HomeA la uneFINANCEMENT DU PNDES : La contribution du secteur privé fortement attendue  

FINANCEMENT DU PNDES : La contribution du secteur privé fortement attendue  


 

Les projets structurants du Plan national de développement économique et social (PNDES) ont été présentés aux acteurs du secteur privé le 14 novembre 2016, à la salle de conférences de la direction générale de la coopération (DGCOOP) à Ouagadougou. C’était au cours d’une réunion présidée par le Premier ministre, Paul Kaba  Thiéba.

 

En prélude à la conférence des partenaires du Burkina pour le financement du Plan national de développement économique et social (PNDES) qui aura lieu les 7 et 8 décembre 2016 à Paris en France, le chef du gouvernement a jugé utile d’échanger avec les acteurs du secteur privé sur les projets structurants dudit plan.  Quatre-vingt-trois au total, ces projets qui portent entre autres sur les infrastructures énergétiques, routières, de communication et d’habitation, sur la production agro-sylvo-pastorale, la transformation industrielle et artisanale, l’environnement, l’eau, l’assainissement, la santé, l’éducation, l’emploi, la gouvernance économique, seront également présentés à la conférence de Paris. Une rencontre à laquelle le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, invite les acteurs du secteur privé burkinabè à participer massivement pour marquer leur adhésion au nouveau référentiel de développement du Burkina. Pour lui, la conférence de Paris vise à fournir un cadre de dialogue entre le gouvernement et ses partenaires sur la vision et les orientations stratégiques du développement des 5 prochaines années. Elle a également pour but de mobiliser les ressources nécessaires pour financer le gap qui s’élève à 36,2% soit 5570,2 milliards de F CFA, le gouvernement ayant décidé de financer le PNDES dont le coût global est estimé à 15395,4 milliards de F CFA à hauteur de 63,8% sur les ressources propres de l’Etat. Selon le chef du gouvernement, la stratégie de financement retenue du PNDES dont les dépenses d’investissements s’élèvent à 54,6% soit  8408,2 milliards de F CFA, repose sur une approche multi-partenariale qui associe les acteurs publics-privés, nationaux et extérieurs. Et de signifier que la vision du gouvernement déclinée dans le PNDES, est la recherche d’une complémentarité vertueuse entre l’Etat et le secteur privé. « Si le secteur privé est celui qui crée de la richesse et des emplois, il revient à l’Etat de mettre en place les conditions idoines pour assurer la rentabilité de l’investissement privé », a-t-il renchéri. Et dans cette perspective, dira-t-il, le PNDES prévoit dans son axe 1 de rendre l’environnement des affaires plus incitatif et de renforcer les capacités du secteur privé.  C’est dans cette optique que des mesures concrètes ont été prises au cours de l’année  2016, visant à faciliter les affaires. Au nombre de celles-ci, il a cité, entre autres, la réduction du capital minimum requis à la création d’une société à responsabilité limitée de 100 000 à 5000 F CFA, l’adoption de la loi sur le bureau d’information et de crédit (BIC), l’entrée en vigueur de l’Acte uniforme de l’OHADA portant organisation des procédures collectives d’apurement du passif. Nonobstant ces efforts, des entraves structurelles existent, a reconnu le Premier ministre, notamment l’accès à l’électricité, à l’Internet, l’enclavement du pays et l’insuffisance d’un réseau routier adéquat. Mais il a rassuré que le gouvernement travaille à lever ces obstacles à travers de grands projets dont certains ont été lancés en 2016, en l’occurrence la construction des centrales solaires de Zagtouli et de Zina en mode IPP (producteur privé indépendant).

Les canaux de contribution du secteur privé

Pour le Premier ministre, la complémentarité entre l’Etat et le secteur privé qui sous-tend la vision du gouvernement, appelle également à une forte implication du secteur privé tant national qu’international dans le financement du PNDES. Du reste, le gouvernement attend que les acteurs privés contribuent à travers trois canaux : l’investissement direct, le partenariat public-privé, la souscription aux titres publics qui seront émis. Et à en croire le chef du gouvernement, c’est dans le but d’impliquer fortement le secteur privé dans le financement et la mise en œuvre du PNDES que l’Exécutif a décidé d’étaler la conférence des partenaires sur deux journées. La première sera consacrée, a-t-il précisé, aux partenaires publics bilatéraux et multilatéraux de développement, la 2e elle, est dédiée aux investisseurs privés. Cette conférence de Paris sera l’occasion pour le gouvernement burkinabè, selon son chef, de présenter aux partenaires privés les opportunités d’investissement dans le cadre du PNDES dont l’objectif est de transformer structurellement l’économie burkinabè en vue d’atteindre une croissance forte, 7 à 8%, pour l’amélioration du bien- être social. Le Premier ministre n’a pas manqué de rappeler les trois axes stratégiques du PNDES (voir encadré).  L’initiative de la réunion sur le financement des projets structurants du PNDES a été saluée par les acteurs privés à l’image du directeur général de SUNU assurances, Osée Gaétan Quenum.

La mobilisation de l’épargne

Pour ce dernier, l’initiative est belle et est à encourager. La contribution de sa société à la mise en œuvre du PNDES pourrait être, a-t-il dit, la mobilisation de l’épargne, c’est-à-dire, collecter des ressources pour les mettre à la disposition de l’Etat afin qu’il puisse les utiliser pour travailler.  Mais en tant que compagnie d’assurance, sa structure pourrait également, a-t-il indiqué, apporter des couvertures d’assurance pour sécuriser les investissements qui sont prévus. A son avis, le privé peut apporter une contribution significative pour la mise en œuvre du PNDES mais cela n’occulte pas l’accompagnement du gouvernement au secteur privé qui a aussi ses difficultés. Il a exhorté l’ensemble des acteurs privés à accorder un intérêt particulier à la conférence de Paris en y prenant part car l’enjeu en vaut la chandelle. C’est aussi l’avis de Mamounata Velegda du Groupe Velegda import-export, qui a rassuré que le secteur privé est prêt à accompagner l’Etat dans la recherche des ressources pour financer le PNDES. Elle a aussi salué la tenue de cette réunion avec les acteurs privés.

Dabadi ZOUMBARA

ENCADRE

 LES TROIS AXES STRATEGIQUES DU PNDES

 Axe 1 : Réformer les institutions et moderniser l’administration ;

 Axe2 : développer le capital humain

 Axe3 : dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois

 Source : dossier de presse


No Comments

Leave A Comment