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GREVE DE 24 HEURES DANS LES MEDIAS PUBLICS :Ils ont abandonné plume, micro et camera


Le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a appelé ses membres, militants et sympathisants à une grève de 24 heures. Cette grève qui a débuté le 16 juillet 2014, a pour objectif de demander la satisfaction de la plateforme revendicative du syndicat pour une amélioration des conditions de vie et de travail des hommes de médias. La Bourse du travail de Ouagadougou a été le lieu du rassemblement.

 

Les travailleurs des médias publics du Burkina ont abandonné plume, micro et caméra, le 16 juillet dernier, pour revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail. Cette grève, prévue pour durer 24 heures, a pour objectifs d’exiger, entre autres, l’arrêt des intimidations et la levée des sanctions déguisées à l’encontre des militants et sympathisants du SYNATIC, l’arrêt des pressions de tout genre sur les journalistes dans le traitement de l’information, dans le strict respect de l’éthique et de la déontologie, l’élaboration d’un statut particulier pour les travailleurs des médias publics en vue d’une amélioration conséquente de leurs conditions de vie et de travail. Selon quelques responsables de la grève que nous avons rencontrés à la Bourse du travail où le rassemblement a eu lieu, la grève a été suivie par les sections même si certains agents se sont rendus dans leurs services. «  Le mot d’ordre est suivi au niveau de Sidwaya », a déclaré le secrétaire à l’information et à la formation syndicale, section Sidwaya, Steven Ozias Kiemtoré. Pour lui, il faut attendre ce jour 17 juillet 2014, pour sentir l’impact de la grève. Cet impact peut aller, selon lui, jusqu’à la réduction du volume du journal. A l’entendre, aucun agent des éditions Sidwaya n’a reçu de pression. «  Tout le monde sait pourquoi nous sommes à la Bourse du travail aujourd’hui. Nous ne sommes pas des délinquants ; nous ne sommes pas des brigands », a-t-il lancé.

« Imposer la presse comme un véritable socle de la démocratie »

Le Secrétaire à l’information et à la formation syndicale, section RTB/radio, Ibrahima Diallo, a embouché la même trompette : mobilisation de taille. Pour lui, la grève est historique puisque la dernière grève du SYNATIC remonte à 1992. Et d’ajouter que la grève peut être prolongée si rien n’est fait pour satisfaire leur plateforme revendicative. Selon lui, plusieurs agents en grève ont fait l’objet d’intimidation le matin même de la grève, notamment par des appels téléphoniques.

Nous avons aussi tendu notre micro au secrétaire adjoint du bureau national du SYNATIC, Siriki Dramé. Il a, lui aussi, qualifié la grève d’historique pour deux raisons. D’abord, elle vient après celle de 1992 et fait suite à un sit-in tenu le 16 juillet 2013, soit un an après. A l’entendre, le SYNATIC exige, en plus des points ci-dessus cités, le paiement du complément des cotisations à la CNSS et à la CARFO pour les agents contractuels de la RTB et des Editions Sidwaya afin de leur assurer au moins une retraite proportionnelle. « Nous demandons un statut particulier pour améliorer conséquemment le traitement salarial et indemnitaire, pour que les journalistes soient dans les meilleures conditions possibles pour faire le travail dans les règles d’éthique et de déontologie. Toute chose qui va susciter un travail de qualité qui va imposer la presse comme un véritable socle de la démocratie », a ajouté Siriki Dramé. Il a confié que le SYNATIC a essayé d’obtenir une audience auprès des premiers responsables du ministère de la Communication mais sans succès. C’est pourquoi le syndicat a décidé de brandir sa seule arme qui consiste à engager des luttes multiformes.

Issa SIGUIRE

 


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