HomeA la uneINSCRIPTION DE LA RUMBA  CONGOLAISE AU PATRIMOINE DE L’UNESCO  

INSCRIPTION DE LA RUMBA  CONGOLAISE AU PATRIMOINE DE L’UNESCO  


Ça y est ! La rumba congolaise vient d’être inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité. Elle rejoint ainsi le reggae et le tambour qui y avaient fait leur entrée depuis quelques années. C’est l’aboutissement d’un an de plaidoyer auprès de l’UNESCO qui vient ainsi d’entamer une semaine très chargée puisqu’elle devra examiner une soixantaine de candidatures auprès d’elle, déposées par des pays ou groupes d’Etats. L’inscription de la rumba au patrimoine de l’UNESCO, faut-il le rappeler, est une victoire pour les Congolais, qu’ils soient de l’un ou de l’autre côté de la rive, c’est-à-dire de la République démocratique  du Congo (RDC) ou du Congo Brazzaville qui, à l’occasion, ont su taire leurs divergences pour mener une campagne pour la promotion et la reconnaissance officielle de ce style majeur de la musique africaine. C’est tout à leur honneur d’autant qu’il s’agissait là d’un combat pour la sauvegarde de l’identité congolaise. Cela dit, l’admission de la rumba au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, doit constituer un motif de fierté pour tous les Africains, surtout ceux au Sud du Sahara. Car, voilà une musique qui a fait danser des générations entières  et qui n’a pas connu l’usure du temps au point de devenir un «  fédérateur de la vie sociale ».

 

Son histoire semble faire corps avec l’horreur de la traite négrière

 

Mieux, elle était devenue un symbole politique des indépendances africaines dans les années 60, à travers notamment le célèbre titre : « Indépendance cha-cha » de Joseph Kabasele dit « Grand Kallé » et son groupe l’African Jazz. Des artistes de renom comme Franco Luambo Makadi et Papa Wemba, par exemple, ont su la moderniser en l’enrichissant, au fil des ans, avec de nouveaux instruments comme la guitare électrique ou la trompette. Mais comment donc est née la rumba ? Son histoire semble faire corps avec l’horreur de la traite négrière puisqu’à ce qu’on dit, ses premières notes résonnent en Afrique dès le XVIe siècle dans l’ancien Royaume du Kongo qui, à son apogée, couvrait la RDC, la République du Congo et l’Angola. Exportée en Amérique par les Africains arrachés à leurs familles respectives, la rumba s’est repandue plus tard aux Antilles et à Cuba. Musique populaire,  elle est généralement chantée en lingala, en swahili ou dans d’autres langues lors des mariages et autres cérémonies religieuses. Elle est présentée comme l’ancêtre du « collé-serré » dont raffolent les jeunes d’aujourd’hui. De tout ce qui précède, on peut dire, sans aucune exagération, que la reconnaissance de la rumba par l’UNESCO, n’avait que trop tardé ; tant son histoire et la notoriété qu’elle a acquise, plaidaient en sa faveur. Mais comme le dit si bien l’adage, « mieux vaut tard que jamais ».

 

B.O

 


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