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FINANCEMENT DU TERRORISME AU BURKINA  


Environ 80 milliards de FCFA ont servi au financement du terrorisme au Burkina  Faso.  L’information est de l’Observatoire économique et social (OES) dont l’un des responsables précise que les terroristes exploitent les ressources naturelles du pays, en l’occurrence l’or. En le disant, l’OES n’a fait qu’enfoncer une porte déjà ouverte puisque le ministre des Mines et des carrières avait déjà donné la même information en justifiant cela par le fait que certaines  contrées du pays étaient pratiquement sous la coupe réglée des groupes armés. C’est le cas, par exemple, des régions de l’Est, du Sahel et du Centre-Nord qui regorgent de plusieurs sites aurifères et qui, depuis quelques années, sont envahis par des groupes armés de tout acabit. C’est dire que ce n’est pas demain la veille la fin du terrorisme dans notre pays. Je ne suis pas un oiseau de mauvais augure. Loin s’en faut. Mais je me rends compte que les terroristes sont assis sur des bases solides tant et si bien qu’ils peuvent constamment se faire une santé militaire et donner du fil à retordre à nos braves Forces de défense et de sécurité (FDS). En tout cas, j’ai bien peur qu’à l’allure où vont les choses, les terroristes n’en viennent un jour, si ce n’est déjà fait, à prendre le contrôle de régions entières pour mieux en exploiter le ressources naturelles. C’est pourquoi  j’en appelle à la responsabilité des plus hautes autorités. Car, il y a péril en la demeure. Pour moi, la meilleure manière de lutter contre l’insécurité, est de travailler à tarir les sources de financement des terroristes. Et comme elles sont connues, il faut désormais aller au charbon. En  effet, en plus des ressources naturelles  qu’ils exploitent, les terroristes, selon l’Observatoire économique et social, bénéficient de financements entrant dans le  cadre du blanchiment de capitaux.

 

Le terrorisme a encore de beaux jours devant lui

 

Car, dit-il, en dehors des banques et établissements financiers, les professionnels non financiers comme les sociétés immobilières, les transports, les casinos et autres ne signalent pas toujours et en temps réel,  les opérations suspectes. Ce qui fait dire au coordonnateur de l’Observatoire que «  la tendance du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme, dans le secteur des organisations à but non lucratif, est élevée.  Le contrôle effectué lors de la création et au cours de leurs activités, est limité ». Voyez-vous ? Le terrorisme a encore de beaux jours devant lui puisque d’une manière ou d’une autre, nous contribuons, sans le savoir, à sa survie, en ne signalant pas  certaines transactions financières suspectes. Cela dit, je souhaite que, pour ce qui  concerne les organisations à but non lucratif, l’autorité y mette de l’ordre. Je ne dis pas de les dissoudre mais il faut  que l’Etat se montre très regardant sur ce qu’elles mènent comme activités sur le terrain. Il y va de l’intérêt de notre pays qui, il faut le dire, est menacé dans son existence. En tout cas, je souhaite que l’étude que vient de rendre publique l’Observatoire économique et social, serve de déclic dans la lutte contre le terrorisme dans notre pays. Car, elle  a l’avantage de poser des problèmes concrets auxquels il faut apporter des solutions concrètes et ce, dans l’intérêt de tous.

 

« Le Fou »          


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