HomeA la uneIDRISSA COULIBALY, COORDONNATEUR DE L’OIVC, A PROPOS DU PUTSCH MANQUE : « Un coup d’Etat, qu’il soit civil ou militaire, n’arrange aucun pays »

IDRISSA COULIBALY, COORDONNATEUR DE L’OIVC, A PROPOS DU PUTSCH MANQUE : « Un coup d’Etat, qu’il soit civil ou militaire, n’arrange aucun pays »


L’Observatoire indépendant des valeurs civiques et citoyennes (OIVC) a animé un point de presse le 19 janvier 2021 à Ouagadougou. L’objectif de cette organisation de la société civile dirigée par Idrissa Coulibaly, était de se prononcer sur la marche annoncée du 22 janvier prochain, le putsch manqué du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana et sur les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali.

 

« Nous sommes des démocrates, respectueux des valeurs citoyennes, mais nous n’avons pas la ferme conviction qu’un grand rassemblement aura la caution morale et solidaire de ceux pour qui nous espérons apporter notre soutien à travers cette marche ». C’est fort de ce constat qu’Idrissa Coulibaly, coordonnateur de l’OIVC, a lancé un appel « citoyen et fraternel » à tous les déflatés de l’insurrection populaire, de se désolidariser de toute action déstabilisatrice  et antirépublicaine aux odeurs putschistes, sous le couvert de soutien aux FDS et aux VDP. Pour M. Coulibaly et ses camarades, la question qui taraude leur esprit est de savoir si une marche est la meilleure et unique forme d’expression de « notre soutien et de notre solidarité pour les FDS et VDP qui se battent pour nous et qui ne jurent que par notre sécurité. Nous pensons que non!». Selon eux, c’est clair qu’à l’heure actuelle où les chiffres des personnes testées positives au Covid-19 montent crescendo, et surtout avec l’apparition du variant Omicron, une marche de soutien ne saurait qu’être un prétexte pour exposer davantage la population qui paie déjà le lourd tribut. Pour l’OIVC, la marche annoncée du 22 janvier prochain est inopportune, inutile et sans objet. « Il ne faut pas marcher pour marcher », martèle Idrissa Coulibaly.

Concernant le projet de coup d’Etat manqué, Idrissa Coulibaly et ses camarades ont, en outre, indiqué que s’il est avéré, il constitue une conséquence de « notre échec à tous dans la défense de nos acquis démocratiques chèrement arrachés en 2014 ». Pour  eux, chaque insurgé a pris l’engagement, après le putsch du Général Diendéré, que plus jamais au Burkina Faso, un régime ne parviendra au pouvoir par un coup d’Etat. Par conséquent,  c’est un leurre qu’un aventurier tapis dans l’ombre s’évertue dans une quelconque tentative d’affaiblir les institutions démocratiques pour en tirer des dividendes incertains. Ils en appellent à la vigilance de chaque citoyen. Ils ont  réaffirmé leur confiance à la justice militaire qui, selon eux, en dira certainement plus les jours à venir. A en croire M. Coulibaly, un coup d’Etat, qu’il soit civil ou militaire, salutaire ou contesté, n’arrange aucun pays et sa population, surtout en ce moment où l’hydre terroriste endeuille des familles et hypothèque le développement de « notre pays ». « L’urne doit demeurer la seule et unique voie et moyen d’accession à la gestion du pouvoir », a indiqué M. Coulibaly.

Sur les derniers développements de l’actualité liés à la situation malienne, l’OIVC, tout en condamnant les sanctions infligées au Mali par la CEDEAO et L’UEMOA, réaffirme son soutien et sa solidarité au peuple malien qui portera amèrement les conséquences fâcheuses de ces sanctions qu’il qualifie d’inhumaines et de terroristes. Avec son œil d’observateur, l’OIVC a souligné que le Mali ne sera pas le seul à pâtir de ces sanctions. A son avis, le Burkina Faso et d’autres pays payeront d’une manière ou d’une autre, les frais douloureux des conséquences directes ou indirectes de ce qu’il qualifie «d’embargo suicidaire».

                                                                            Ben Issa TRAORE


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