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INERA : Le personnel ATOS mécontent


Le bureau du Syndicat national du personnel d’appui à la recherche (SYNAPAR) a observé un sit-in, le 28 décembre 2016 à Ouagadougou, dans la cour de l’Institut de l’environnement et de recherches Agricoles (INERA). Le syndicat qui réunit l’ensemble du personnel administratif, technique, ouvrier et de soutien (ATOS) entend, par ce mouvement d’humeur, interpeller les autorités pour la prise en compte de leurs revendications.

« Nous sommes là pour protester contre le mauvais traitement que les autorités administratives et politiques ont envers le personnel ATOS ». C’est ce qu’a déclaré Gombila Kaboré, SG du Syndicat national du personnel d’appui à la recherche (SYNAPAR). C’était le 28 décembre dernier, lors d’un sit-in tenu par les membres et sympathisants du syndicat. Ce mouvement d’humeur, a fait savoir Gombila Kaboré, intervient en vue d’amener les autorités à se pencher sérieusement sur leur plate-forme revendicative. En effet, a-t-il rappelé, depuis 2015, le SYNAPAR a entrepris plusieurs démarches de négociations et a également rencontré son ministre de tutelle, Filiga Michel Sawadogo, à qui leurs problèmes ont été posés de « façon claire ». « Nos efforts ont été vains et c’est pourquoi nous nous sommes sentis dans l’obligation de manifester devant le Conseil d’administration du Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST) pour que l’on nous prenne au sérieux », a soutenu Gombila Kaboré. Ce, d’autant plus que le personnel ATOS, à entendre le SG, joue un rôle important dans le domaine de la recherche au Burkina. « Ce personnel appuie fortement la recherche mais, nous constatons qu’il n’est pas bien valorisé », a-t-il dit. Aussi, dans le domaine de la recherche, selon le SG du SYNAPAR, la qualité et le professionnalisme sont mis en avant pour des résultats probants. Le personnel ATOS, a-t-il ajouté, ne déroge pas à cette condition et entend donc de ce fait, bénéficier également d’un traitement digne de ce nom. Cela, selon le SYNAPAR, passe par la satisfaction des 4 points essentiels contenus dans leur plate-forme revendicative. Le premier point, selon le SG, est la mise en œuvre des textes organisant les emplois spécifiques au niveau de la recherche. « Nous sommes un Etablissement public de l’Etat (EPE) comme l’université. Malheureusement, nous ne bénéficions pas d’un cadre juridique adéquat pour permettre au personnel de s’épanouir », a-t-il déploré avant d’évoquer le cas de la non-prise en compte de leur prime de participation à la recherche, comme cela est le cas pour les chercheurs. Pour une question de reconnaissance et de justice, a indiqué Gombila Kaboré, il serait important que l’on se penche aussi vers le personnel de soutien qui accompagne les chercheurs dans leurs travaux. « Egalement, au niveau de la recherche, il y a une indemnité spécifique octroyée au personnel d’encadrement du ministère de l’enseignement et de l’innovation. Le personnel ATOS de l’université bénéfice de cette indemnité mais, au niveau de la recherche, le personnel ATOS n’est pas concerné », a expliqué le SG du SYNAPAR. Pour conclure, Gombila Kaboré a souhaité que tous les acteurs de la recherche soient considérés afin que chaque agent, à son poste, puisse rester dynamique et efficace. Ces différents aspects de la plate-forme revendicative ont été notifiés au président du conseil d’administration du CNRST, à travers une lettre qu’il sera chargé de faire parvenir à qui de droit.

Adama SIGUE

 


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