GROGNE DANS LE SECTEUR DU TRANSPORT:« Nous n’allons pas nous laisser piéger par quelques organisations syndicales », dixit Vincent Dabilgou
Le chef du gouvernement, Christophe Joseph Marie Dabiré, a reçu tour à tour, les transporteurs et les chauffeurs routiers dans la matinée du 18 janvier 2020, à la Primature. Les échanges ont porté sur la crise que traverse le secteur du transport et la gestion du fret.
Au sortir de la rencontre avec le Premier ministre, le porte-parole des transporteurs, Issoufou Maïga, a indiqué que les transporteurs ont reçu, de la part du chef du gouvernement, de précieux conseils et des orientations pour une résolution de la crise répétitive dans le secteur du transport. « Nous nous sommes engagés solennellement devant le Premier ministre, représentant le chef de l’Etat, à ce que plus jamais, une grève ne se reproduise dans le secteur du transport. Nous allons assumer notre engagement et nous faire le relais de cet engagement aux générations futures », a déclaré Issoufou Maïga. Pour lui, les transporteurs ont pu obtenir de ces échanges, la reprise du processus de mise en place de la faîtière, qui était rompu depuis un certain moment.
Un délai de 30 jours pour mettre en place la faîtière
Un délai maximum de 30 jours a été fixé pour la mise en place de la faîtière qui sera « une structure inclusive, représentative pour l’ensemble des transporteurs routiers du Burkina Faso ». A la suite des transporteurs, c’est l’Union des conducteurs routiers du Burkina (UCRB) qui a été reçue par le Premier ministre. Selon son président, Brahima Rabo, ils ont été conviés par le Premier ministre pour échanger sur les points de revendications, suite à l’arrêt de travail qu’ont observé les chauffeurs routiers les 8, 9 et 10 janvier 2020. Brahima Rabo dit avoir été rassuré par le Premier ministre, que toutes les démarches sont en train d’être mises en œuvre pour la satisfaction de ces revendications. « Concernant essentiellement la question du parking de Zorgho dans la province du Ganzourgou, des mesures ont été prises pour le bon déroulement des activités. Nous avons confiance et nous pensons que dans les jours à venir, toutes nos revendications seront prises en compte », a laissé entendre le président de l’UCRB.
Le ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, Vincent Dabilgou, qui a fait partie des échanges, a fait savoir que pour le Burkina Faso, en raison de sa position géographique sans littoral, le secteur du transport est très important et sensible. « Ma mission, c’est de professionnaliser le secteur du transport, de le dynamiser et de faire en sorte que nous puissions avoir un secteur compétitif et très productif. Nous n’allons pas nous laisser piéger par quelques organisations syndicales sur la gestion du transport des marchandises dans notre pays », a confié le ministre Dabilgou. A l’en croire, les transporteurs ont unanimement reconnu qu’ils ont besoin de l’accompagnement du gouvernement pour mettre en place leur faîtière. Il a insisté que l’accompagnement du gouvernement va prendre une nouvelle forme parce qu’un comité élargi sera mis en place pour conduire les travaux. « Si nous avons des difficultés à mettre en place cette faîtière, le gouvernement est souverain pour mettre en place un dispositif de gestion du fret, parce que le fret appartient au gouvernement. Ce sont les gouvernants qui doivent gérer le fret pour l’ensemble des transporteurs, petits, grands ou moyens », a indiqué le ministre des transports.
Kiswendsida Fidèle KONSIAMBO
(Stagiaire)