FRERE CHRISTIAN BOGLO A PROPOS DE LA PRESIDENTIELLE : « Je ne sais pas quand, mais Tahirou Barry sera président du Faso»

Frère Christian Boglo alias As-Suit, l’homme des révélations, qui dit avoir prédit les évènements des 30 et 31 octobre 2014, le démantèlement du Régiment de sécurité présidentielle et l’issue des élections couplées du 29 novembre 2015. Justement, sur la question présidentielle, le Frère avait indiqué que Tahirou Barry du PAREN serait élu président du Faso et qu’il y aurait beaucoup de morts. Finalement, rien n’y fit. Boglo est-il un menteur comme le disent certains ? Que s’est-il passé pour que Tahirou ne soit pas élu président ? Nous sommes allés à la rencontre de l’homme de Dieu. Il nous a reçu quelque part dans la ville de Ouagadougou où il vit « paisiblement » et dans la « prière constante » avec sa fille. C’est un homme très sollicité qui a accepté de nous parler dans son espace privé.

 

Le Pays : Comment se porte Frère Christian Boglo ?

Frère Christian Boglo Alias As-Suit : Merci beaucoup, soyez béni, soyez apaisé et que Dieu veille sur vous et veille sur votre institution « Le Pays » que j’aime bien. Le Frère Christian Boglo se porte à merveille.

Dans la journée et à votre réveil, quel est habituellement votre programme ?

On ne peut pas parler de réveil puisque je ne dors pratiquement pas. Mes nuits sont entrecoupées de prières ; je suis permanemment en jeûne. Vous le voyez, mes os sont dehors. Pourtant, je suis quelqu’un de costaud. Je suis constamment en prière. Mes journées sont meublées par des réponses à des messages et je reçois des gens qui sollicitent mes services.

Recevez-vous beaucoup de gens ?

Oui, je reçois effectivement beaucoup de gens et c’est gratuit. Je ne suis pas un charlatan. Dieu m’a donné et je donne gratuitement.

En règle générale, quels sont les problèmes que les gens que vous recevez rencontrent ?

J’ouvre une parenthèse pour dire que je ne reçois pas chez moi. Je vous reçois ici à cause de Boureima Jérémie Sigué que je respecte et qui m’a toujours ouvert ses portes. Sinon, beaucoup de vos collègues de la presse m’ont demandé de les recevoir chez moi mais j’ai refusé. Pour revenir à votre question, les gens rencontrent des problèmes de méchanceté. Je vous renvoie aux hôpitaux où vous constaterez qu’il y a beaucoup de gens qui souffrent de maladies mystérieuses. Ils ont fait des examens, des radios mais ils ne voient aucun signe de leur maladie alors qu’ils en souffrent. Ce ne sont pas des maladies normales ; ce sont plutôt des maladies méchantes, organisées par X ou Y. Il y a également des situations de blocages : financiers, professionnels,…Le tout engendré par des pratiques occultes.

Est-ce que ces problèmes trouvent des solutions ?

Bien sûr. Ils ont des solutions et j’en suis immensément heureux. J’ai découvert, après une vie de méchanceté et de galère de trente-cinq ans, une puissance extraordinaire d’amour, de paix et de guérison, de prospérité et d’épanouissement.

A quoi faites-vous allusion en parlant de galère ?

A la méchanceté. Dans notre société, les gens ne le savent pas mais je suis de culture moaga, malgré mes origines béninoises. J’ai toujours dit la vérité et on n’aime pas des gens comme moi. J’ai eu beaucoup de problèmes. C’était une vie de galère et de méchanceté. A un moment donné, je savais que tout allait mal et c’est ainsi que je me suis mis à chercher cette force-là qui, heureusement, s’est révélée à moi.

 

Voulez-vous dire que quelque part, la prière a été un refuge pour vous ?

La prière a été, pas un refuge mais un chemin pour trouver cette force, cette puissance extraordinaire que je mets au service de ceux qui le veulent et que je mets au service de mon pays, le Burkina Faso.

Si nous avons bien compris, vous passez votre temps à prier. Alors d’où tirez-vous vos moyens de subsistance ?

Parlant de moyens, je vous dis que j’ai travaillé et que j’ai de petites économies. Je ne vis pas uniquement de ces petites économies ; je vis aussi du travail que je continue de faire. Je donne par exemple des cours. En plus, je ne peux pas appeler cela un appui ou une entrée financière, mais il y a des gens qui insistent pour me secourir parce que j’utilise mon téléphone, je paie de l’essence pour mes courses, je voyage dans les provinces pour prier pour les gens. Dans tous les cas, vous savez que celui qui est amour et paix ne manque jamais de pain et d’eau.

Comment avez-vous apprécié le déroulement des dernières élections au Burkina Faso ?

Je suis immensément satisfait du déroulement de ces élections. Nous nous sommes battus pour cela. Nous avons jeûné vingt jours et quand je parle de jeûne, c’est un jeûne pur et dur. Nous avons d’abord jeûné dix jours, ensuite dix jours d’affilée pour les élections et j’en suis sorti très affaibli, comme vous le constatez. Je dis gloire à Dieu. J’ai mené une campagne pour que lors de ces élections, il y ait zéro mort. Le deuxième point de satisfaction, c’est que j’avais fait des révélations depuis février 2014 en disant que le prochain chef de l’Etat aura moins de cinquante ans. Les révélations se sont concrétisées, se sont raffermies. J’avais dit que l’homme qui allait sortir vainqueur des élections, serait Tahirou Barry. Vous savez, quand je parle, ce n’est pas moi. Chez moi ici, il n’y a pas de radar, ni de service de renseignements. Je vais vous présenter ma fille tout à l’heure pour que vous sachiez que je ne suis pas un idiot ; c’est moi qui éduque ma fille. Je ne suis pas un fou qui raconte n’importe quoi. Ce que je dis est ferme et précis. Eh bien, l’homme qui doit sortir de ces élections, c’est Barry Tahirou. Mais cette force puissante, terrible que je connais est souveraine. Elle fait ce qu’elle veut. Elle dit ce qu’elle veut. Elle en a décidé autrement. Je ne connais pas les raisons mais je reviendrai vous en donner. Je vais vous donner des indicatifs pour vous montrer qu’il y a une merveilleuse main qui est en train de travailler pour le Burkina Faso et l’Afrique.

« Si Tahirou descendait dans l’arène, il passait mais il a été arrêté à la porte »

 

Que s’est-il passé pour que Dieu décide autrement ?

Il est souverain. J’ai été approché par Savane FM, dont un frère journaliste m’a posé la question suivante: « Dieu a-t-il menti ou Christian Boglo a menti » ? Ce que Dieu dit, sa main l’accomplit toujours. Vous verrez, je ne sais pas quand, mais Tahirou Barry sera Président du Faso. C’est clair. Maintenant, je demande aux gens tout simplement d’observer et de constater qu’il y a eu quelque chose d’anormal qui s’est passé dans ces élections. Vous constatez que Tahirou Barry a un destin extraordinaire. Voilà quelqu’un qui fait la politique, il y a peu de temps. Le PAREN, c’est un parti faible, même s’il y a une voix forte qui s’appelle Laurent Bado. Que ce parti parte aux élections et arrive en troisième position (avec 3, 09% à la présidentielle, ndlr) en devançant des gens comme Me Bénéwendé Sankara de l’UNIR/PS, Saran Sérémé du PDC, Ablassé Ouédraogo de Le Faso Autrement, Jean-Baptiste Natama, il y a de quoi donner à réfléchir. C’est extraordinaire. J’en suis plus que satisfait. Pour revenir à la situation (révélations), je puis vous dire que Dieu a arrêté Tahirou Barry à la porte. Si Tahirou descendait dans l’arène, il passait mais il a été arrêté à la porte. Pourquoi ? Parce que le terrain n’est pas propice.

En écoutant vos propos, on a envie de dire que Roch Marc Christian Kaboré n’est pas un élu de Dieu. Est-ce bien cela ?

Attention ! Ne faites-pas d’amalgame. Vous les journalistes, vous devez éduquer le peuple. Moi, je suis légaliste et loyaliste. Je le dis et je le répète encore. C’est Dieu qui a choisi Roch Marc Christian Kaboré. C’est le même Dieu qui a dit de façon claire et propre que c’est Tahirou Barry qui allait être président. Il a choisi en ce moment précis Roch et j’invite tout Burkinabè à le respecter, à lui accorder le respect qu’il faut, le soutien qu’il faut et à l’aider dans sa mission. Moi-même, je suis dans cette logique. Ce que je demande au président Roch, c’est de voir ses militants. Qu’ils évitent tous de se comporter comme au temps de Blaise Compaoré. Faire du hooliganisme politique et de la diffamation, s’attaquer à des gens à cause de leurs opinions,…ça, c’est du Blaise. Il faut que Roch corrige ce genre de comportements. Il doit montrer vraiment qu’il y a un changement. Il ne faut pas que cela continue parce que moi, personnellement, il y a une campagne qui a été menée contre moi. Je sais que c’est un parti politique qui en est à l’origine et j’y ai répondu dans mon journal (JR, ndlr). Il y a une campagne qui continue de se mener contre moi mais on ne peut jamais m’empêcher de parler.

Qui sont les auteurs de cette campagne et pourquoi contre vous?

Je ne sais pas. On dit que je suis mort. La dernière rumeur dit qu’on m’a arrêté. Ce sont des méthodes que Blaise utilisait ; et j’ai déjà vécu tout ça. Ce sont des méthodes qu’un camp a utilisées pendant la Révolution au cours de laquelle j’ai été victime de beaucoup d’injustices. Il ne faut pas que cela se répète. Moi, je prierai la puissance extraordinaire contre ce système. Sinon j’invite tout Burkinabè, tout parti politique à soutenir Roch.

Selon vous, le nouveau Président du Faso a-t-il la carrure nécessaire pour diriger le pays ?

Il a une chance extraordinaire. Vous savez, divinement, le pécheur n’est pas mauvais. Celui qui a commis une faute n’est pas quelqu’un de mauvais. Il est très bon en ce sens que par cette faute-là, il peut facilement se rattraper parce qu’il connaît la faute. Roch Christian était un pilier du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) ; il a été pendant douze ans, président de l’Assemblée nationale ; il a vu les pratiques de ce régime. Par exemple, j’ai été poursuivi à Gounghin suite à l’assassinat de Norbert Zongo par un des piliers du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès) dont je préfère taire le nom mais j’ai pardonné. Des portes ont été défoncées devant moi. Le pouvoir que nous avons actuellement a une merveilleuse chance, parce qu’étant la fondation du régime que les gens ont chassé en octobre 2014. Etant les piliers et les hommes de main du pouvoir issu des élections passées, ils peuvent corriger les choses. L’erreur de leur part, c’est de penser qu’ils peuvent faire comme avant. Ce sera pour eux une catastrophe terrible.

Par apport à vos révélations pour les élections, certains ont estimé que vous n’étiez pas normal. Que leur répondez-vous ?

D’abord, il faut que les gens sachent que nous ne sommes pas au même niveau. Eux, ils sont des humains ; je suis humain comme eux mais nous ne sommes pas au même plan. Je dis que leurs propos sont des « humanoïderies », c’est-à-dire des comportements humains qui ignorent la force que je connais. Deuxièmement, je suis à un niveau pas spirituel, mais divin. Je le précise avec fermeté, je suis à un niveau divin. Donc, on n’est pas sur la même longueur d’onde. Je demanderai aux gens de garder tout simplement leur calme et d’apprendre à réfléchir et à analyser toutes mes révélations. Il n’y a aucune qui soit fausse et qui sera fausse. C’est une puissance extraordinaire que tous ceux qui me rencontrent, découvrent. Concernant Tahirou Barry, je demande aux gens d’être patients. Cette puissance a décidé de l’arrêter d’abord. Il a damé le pion à beaucoup de candidats qui sont des experts et fins stratèges en politique, et s’est mis à la porte.

 

Il semble que votre révélation a orienté l’électorat ; ce qui a permis à Tahirou d’avoir des voix. Qu’en dites-vous ?

Je vous pose des questions : Est-ce que vous me voyez sur les antennes des radios ? Mon journal est à combien d’exemplaires ? 500. Quand j’ai les moyens, c’est 1000. Je ne parle qu’à Ouagadougou. Et les autres provinces ? Cela fait longtemps que je ne suis pas allé dans les grandes villes. Et vous allez constater que je ne suis pas un homme

de médias. Au temps de Blaise Compaoré, j’ai approché des télévisions pour dire : «voilà ce qui va se passer». Mais on ne m’a pas reçu. J’ai laissé tomber. Je me demande dans quels sens ce que je dis peut orienter les électeurs? Je ne fais pas de campagne politique.

« La révélation disait que Barry s’installait pour 10 ans »

Vous insistez que Tahirou Barry a un destin présidentiel !

Un destin merveilleux. Cet enfant, il faut le protéger. Il faut prier pour lui. Dieu l’a élu. Il a un destin présidentiel et la main divine travaille.

Dans quel délai Barry sera-t-il président ?

Je ne sais pas. La révélation disait que Barry s’installait pour 10 ans. Je n’ai pas l’air de quelqu’un qui balbutie parce que je suis adossé à une source extraordinaire qui détruit des démons très puissants. Notre pays est rempli de démons et ils sont en train d’être détruits. Je ne peux pas vous expliquer les détails sinon vous allez dire que je suis vraiment fou. Barry a non seulement un destin national dans l’immédiat mais aussi panafricain. C’est lui que Dieu a choisi mais il a trouvé bon de l’arrêter et de choisir Roch. Je ne fais pas de la politique.

Comment voyez-vous l’avenir du Burkina Faso ?

Moi, je suis heureux. Je suis tout le temps à genoux. Le Burkina Faso est un pays que Dieu aime. Je ne cherche pas à ce qu’on me croit mais que chacun ait les yeux ouverts.

Frère Christian Boglo alias As-Suit craint-il pour sa vie ?

Vous voyez comment je suis. Je suis heureux et apaisé. Je ne suis pas quelqu’un de paniqué. C’est vrai, le frère Boglo est menacé dans le visible comme dans l’invisible ; dans le naturel comme dans le surnaturel. Mais beaucoup de grands marabouts, de grands féticheurs, de grands sorciers dans ce Burkina et dehors, savent que le frère Boglo est un caillou terrible et que celui qui y met les dents, il les casse automatiquement. J’ai les preuves et vous allez voir des gens témoigner. Je vis parce qu’il y a cette puissance extraordinaire qui veille sur moi. J’ai vu des kilos de viande déposés à ma porte ; j’ai vu des œufs, des couteaux ; on a envoyé un rat me mordre très tard dans la nuit. C’est cette force qui me permet de parler. Le frère Boglo est serein. La mort et le cadavre du frère Boglo n’appartiennent pas à un démon, à plus forte raison à un homme visible.

Propos recueillis par Michel NANA