HomeA la uneFRANCE # CROATIE EN FINALE DE LA COUPE DU MONDE RUSSIE 2018

FRANCE # CROATIE EN FINALE DE LA COUPE DU MONDE RUSSIE 2018


Comme un air de revanche

Coup de tonnerre dans le ciel moscovite. En effet, en deuxième demi-finale de la Coupe du monde Russie 2018 jouée hier 11 juillet 2018, la Croatie a obtenu le second ticket de la finale en venant à bout de l’équipe d’Angleterre par 2 buts à 1. Une victoire qui a mis du temps à se dessiner, puisqu’il a fallu recourir aux prolongations pour départager les deux équipes qui se tenaient au coude à coude (1 but partout) à l’issue des 90 minutes de jeu. Un scénario incroyable qui a vu les Three Lions venus de Londres ouvrir matinalement le score, à la 5e minute, avant de se faire rejoindre à la 68e minute par une équipe métamorphosée de la Croatie qui leur  portera l’estocade dans la seconde période des prolongations, sur un but de Mandzukic. C’est dire si Luka Modric et ses coéquipiers  n’ont pas usurpé leur place en finale de ce mondial, après une trajectoire qui ressemble à un parcours du combattant.  Ils affronteront, le dimanche 15 juillet prochain au stade Loujniki de Moscou, la France qui s’est difficilement débarrassée de la Belgique (1-0), 24 heures plus tôt, dans un match qui s’annonce d’ores et déjà, indécis. Pour sûr, les Croates ne se présenteront pas en victimes expiatoires face à des Bleus qui viendront certainement gonflés à bloc et avec la faveur des pronostics.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce France # Croatie aura comme un air de revanche. En effet, l’on se rappelle, lors du mondial 1998 en France, que les Bleus avaient brisé le rêve des Flamboyants au maillot damier en les éliminant de la compétition, au stade des demi-finales. C’était le 08 juillet 1998, au Stade de France, à Saint-Denis où deux buts du latéral droit, Lilian Thuram, contre un pour la Croatie, avait douché les espoirs de Davor Suker, Zvonimir Boban et leurs camarades, et plongé dans la tristesse, tout le peuple croate qui pensait tenir sa première finale de Coupe du monde.

Didier Deschamps et sa troupe devront se garder de tout triomphalisme prématuré

Vingt ans plus tard, le chemin des deux équipes se croise à nouveau dans cette compétition, mais cette fois-ci, c’est pour décrocher le Saint graal. C’est pourquoi l’on est porté à croire que cette finale, pour inédite qu’elle soit, aura un parfum de revanche pour des Croates qui n’ont jamais été aussi près de conquérir le trophée le plus convoité de la planète foot. On peut donc s’attendre à du spectacle, mais aussi à une partie serrée entre deux équipes qui ont certes montré de la maturité dans leur jeu, mais qui se refusent à aller à l’abordage de l’adversaire toutes voiles au vent. C’est dire que la différence risque de se faire sur le plan tactique, entre ces deux sélections qui ont montré beaucoup de prudence dans le jeu. Mais la France part avec un léger avantage pour avoir déjà, par deux fois par le passé, atteint ce stade de la compétition et sait donc, théoriquement, comment aborder ce genre de rencontre par rapport à la Croatie qui a déjà aligné trois prolongations dans ce tournoi et pour qui cette accession à la finale est déjà en soi un exploit. Toutefois, Didier Deschamps et sa troupe devront se garder de tout triomphalisme prématuré, car Dame Coupe qui est courtisée par tout le gotha du football mondial, s’est plus d’une fois montrée aussi capricieuse qu’imprévisible. C’est dire que la partie est loin d’être gagnée d’avance pour Kylian Mbappé et ses camarades qui devront se défoncer jusqu’aux trippes pour aller chercher un trophée qui fuit leur pays depuis maintenant cinq éditions. Et après la désillusion de 2006 qui  a vu l’équipe tricolore échouer au bout du bout du suspense, aux tirs aux buts, face à l’Italie, la France est bien payée pour savoir la différence entre jouer une finale et gagner une finale. Quant à la Croatie, elle n’a presque rien à perdre car cette finale se présente pour elle comme la cerise sur le gâteau, dans une compétition où elle comptait beaucoup plus parmi les outsiders possibles que les favoris indiscutables.

En tout état de cause, à ce stade de la compétition, il n’y a plus trop de calculs à faire. Seule compte la victoire. Que le meilleur gagne !

 

Outélé KEITA

 

 

 

 

 


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