HomeA la uneFINANCEMENT ILLEGAL DE LA CAMPAGNE DE L’EX-PRESIDENT FRANCAIS : Sarkozy s’enfonce dans la merde

FINANCEMENT ILLEGAL DE LA CAMPAGNE DE L’EX-PRESIDENT FRANCAIS : Sarkozy s’enfonce dans la merde


L’étau judiciaire se resserre-t-il autour de Nicolas Sarkozy ? C’est la question que l’on peut se poser, au regard de l’évolution du dossier. En effet, après sa brève garde à vue suivie, dans la foulée, de sa mise en examen pour « corruption passive », « financement illégal de campagne électorale » et « recel de détournement de fonds publics libyens », l’ex-président français qui est dans la dénégation totale des faits à lui reprochés, ne croyait certainement pas avoir affaire à aussi forte partie dans ce nouveau feuilleton judiciaire. En effet, alors que l’ex-locataire de l’Elysée s’échinait, dans une campagne médiatique, à rejeter en bloc toutes les accusations portées contre lui, l’on apprend que ce sont les dépositions de trois hauts dignitaires libyens et pas des moindres, en détention, qui ont permis l’accélération de la procédure de mise en examen. Il s’agit de Abdallah Al Sanoussi, ex-chef de renseignement extérieur libyen, Al Baghdadi Al Mahmoudi, ancien Premier ministre et Abdallah Mansour, ex-chef du renseignement intérieur. De gros bonnets du régime déchu, s’il en est, et autant de proches de l’ex-homme fort de Tripoli, dont les témoignages paraissent pour le moins des informations de première main pour la Justice française. Et ce, grâce à la collaboration de la Justice libyenne dont les éléments d’enquête, dit-on, ont été récemment versés au dossier. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les choses semblent se corser pour Nicolas Sarkozy qui n’est pas, et c’est peu dire, au bout de ses peines. En effet, la tournure que prennent les événements, n’augure rien de bon pour lui. Surtout avec les dépositions de ces proches collaborateurs du Guide qui ont pu entendre et voir bien des choses aux côtés de leur patron s’ils n’en étaient pas tout simplement des intermédiaires. C’est dire si Sarkozy a du souci à se faire.

Sarkozy pourrait connaître pire sort, s’il devait se retrouver au bout du compte derrière les barreaux

Car, visiblement, il est en train de s’enfoncer dans la merde. Cette merde qu’il a créée en Libye en dégommant le Guide de la Jamahiriya dont il ne s’était pourtant pas, selon toute vraisemblance, gêné pour profiter des pétrodollars à l’effet de s’ouvrir les portes de l’Elysée, dans des conditions pas du tout catholiques. Et c’est ce qui lui vaut les ennuis judiciaires du moment. L’homme sera-t-il rattrapé par son passé ou réussira-t-il à se tirer d’affaire comme dans les précédents dossiers judiciaires qu’il a connus ? L’histoire nous le dira. Mais en attendant, le fantôme de Kadhafi ne semble pas le lâcher d’un pouce. Et si les langues devaient se délier du côté de l’Hexagone comme elles sont en train de l’être du côté de Tripoli pour enfoncer l’ex-locataire du palais de l’Elysée, ce dernier risque d’avoir bien du mal à prouver son innocence. En tout cas, pour le moment, il est dans de beaux draps. Mais il pourrait connaître pire sort, s’il devait se retrouver au bout du compte derrière les barreaux. L’on n’en est pas encore là, mais les choses semblent bien mal engagées pour lui. D’autant plus que, outre les allégations de l’homme d’affaires franco-libanais, Ziad Takkiedine, qui ont aiguillonné les enquêteurs, et les témoignages à charge de ces hauts dignitaires libyens contre l’ancien chef de l’Etat français dans cette histoire de financement illégal de sa campagne en 2007, l’on se rappelle qu’en 2016, la Justice suisse procédait déjà à la « remise de moyens de preuves » contre Sarkozy, qui présentaient « une utilité, au moins potentielle » pour la Justice française, relativement à des flux financiers en rapport avec cette affaire. C’est dire si les nuages sont en train de s’amonceler sur la tête de Nicolas Sarkozy. Il faut maintenant espérer que la procédure ira jusqu’à son terme, pour permettre de faire toute la lumière sur cette affaire.

 

Outélé KEITA


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