GROTTE MILITAIRE DE DIEBOUGOU : Le schéma directeur de réhabilitation validé
Enfin, pourrait-on dire avec la validation du schéma directeur de réhabilitation de la grotte militaire de Diébougou. Elle qui a fait le choux gras de nombreux confrères, tant sa dégradation inquiétait plus d’un et continue de l’être d’ailleurs. De nombreuses personnalités et membres d’associations sont allés à son chevet pour lui administrer « le médicament » nécessaire. Le vendredi 1er juillet 2016, l’Association pour la sauvegarde du patrimoine artistique et culturel (ASPAC) a augmenté la liste des produits à lui administrer avec le projet de réhabilitation dudit site, qui débutera en août 2016. La rencontre tenue à la mairie de Diébougou a connu la présence du maire, Alphonse Somda, de ses adjoints, du directeur provincial de la culture, Ollo Oussé, du président de l’ASPAC, Urbain Kam, et de représentants de mouvements de jeunesse œuvrant dans la promotion de la culture. Celle-ci a permis de mettre en route le projet de réhabilitation de « la guerre dinguè » de Diébougou.
Dans notre parution du 20 janvier 2014, nous lancions un SOS pour sauver la grotte militaire de Diébougou qui est en déliquescence totale. Notre appel n’est visiblement pas tombé dans l’oreille d’un sourd puisque l’ASPAC, en partenariat avec le ministère de la Culture des arts et du tourisme et la mairie de Diébougou, vole au secours de la grotte centenaire. Avec cette entente tripartite, la grotte fera l’objet de restauration à partir d’août 2016. Pour le maire, Alphonse Somda, c’est un ouvrage hors du commun qu’il convient de restaurer afin de mieux l’exploiter au bénéfice des générations présentes et futures. « L’initiative tombe comme un cadeau pour le conseil qui vient de s’installer. Nous espérons que les travaux qui débuteront en août permettront que notre grotte militaire soit réhabilitée. Cela permettra une gestion efficace afin que la ville ait des retombées économiques », s’est-il réjoui à l’ouverture de l’atelier. Pour lui, les touristes qui visiteront la grotte vont dormir et se restaurer sur place et cela permettra à la ville d’accroître ces recettes. L’ensemble des partenaires ont montré leur volonté d’aller vite, car la grotte fait face à une dégradation avancée liée à l’action conjuguée de causes anthropologiques et naturelles. De l’avis du guide du site, Youssef Konaté, les racines des arbres ont perforé les galeries par endroits menaçant toute la structure. Il y a également l’action des tailleurs des briques en pierre qui grignotent sérieusement la colline sous laquelle est creusée la grotte. Une situation qui n’a pas laissé Urbain Kam, président de l’ASPAC indifférent. En effet, il s’est senti interpellé afin de stopper l’agonie de la grotte centenaire de Diébougou en lui donnant son lustre d’antan. « Je suis un promoteur culturel et j’ai été séduit par l’originalité du site qui, malheureusement, est délaissé. En sus, de façon générale, la problématique des sites culturels et touristiques se pose avec acuité. C’est pour toutes ces raisons que je me suis senti obligé d’apporter ma contribution dans la valorisation du site de la grotte militaire appelée « la guerre dinguè » par les populations locales », a-t-il relevé. Le secrétaire général de la province, Abdoulaye Coulibaly, qui a suivi le dossier de bout en bout a poussé un ouf de soulagement avec la validation du schéma directeur. « C’est déjà un départ pour nous que l’ASPAC, qui avait signé une convention avec la mairie en 2014 et qui n’avait pas pu se réaliser, revienne cette fois-ci avec des propositions plus attrayantes. Nous sommes confiants et pensons qu’avec les travaux de réhabilitation qui vont commencer en août, la grotte sera enfin sauvée », nous a-t-il confié à l’issue des travaux. En rappel, la grotte militaire de Diébougou aurait été construite au début du 20e siècle, c’est-à-dire au cours de la 1re Guerre mondiale par l’armée française pour, dit-on, se protéger des ennemis allemands. Elle avait fait l’objet de réhabilitation par le Conseil municipal, mais est retombée dans la léthargie, poussant les populations, la mairie, le ministère de la Culture, à lancer à chaque occasion des cris de détresse. Selon le promoteur, il faut attendre le mois d’octobre 2016 pour la cérémonie officielle d’ouverture aux touristes qui sera, à l’en croire, placée sous le patronage du ministre de la Culture, Tahirou Barry.
François SOME (Correspondant)
OUATTARA Amidou
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Salut a tous, grand merci a tout ceux ou celles qui oeuvrent pour la sauvegarde et la promotion de cette grotte militaire. Courage et bon vent a tous
21 octobre 2018