INONDATION A GOURCY:Les sinistrés en attente de l’aide de bonnes volontés
Le 23 juillet 2014, une pluie diluvienne de 109,4 mm s’était abattue sur la commune de Gourcy dans la province du Zondoma, occasionnant de nombreux dégâts matériels et des sans-abris à la pelle. Depuis, seul le Comité national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) a apporté un soutien alimentaire et matériel aux sinistrés. Plus d’une quinzaine de jours après, nous avons fait le tour de quelques-uns des ménages touchés par le déluge pour nous imprégner de leurs nouvelles conditions de vie.
Ce sont au total …..ménages sinistrés qui ont été recensés dans la ville de Gourcy et dans le village de Niességa, précisément dans le quartier Gningyiri situé à 7 km de Gourcy. Selon le responsable du service social de la mairie, Abdoulaye Kindo, le nombre total de sinistrés est estimé à 270. Deux jours après les faits, soit le 25 juillet, les victimes des inondations ont reçu de la part du CONASUR et proportionnellement à la taille du ménage, du riz, du mil, de l’huile, des biscuits, des nattes, des couvertures, des moustiquaires et des tentes pour leur réinstallation. Les bénéficiaires, tout en remerciant le CONASUR pour sa prompte réaction, attendent que d’autres bonnes volontés leur viennent en aide car ce don, aussi précieux soit-il, ne tiendra pas jusqu’à la fin du mois d’août. Si à Gourcy, on n’a pas eu besoin de reloger qui que ce soit, ce n’est pas le cas à Gningyiri où tous les 86 sinistrés ont d’abord trouvé refuge à l’école A de Niessega avant d’être regroupés sur un site d’accueil érigé à 500 m de leurs anciennes habitations. A vue d’œil, les sept tentes érigées sont dans une zone inondable mais l’on a tenu à rassurer que le lieu est en hauteur et qu’aucun danger n’est envisageable. Nomba Sawadogo, un des 8 chefs de ménages sinistrés de Gningyiri est catégorique : « C’est nous qui avions voulu être ici pour non seulement rester à côté de nos champs, mais aussi veiller sur les quelques animaux qui ont survécu ». A la question de savoir s’ils retourneront sur leurs anciennes terres à la fin de la saison des pluies, le sexagénaire Kétinnonguin Sawadogo répond sans ambages : « Nous sommes conscients du risque que nous courons en restant ici. Nous voulons bien résider au centre de Niességa ou à Gourcy mais nous manquons de moyens pour y acquérir des parcelles et construire des maisons. C’est le lieu pour nous d’exhorter les autorités à se pencher véritablement sur notre sort ». A Gourcy, le vieux Soumaïla Ouédraogo, toujours sous son karité, scrute le ciel, attendant d’autres bons samaritains. Chez Barthélémy Soro, 12 des 17 membres de son ménage ont dû rejoindre un autre parent toujours au secteur 3 pour plus de sécurité. Pour lui, il faut envisager des solutions définitives au problème en réalisant par exemple des caniveaux pour que le pire n’arrive pas un jour.
P.B.Winninmi ILBOUDO (Correspondant)