solitaire qui aura mis en émoi tout un peuple et qui menaçait d’ébranler les assises de toute une nation. L’issue de ce méga psychodrame ne pouvait, in fine, être que favorable à ce peuple burkinabè porté par une union sacrée et qui faisait corps avec son armée régulière. Le pays des « Hommes intègres » a ainsi mis en déroute la félonie incarnée par un général d’opérette qui, au-delà de tous les mensonges qu’il débitait, tentait son coup contre la raison et pour l’impunité. Ce coup-là ne pouvait pas prospérer parce que les motivations qui le soutenaient s’abreuvaient à la source de l’égoïsme, de la trahison et de l’ingratitude vis-à-vis de la nation. Quand, pendant 27 ans, on s’est vautré sans désemparer dans les privilèges, il faut avoir le courage et la décence morale d’admettre que même les bonnes choses ont une fin. Faute de n’avoir pas voulu regarder cette vérité dans les yeux, le général Diendéré est aujourd’hui, réduit à sa plus simple expression. Pour n’avoir jamais voulu admettre la fin des haricots avec l’avènement d’une Transition qui préparait l’alternance politique, le général ou plutôt le roi va se retrouver tragiquement nu. Car 27 ans de sévices sur les Burkinabè, plus de deux décennies d’exactions exécrables et d’impunité, ça conduit nécessairement un jour ou l’autre vers la déchéance et la solitude. Tout est donc bien qui finit bien. Ironie du sort, notre général a fui, abandonnant son armée et cherchant à se réfugier chez un homme de bonne volonté qui, au plan moral, est tout son antithèse. Cette épopée sanglante débutée un certain 16 septembre, connait donc son épilogue en ce jour béni du 29 septembre de l’an de grâce 2015. Nonobstant son rôle bienfaisant dans la guerre contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne, l’histoire ne retiendra de ce soldat longiligne et énigmatique que la face sombre et hideuse de sa personnalité.

« Le Pays »


Comments
  • Tout ce cirque n’a que trop duré ! Ce gibier de potence devait être neutralisé au début de la Transition . Une personne bannie d’un village le quitte toute seule . Curieusement des gens accompagnent Blaise COMPAORE et reviennent se promener sans être inquiétés . Dites-moi , où est la prétendue puissance de feu du RSP ? Un général qui prend la poudre d’escampette , comme c’est marrant ! La guerre , assure Henri Jeanson , justifie l’existence des militaires en les supprimant .

    30 septembre 2015
  • La balle est dans le camp de la justice. Que la justice soit donc impitoyable. Toutes les personnes impliquées de près ou de loin à cette basse doivent être punies à la hauteur de leurs actes. Cette punition doit être exemplaire et servir de leçon pour l’avenir et pour toute l’Afrique.

    30 septembre 2015
  • L’homme est un holon ; il en existe de très indigne. Or un général est un homme et donc il en existe de très indigne. Que reste du soldat après les multiple avoeux de ses bétises ? Est-ce les épaulettes de général 2* ? La tendre gazelle de hamdalaye ? Les diamants, les lingots ou leurs équivalents en banque ? Après avoir entraîné certains jeunes burkinabé rsp au massacre d’innocents burkinabé, il aurait gagné une reconnaissance posthume, si comme Adolf Hitler, il s’était logé du plomb dans la tête. Cette race de soldat n’existe plus.

    30 septembre 2015

Leave A Comment