HomeA la uneHAROUNA KINDO, PRESIDENT DU MIDE, A PROPOS DE L’ENGAGEMENT POLITIQUE

HAROUNA KINDO, PRESIDENT DU MIDE, A PROPOS DE L’ENGAGEMENT POLITIQUE


Le Mouvement des intellectuels pour le développement (MIDE) était face à la presse, le 24 avril 2021, à son siège national, à Ouagadougou. Au menu des échanges, le faible engagement des jeunes en politique. Un point sur lequel le parti de Harouna Kindo a fait l’état des lieux, énuméré les causes et les conséquences et proposé des solutions en vue de changer la donne.

 

« Jeunesse et engagement politique, les solutions du MIDE ». Tel est le thème du 5e point de presse du MIDE et ce, depuis sa création en 2016. En effet, né au lendemain des crises sociopolitiques qu’a traversées le Burkina, le MIDE s’est donné pour mission de susciter le changement des mentalités de la jeunesse en la dotant d’une certaine responsabilité dans la sphère politique. Pour le Président exécutif national (PEN) du MIDE, Harouna Kindo, l’engagement des jeunes en politique reste de nos jours, faible. Une approche, selon lui, qui relance les débats de l’engagement politique des jeunes. De l’avis de celui-ci et de ses camarades, les causes de cette faible représentativité des jeunes dans les sphères de décisions sont énormes et évocatrices. A l’en croire, il s’agit principalement de l’ignorance, de l’analphabétisme, de la déception des jeunes en politique, mais surtout des pesanteurs socioculturelles. Et Harouna Kindo de préciser que l’exemple le plus frappant aujourd’hui, demeure le fait  que « nous avons, sur les 127 députés qui composent la 8e législature, un seul élu qui a moins de 36 ans ».  Et M. Kindo d’ajouter que le plus jeune ministre a 41 ans. « Comment peut-on prendre en compte les aspirations des jeunes dans les sphères de décisions sans leur implication? », s’est-il interrogé. Pour lui, il faut assainir le milieu politique longtemps dominé par le mensonge, l’hypocrisie et l’escroquerie. « La vieille classe politique ne nous donne pas envie de faire de la politique. Nos doyens sont fatigués. Nous pouvons faire mieux en travaillant à prendre la relève et instaurer une nouvelle politique », a-t-il indiqué. 

 

 

« Aucun pays ne peut se développer si la majorité est mise à l’écart »

 

A son avis, cet état de fait crée des précédents, notamment l’instabilité politique, le banditisme, l’insécurité, les révoltes sociales et le retard du développement. C’est pourquoi, dit-il, le MIDE, en tant que parti avant-gardiste, propose des solutions afin de parer aux manquements qui entament la participation des jeunes aux élections, malgré le fait qu’ils sont majoritaires.  Harouna Kindo et ses camarades ont, en outre, indiqué qu’au regard de l’urgence de la situation, il est indéniable, voire imminent de former les jeunes sur l’importance de la politique. Aussi, le président du MIDE a-t-il proposé une véritable prise en compte des aspirations de la jeunesse afin d’insuffler une dynamique de développement, de paix et de cohésion sociale « si nous voulons réellement développer notre pays ». Avant de poursuivre en ces termes :« Aucun pays ne peut se développer si la majorité est mise à l’écart des instances dirigeantes ». Pour ce parti, le changement de paradigme passe nécessairement par l’instauration du quota jeune dans toutes les sphères politiques mais surtout, éviter les fausses promesses. Selon les animateurs, les pesanteurs sociales, la corruption et le chômage, sont entre autres problèmes qui minent la participation des jeunes en politique. Mais les animateurs du point de presse du 24 avril dernier se sont voulus optimistes. Pour eux, il faut sensibiliser les jeunes, lutter contre la corruption et créer des emplois. Pour Harouna Kindo, c’est clair, « notre pays est à la croisée des chemins. Nous devons nous dresser comme un seul homme pour prendre notre destin en main.  Nous mettre en marche afin de bâtir un Faso nouveau, plein d’espoir et mu vers le développement ». Sur la question de son appartenance à la majorité ou à l’opposition, Harouna Kindo s’est voulu on ne peut plus clair : « Nous sommes un parti centriste ». Mais à l’en croire, au regard des dernières exigences du ministère en charge des libertés publiques, son parti, sans conviction, s’est rallié à l’opposition, en vue de se conformer à la loi. Une situation qu’il a déplorée.

 

Boureima KINDO

 

 


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