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GESTES DE GENEROSITE D’OPERATEURS ECONOMIQUES CONTRE LE COVID-19


Des opérateurs économiques apportent leur contribution à la lutte contre le Covid-19 au Burkina. C’est le cas du président du Groupe EBOMAF, qui vient de mettre à la disposition du ministère burkinabè de la Santé, sa clinique équipée de 30 lits d’hospitalisation, de salles de réhabilitation et de réanimation, etc., au profit des malades. Mais ce n’est pas tout : le Crésus burkinabè offre la rondelette somme de 50 millions de F CFA pour la prise en charge des malades dont le nombre a franchi la barre des 100 cas dans notre pays.  Il s’agit également de Coris Holding qui, à travers la Fondation Coris, apporte sa part contributive à la lutte contre la pandémie, à hauteur de 200 millions de F CFA. Cette somme est destinée à l’équipement du personnel soignant et au renforcement des capacités de prise en charge des personnes infectées. Deux gestes de générosité et de solidarité qui font déjà des émules, puisque bien d’autres bonnes volontés se signalent si elles ne sont pas déjà passées à l’acte. En tous les cas, c’est un bel exemple à suivre. A ces actions humanistes de fils du terroir, viennent s’ajouter celles de bienfaiteurs étrangers, à l’image du milliardaire et homme d’affaires chinois, Jack Ma. Ce magnant du e-commerce et fondateur du géant de la distribution Alibaba, s’était engagé, en effet, à soutenir les systèmes de santé des pays du continent quasiment démunis face au Covid-19. Il annonçait qu’il ferait don à chacun des 54 pays africains, de 20 000 kits de tests, de 100 000 masques et de 1 000 combinaisons de protection à usage médical et d’écrans faciaux.  En réalisant qu’ils peuvent, du haut de leur position sociale privilégiée, contribuer, à leur façon, à soulager des malades voire à sauver des vies, les opérateurs économiques burkinabè qui ont laissé parler leur cœur, rendent grandement service à la Nation voire à l’humanité. Et c’est à leur honneur.

Chacun, à son niveau et quel que soit son rang social, peut contribuer à stopper le mal

Nul doute que si cet élan de solidarité se manifestait davantage, il augmenterait l’offre de prévention et de traitement de la maladie car les ressources allouées à la lutte contre la pandémie, se verraient ainsi accrues. Et cela constituerait une grande avancée d’autant que le personnel soignant se voit obligé de gérer parcimonieusement les moyens mis à sa disposition pour limiter la « déperdition ».
Cela dit, dans cette lutte engagée contre le virus à couronne, on n’a pas forcément besoin d’être un capitaine d’industrie pour s’ériger en combattant intrépide du virus. Il est clair que chacun, à son niveau et quel que soit son rang social, peut contribuer à stopper le mal. En commençant par suivre les prescriptions édictées par les voix autorisées et en souscrivant aux mesures de confinement en vigueur pour ne pas être un vecteur de transmission de l’agent pathogène. Même sans argent, on peut être un acteur de l’éradication du microbe pour autant qu’on en prenne conscience et qu’on s’y engage vraiment. Dans cette bataille engagée contre le mal, il faut saluer le courage, l’engagement et la détermination du personnel soignant constamment sur la brèche.  « A quelque chose malheur est bon », dit-on. Cette crise sanitaire liée au Covid-19, vient encore rappeler l’état de dénuement de nos infrastructures sanitaires. Et face à cette triste réalité, pour l’une des rares fois, on ne saurait dire que les plus nantis peuvent s’offrir le luxe d’aller se faire soigner en Occident où ils se verraient confrontés à bien pire, le mal y sévissant plus. Autant dire que riches ou pauvres, l’on est embarqué dans la même galère. Toute chose qui devrait interpeller nos décideurs politiques et économiques. Si, comme on le dit, « l’Etat ne peut pas tout faire », les gouvernants pourraient mettre en place des politiques incitatives destinées à intéresser nos opérateurs économiques au domaine de la santé. Le social à travers des actions ponctuelles, c’est bon, mais il y a peut-être lieu de songer à pousser nos hommes d’affaires à aller au-delà, par des investissements structurants.

« Le Pays »


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