GROUPES D’AUTO-DEFENSE : Les dozo du Centre-Est chez le chef de Koupéla
Les dozo du Centre-Est ont effectué une sortie le lundi 26 février 2018 à Koupéla. Objectif : saluer le chef, présenter leur structure et procéder à l’installation de leurs premiers représentants dans la zone ; mais certains de leurs objectifs ne seront pas atteints car les groupes d’auto-défense koglwéogo occupent déjà le terrain.
Ils étaient environ 400 Dozo venus de Zabré, Zoaga, Zonsé, Ziou et Boussouma chez le Kourit yir Soaba, chef de Koupéla. En réalité c’est la veille 25 février qu’ils se sont donnés rendez-vous à Tenkodogo où, accueillis par les Koglwéogo, ils ont rendu visite au chef de Tenkodogo avant de déposer leurs valises au pays des ‘’cailloux blancs’’. Là, toute la nuit ils ont animé le quartier hôte au secteur 5. En fait selon le SG, Mahamadi Gouba, «ce déplacement a été soumis à la demande de Koosbi Naaba de Koupéla qui nous a invités à venir implanter les Dozo à Koupéla. Nous sommes de l’Union nationale des dozo et tradi-praticiens section du Centre-Est. Nous existons depuis 1998 à Zabré mais c’est en 2014 que nous sommes officiellement reconnus. Nous comptons au moins 400 membres et nous travaillons en bonne collaboration avec 4 ministères que sont les ministères en charge de la sécurité, la santé, l’environnement et la culture. Nous avons pu saluer le Kourit yir Soaba et on était content. Mais, l’installation n’a pas eu lieu car tout simplement on nous a fait savoir que c’est une zone Koglwéogo et qu’ils ne peuvent plus ajouter les dozo. Nous ne sommes pas déçus ; seulement, nous pensons que c’était un plus pour nos acquis sécuritaires. Nous sommes tous Burkinabè et notre objectif était de travailler avec nos frères Koglwéogo pour une synergie d’actions sur le terrain. Car dans notre zone nous nous entendons bien. Quand nous n’arrivons pas à aider la population, nous leur faisons appel sans problème. Nous aidons aussi la population par les soins que nous offrons en matière de santé et nous pensons que les dozo et les Koglwéogo sont deux forces qui devraient s’unir pour le bonheur des populations. Si on ne nous a pas acceptés nous prenons acte mais l’histoire nous soutiendra… ». Pour Jérémie Malgoubri, responsable Koglwéogo de Koupéla, après avoir salué la vision des dozo, dira que pour éviter des incompréhensions, voire une certaine rivalité, il est mieux que nous demeurions dans une seule structure : « on n’a pas les mêmes méthodes de travail et les mêmes principes. Cela peut amener des problèmes… », Le Koosbi Naaba, lui, n’a pas apprécié l’accueil mais pense que c’est une lutte et un combat qu’on doit mener ensemble…
Sidpasolgdé