Hospitalité, loyauté, solidarité dans l’adversité : des valeurs reconnues aux russes par des burkinabè
Pays le plus grand du monde de par sa superficie de plus de 17 millions de km², la Russie fait partie de ces pays connus traditionnellement pour leur hospitalité, leur respect de la parole donnée, leur considération pour les partenaires, etc. Des valeurs qu’incarne le peuple russe, et qui ont été reconnues par des Burkinabè ayant séjourné sur le territoire et côtoyé des Russes, avec qui ils ont entretenu et gardé de très bonnes relations sur tous les plans.
De tradition, les Russes sont un peuple hospitalier. C’est ce que retient Dieudonné Ouédraogo, journaliste de profession, qui a séjourné en Russie de 1988 à 2015, où il a fondé une famille. La Russie selon son témoignage, est un beau pays « sur tous les plans », avec une belle culture, de belles villes, où il fait bon vivre. Pour celui qui a vécu durant 27 ans à Saint-Pétersbourg, ce sont de bons rapports en général qu’entretiennent les Russes avec les étrangers, que ce soit les Africains ou les populations d’autres continents, mettant ainsi en avant l’hospitalité russe. Et de déclarer : « traditionnellement, les Russes sont un peuple hospitalier, généreux, et qui honore l’hôte ». Quand bien même il a reconnu que quelques rares têtes brûlées ne sont pas trop ouvertes, « comme dans tous les pays d’ailleurs », a-t-il soutenu. Cela, si on s’en tient à ses convictions, n’enlève rien à l’hospitalité des Russes. Pour preuve a-t-il confié, la Russie compte de nombreuses familles métissées, preuve de l’ouverture de ce pays sur le monde. Pour ce qui est de l’intégration des africains au sein de la société russe, Dieudonné Ouédraogo rassure que la maîtrise de la langue russe facilite énormément les choses. Aujourd’hui au Burkina Faso, il assure garder de bons souvenirs de ce pays.

Le peuple russe, un peuple loyal
Des propos que partage Mahamadi Savadogo, leader de la société civile burkinabè qui a séjourné à Moscou. Au-delà de l’hospitalité qui caractérise le peuple russe, il estime qu’il est loyal, persévérant et solidaire dans l’adversité, cela pour avoir appris l’histoire de ce peuple marqué par des invasions, des guerres qu’il a chaque fois réussi à repousser ou à gagner. Une valeur qu’il transmet aux peuples des pays avec lesquels la Russie noue des partenariats. Il prend pour exemple le Burkina Faso qui, confronté à la pire crise sécuritaire de son histoire, alors qu’il était en difficulté face aux terroristes, est arrivé aujourd’hui à changer la donne depuis qu’il a fait de la Russie son allié N°1 dans cette guerre qui lui a été imposée. « Avec la Russie aujourd’hui, vous remarquerez que le rapport de force sur le terrain a changé. Aujourd’hui nos soldats arrivent à conquérir des territoires qui jadis étaient sous le contrôle total des terroristes », a-t-il affirmé, faisant allusion à la loyauté, la sincérité des Russes, et à l’état d’esprit de vainqueur qu’ils inculquent à leurs partenaires. Et de déclarer : « la Russie est un partenaire qui sait écouter sur tous les plans ; nous avons bien fait de renouer avec elle ».
« La Russie est un pays culturellement riche »
Et si sur le plan militaire la collaboration ne souffre d’aucun débat, sur le plan culturel ça traîne toujours, a regretté le leader de la société civile, qui estime que la collaboration entre les deux pays doit prendre en compte cet aspect. Pour avoir visité de grands centres culturels russes, il est catégorique : « la Russie est un pays culturellement riche ». Et si la culture russe n’est pas connue en Afrique, c’est pour la simple raison que la Russie n’est pas un pays colonial, n’a pas colonisé de pays africains. Cependant, il reste optimiste quant au partage culturel entre les deux nations et se réjouit déjà du déplacement de l’orchestre de la présidence du Faso en Russie. Au cours de cette mission culturelle, a-t-il rappelé, les Burkinabè ont chanté en langue russe et les Russes en Mooré.
L’union, l’amitié, et la collaboration passent par les échanges culturels
Une initiative saluée par l’artiste engagé Grand Docteur, à l’Etat civil Alphonse Sana Kaboré. De son point de vue, l’union, l’amitié, et la collaboration passent par les échanges culturels, et la culture passe par la langue parlée. De ce fait, a-t-il soutenu, « si les russes ont pris du plaisir à chanter en Mooré et les Burkinabè ont pris du plaisir à chanter en Russe, c’est un bon signe de partenariat basé sur le respect mutuel ». Sa conviction est que culturellement, le Burkina Faso qui n’a rien à envier à aucun peuple, ne peut que s’enrichir en collaborant sur le plan culturel avec la Russie, qui, a-t-il rappelé, est une grande nation culturelle. Tout comme les autres, il a salué la vision des autorités burkinabè de faire du Pays de Lenine, Staline et Vladimir Poutine, le partenaire N°1 du Burkina Faso. « Le pays des Hommes intègres n’en sortira que gagnant », a-t-il conclu.
Edoé MENSAH-DOMKPIN
